Candidat de la coalition ’’Bennoo ak Tanor’’, Ousmane Tanor Dieng promet, en cas de victoire à l’issue du scrutin du 26 février, de s’appuyer sur les conclusions des Assises nationales pour mettre en place une ‘’Nouvelle République adossée à une Nouvelle Gouvernance démocratique’’.
Les principes fondateurs de cette Nouvelle République ont été largement explicités par Dieng lors du congrès d’investiture organisé par la coalition qui porte sa candidature.
Le secrétaire général du Parti socialiste se veut clair, en cas de victoire à la présidentielle : ‘’il ne s’agit ni de rectifier l’alternance ni de restaurer l’ancien régime (socialiste), mais, sur la base des conclusions des Assises de l’opposition, de fonder une Nouvelle République adossée à une Nouvelle Gouvernance démocratique et mener des politiques de rupture’’.
La Nouvelle République ‘’signifie le déplacement du centre de gravité de l’équilibre démocratique’’, selon Dieng qui dénonce le ‘’système monocentriste (actuel) reposant sur la suprématie envahissante du Président de la République (…)’’.
Ousmane Tanor Dieng se dit convaincu que ‘’l’exercice parlementaire constitue un élément central dans toute démocratie représentative’’, que le ‘’parlement (est) le lieu d’expression par essence de la volonté populaire’’ et qu’une ‘’justice indépendante est la garantie du respect de l’Etat de droit’’.
Il s’agit, selon lui, de ‘’refonder nos institutions pour mettre en place un régime qui assure le rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’Etat, rénove notre démocratie et instaure la centralité du parlement et du citoyen dans la vie publique’’.
‘’C’est le sens de la nouvelle République portée par une nouvelle Constitution que je soumettrai au peuple par référendum dès les premiers moments de mon investiture’’, a-t-il souligné.
M Dieng veut aussi ‘’rendre les institutions responsables, transparentes, refonder notre démocratie en rendant le pouvoir aux citoyens’’. A cet effet, souligne-t-il, ‘’un accent particulier sera mis sur la participation citoyenne et sur la poursuite et l’approfondissement de la décentralisation, de la régionalisation (…)’’.
Il s’est engagé à ‘’faire du Parlement le lieu d’impulsion de la vie politique nationale et du débat démocratique, à élargir et à renforcer ses pouvoirs de contrôle, d’évaluation et de sanction de l’exécutif’’, à ‘’renforcer le pouvoir judiciaire et à garantir son indépendance pour une justice pour tous’’.
M Dieng s’engage également à assurer un ancrage pérenne dans un système de libertés, à garantir aux citoyens leur rôle d’acteurs de la vie publique, à combattre la corruption, à garantir des médias réellement indépendants des pouvoirs politiques ou économiques.
Il veut aussi inscrire ‘’des clauses de sauvegarde qui assurent un verrouillage des dispositions essentielles de la Constitution afin de la prémunir contre les abus de majorité et les révisions intempestives’’.
Ousmane Tanor Dieng entend promouvoir ‘’une gouvernance soucieuse de mettre en œuvre des politiques publiques privilégiant la santé, l’éducation, le pouvoir d’achat des consommateurs, l’élévation continue du niveau de vie des populations, la lutte contre toutes les inégalités : inégalités de chance, de revenus, d’accès au logement, aux services publics, etc.’’
La diminution du coût de la vie est ‘’une urgence nationale’’, selon le candidat de ’’Bennoo ak Tanor’’ qui ajoute : ‘’elle sera le cœur et la priorité numéro un de mon action à la tête de l’Etat’’. Ainsi, a-t-il souligné, ‘’des mesures hardies seront prises pour ramener les prix des denrées, produits et services de grande consommation (riz, sucre, lait, gaz, carburant, eau, électricité, santé, transport, …) à des niveaux supportables pour les ménages’’.
Le candidat socialiste s’engage aussi à ‘’mettre un terme’’ au conflit en Casamance. ‘’Je ferai, a-t-il dit à ce propos, tout pour venir à bout du conflit, d’abord en aidant à la réunification du MFDC et, ensuite, en engageant avec ses responsables des négociations pour trouver une solution définitive’’ à la rébellion, avec l’implication de la Gambie et la Guinée-Bissau.
Au plan des valeurs morales, Ousmane Tanor Dieng souligne que ‘’l’éthique est de la plus grande importance pour notre époque et notre pays où tout ce que l’éthique réprouve a été fait ces dernières années’’.
aps.sn