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La police pense tout se permettre par Madiambal Diagne

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Cinq jeunes femmes ont été arrêtées dans un bar-restaurant dans le quartier de Yoff où, d’après le dossier présenté par la police au procureur de la République, elles ont été prises en flagrant délit d’actes sexuels contre nature. A l’annonce de cette information, on n’a pu s’empêcher d’être habité par l’incrédulité. Ces filles qui fêtaient l’anniversaire de l’une d’elles, devraient être vraiment écervelées pour se livrer à de tels actes en public, assises autour d’une table dans un bar-restaurant, achalandé, comme c’est le cas du Piano Piano.
On est d’autant plus perplexe que le cas échéant, la foule n’attendrait pas une descente de la police pour leur faire la fête. On sait le sentiment d’homophobie dans notre société tel que les filles seraient lynchées par des clients mêmes du bar. Non, aucun témoin n’a observé de tels actes, mais un policier arrivé sur les lieux tandis que deux de ses collègues attendaient dans une voiture dehors, a lui pu prendre les filles en flagrant délit de fornication entre les plats, les couteaux, les fourchettes et les verres. La police a par la suite allégué être intervenue sur la base d’une dénonciation anonyme. Il est difficile de croire à la version servie par la police, d’autant qu’il ressort de témoignages faits dans les médias par Mbaye Niang, le tenancier du bar-restaurant, que le policier en question avait eu une altercation avec une des filles avant de décider de l’embarquer avec ses copines. Il dira apprendre, médusé, le lendemain à travers les médias, l’accusation «d’actes sexuels contre nature».
Il faut oser le dire, cette affaire est cousue de fil blanc et les «aveux» des filles, publiés à longueur de colonnes de journaux font encore douter. Dans quelles conditions de tels aveux ont pu être recueillis ? Tout compte fait, ces filles sont jetées en pâture pour un délit qu’elles n’ont certainement pas commis. Qui ne se rappelle pas de la sulfureuse affaire Gouddi Town avec la danseuse Ndèye Guèye et ses copines ?
Au journal Le Quotidien, nous avons de bonnes raisons d’être sceptiques dans cette nouvelle affaire. En effet, quelques jours auparavant, nous avions été alertés par des habitués des lieux, excédés par des pratiques de racket du fait de policiers dans ce même bar Piano Piano. Un journaliste avait eu à faire une planque sur les lieux pendant quelques jours sans cependant avoir pu prendre les policiers en «flagrant délit». Nos interlocuteurs affirmaient que le journaliste levait la planque trop tôt.
Cette situation de mauvais comportement de policiers est on ne peut plus courante. Un haut fonctionnaire des impôts a eu à m’interpeller, courant août dernier, sur la nécessité de lancer une alerte sur des pratiques inacceptables de policiers à l’endroit des citoyens. Il avait fait l’objet d’un contrôle tatillon. Le policier cherchait à le racketter et devant son refus, il a été insulté. Cet inspecteur principal des Impôts et domaines s’était bien gardé d’empoigner le policier, de crainte d’être accusé d’outrage à agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. Pour lui, le problème était plus les policiers que les citoyens. Quand il me contait cet incident, je venais moi-même d’être victime d’une situation similaire. C’était à hauteur du Pont Sénégal 92 de la Patte d’Oie. Pour enjamber ledit pont en venant de l’autoroute, l’automobiliste doit contourner le rond point du côté des Parcelles assainies. Ce jour là, il y avait à ce niveau un gros embouteillage et le policier qui régulait la circulation a estimé devoir ouvrir une brèche pour aider une de ses connaissances à sortir de ce guêpier. Etant juste derrière cet automobiliste, j’ai voulu profiter de cette faveur. Le policer se mit en travers de mon passage et me réclama les pièces de la voiture. J’ai obtempéré. Il me demanda de le suivre à son véhicule pour négocier. J’ai refusé en lui disant de me verbaliser purement et simplement pour l’infraction que j’aurais commise. Se sentant offensé, il me balança à la figure les pièces du véhicule. Je les ramassai sans broncher, évitant de passer pour quelqu’un qui veut «faire le malin» comme le policier me l’a dit, ou tout simplement d’être poursuivi pour outrage. J’avais décidé de faire le dos rond car je n’avais pas manqué de considérer que le contexte pouvait être à l’origine du comportement de ce policier. C’était au moment où Le Quotidien venait de révéler un scandale de graves accusations de trafic de drogue au sein de la haute hiérarchie de la police. Des amis m’avaient mis en garde contre des coups tordus que prépareraient certains milieux de la police.
Seulement, je suis loin d‘être seul dans la mésaventure. Un autre ami m’a raconté avoir été arrêté dans la circulation à hauteur du Bloc des Madeleines par un policier. Il pensait avoir affaire à un contrôle routier, mais le policier lui proposait le plus naturellement du monde de lui vendre une voiture garée sur le bas côté de la route. Quid de ce policier de Mbour accusé par de nombreuses personnes d’extorsion de fonds et de trafic de drogue ? Quand Le Quotidien s’est fait l’écho de telles accusations circonstanciées, le policier ne trouva rien de mieux à faire que d’abreuver notre consœur Ngoudji Dieng d’insultes et de menaces.
Il y a également l’histoire que nous relatons dans ces mêmes colonnes, où des jeunes de Pikine se sont révoltés contre le comportement de la Police dans leur quartier, et ont violemment riposté aux exactions dont ils faisaient l’objet, de la part de ces éléments, censés maintenir l’ordre et la sécurité. C’est dire qu’un certain mauvais comportement de la part des policiers commence déjà à pousser certains citoyens à ne plus respecter les représentants de l’Ordre. Quelles pourraient en être les conséquences dans l’avenir ? Déjà, nous écrivions dans une chronique en date du 29 juillet 2013 : «On ne le dira jamais assez, la réforme de la Police nationale s’impose en priorité, suite au scandale sur l’existence de réseaux liés au trafic international de drogue au sein de la police et qui impliquerait des sommités de la hiérarchie policière. Il s’avère nécessaire de mettre notamment en place une prévôté, avec des moyens d’action suffisants, qui descendra sur le terrain pour traquer les flics ripoux et leur appliquer des sanctions rigoureuses. Il s’agira de donner le la aux ripoux et aux fripouilles. Aussi, devrait-on rendre plus sélectif le recrutement pour l’accès aux corps de la Police nationale».

