Dans son article 2, la constitution guinéenne stipule que le suffrage est universel, direct, égal et secret. Dans les conditions déterminées par la loi, sont électeurs tous les citoyens guinéens majeurs, de l’un et de l’autre sexe, jouissant de leurs droits civils et politiques.
La participation électorale des ressortissants guinéens à l’étranger est donc un phénomène nouveau, dont il convient de préciser les conditions d’apparition.
À ce jour, il semble que l’on ne puisse pas identifier l’influence du vote des guinéens à l’étranger dans les débats ou les décisions de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, on prête toujours aux Guinéens de l’étranger une humeur frondeuse les rendant souvent favorables aux partis de l’opposition.
Quelle que soit la véracité de ces assertions, l’opposition perçoit la participation des guinéens de l’étranger aux élections comme un atout. Elle constitue une de ses principales revendications.
Toutefois, le poids électoral de cette communauté reste modeste.
Cependant, il convient de souligner la présence croissante des guinéens de l’étranger à tous les échelons des formations politiques et de l’appareil d’État. Or, les mutations technologiques permettent à certains ressortissants d’être régulièrement informés de la vie dans leur pays d’origine et de partager leur expérience avec leurs compatriotes résidant en Guinée.
À défaut de bénéficier d’importants suffrages, certains partis politiques trouvent parmi les guinéens de l’étranger des auditeurs attentifs, avides de rendre utiles à leur pays et disposés à financer leurs activités.
Dr Mohamed Diallo
Président du parti URV (Sénégal)
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