La capitale du Burkina Faso est toujours sous le choc, mardi, après l’attentat qui a fait 18 morts dans la nuit de dimanche à lundi et dont le mode opératoire rappelle une attaque jihadiste commise au même endroit en 2016.
Un deuil national de trois jours a débuté lundi 14 août au Burkina Faso, après l’attentat qui a fait 18 morts dans sa capitale Ouagadougou. En fin de journée lundi, le quartier de l’attaque était toujours bouclé par des gendarmes. Les vitres du café-restaurant étaient brisées et de nombreux impacts de balles étaient visibles sur la façade du bâtiment de deux étages. L’attaque, menée par des jihadistes présumés, a frappé le café-restaurant Aziz Istanbul, particulièrement fréquenté par des expatriés au moment de la retransmission de grands matchs de football.
Lors d’un point de presse, la procureure du Burkina Faso, Maïza Sérémé, a relevé des « similitudes dans le mode opératoire » avec l’attaque jihadiste du 15 janvier 2016. Un commando avait alors attaqué avec des armes automatiques le café Cappuccino, situé à 200 mètres du restaurant Aziz Istanbul, et plusieurs autres établissements, dont l’hôtel de luxe Splendid. Cet attentat, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers.
Après l’attaque de la nuit de dimanche à lundi, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a condamné un « attentat ignoble ». « Le Burkina Faso se relèvera de cette épreuve car son vaillant peuple opposera une résistance sans concession au terrorisme », a déclaré le président. Son homologue français Emmanuel Macron a condamné cette « attaque terroriste ». Les deux présidents sont convenus « de l’urgence de mettre en œuvre les décisions prises lors du sommet de Bamako du 2 juillet et d’accélérer la mise en place de la force du G5 Sahel ».
Avec AFP