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Madiambal Diagne

12 Commentaires

  1. senegal nekhoul des tata rempli comme des poulalliers frokh odeurs tout genre le peuple souffre pourkoi les senegalais meurent dans le desert au maroc en sautent des immeuble pour ne pas rentrer bredouilles il est temps que les senateurs fassent une commission pour le droit des minorite au senegal y debattre deposer la resolution a l’assemble nationale les homos et lesbiennes sont bien senegalaise il ont droit a la vie a la securite est a la construction de leurs personnes il est temp d’ouvrir j’appel a penda m’bow historienne de se prononcer en temps que intellectuel assane dioma n’diaye et alioune doivent se prononcer prenont exemple du maroc de mohamed 6 les minorites sont gradementstolorees raison pour laquel les gays senegalais ont elu domicile le maroc

  2. Mandiambal, ton article est aussi nul que toi, aussi nul que ton soi-disant journaliste « qui levait la planque trop tôt ». Nul doute que les policiers font excès d’autorité dans ce pays, mais tu te la pètes trop.

  3. Madiambal, vous faites de l’amalgame! Vous dénoncez des agissements répréhensibles de la Police que tout le monde connait pour pouvoir protéger des lesbiennes; des femmes de mauvaises vertus qui, au moment où elles ont été appréhendées devaient être « couchées derrière leurs moments ». FI SÉNÉGAL LA!!!

  4. Madiambal, vous faites de l’amalgame! Vous dénoncez des agissements répréhensibles de la Police que tout le monde connait pour pouvoir protéger des lesbiennes; des femmes de mauvaises vertus qui, au moment où elles ont été appréhendées devaient être « couchées derrière leurs mamans ». FI SÉNÉGAL LA!!!

  5. Merci pour l’article. Vraiment pertinent. Sénégal , pays de menteurs , d’hypocrites, de voyous et j’en passe. J’en ai entendu des commentaires par rapport à ces supposés lesbiennes, que des mensonges. Comme le dit l’article , on verrait mal que des filles s’adonnent à ces pratiques au vu et au su de tous ces gens qui étaient dans ce restaurant. Comme le dit le gérant , le Sénégal de Naféékhs, à la télé j’ai entendu des riverains se plaidre, se faisant passer pour des sains , de bons pratiquants , de vrais musulmants , et les entendant j’avais le coeur en flamme. Toujours les mêmes refrains: Sénégal deukou l’islam…. là où l’on fête trois korité, trois Tabaski???? Le seul pays au monde qui s’adonne à cette pratique…A ce que je sache , le Sénégal est un pays laic, pas islamique…La police quand à elle , on l’a connait. Une police de ripoux, de voyous en j’en passe. Interroger 100 sénégalais sur la police vous verrez que les 100 diront la même chose.Des bandits en tenue.Je le dis souvent , que le feu couve , le jour viendra et ça va exploser. La haine que la population a, envers cette police qui est censée nous protéger,nous soutenir , nous conseiller. Comme dit dans l’article , il faut dissoudre cette police et revoir les criteres de recrutement sinon le pire arrivera un jour ou l’autre.Merci à Mandiambal pour cet article.Vérité rien que la vérité.

  6. Madiambal a parfaitement raison et ce fait on l’avait bien dénoncé à savoir que ces filles n’ont pas été arrêtées en flagrant délit , qui seul pouvait les maintenir en prison ou les faire comparaître devant un tribunal !! Toutes les personnes imbues d’une jugeote avait vu le coup fourré , ces policiers n’étaient que de parfaits maîtres chanteurs , cherchant à arrondir une fin de mois difficile , comme tous les sénégalais . Ils n’ont qu’à aller pourchasser les vrais délinquants qui empêchent les braves gens à vaquer tranquillement à leurs besognes , ces agresseurs qui sont à l’affût de tout et partout dans la capitale , méritent plus de vigilance que ces pauvres filles qui ne faisaient que fêter un anniversaire et n’oseront jamais s’adonner à des actes de ce genre en public quelque soit leur état témérité !!!

  7. Je viens de réecouter, le gerant du bar restaurant le piano,il parle d’un policier du nom de alioune ndiaye.
    J’espere que c’est pas le même alioune ndiaye qui était à la brigade de recherche de la police des parcelles? Chose bizzare, j’ai appris qu’il est au commissariat central ces tepms ci. Ci c’est bien lui , ma main sur le saint coran, c’est un voyou. il a passé tout son temps à faire du racket.Personnellement, il a essayer avec moi et cela n’a pas marcher. Son procédé est tres simple: il vous appelle et vous demande du carburant, ou il dit juste qu’il appelle pour vous dire bonjour, oubien qu’il passera à 21h. Quand j’ai entendu le gerant du piano, j’ai vraiment compris. Donc ces filles ont été injustement arrété pour avoir tout simplement refuser de passer à la caisse. Je vais envoyer une correspondance à madame Sémou Diouf pour revoir le cas de ce type.Je gere un bar aux parcelles et je n’ai jamais ceder à ces demande devant dieu. Un jour un de ces collegues m’a dit vertement que s’ils veulent m’emmerder, ils le feront, un troisieme de me dire , qu’ils ont les moyens de de faire passer pour un tranfiquant de drogue, et j’ai répliquer en leur disant que moi , je suis connu pour etre quelqu’un de simple sans histoire,mon bar respecte toutes les normes, le voisinage, et surtout les horaires.
    Alors je les ai menacé en leur disant que je n’ai peur que de dieu et toute personne qui s’en prend à moi injustement le paiera cher. Depuis ce jour je ne les ai plus revu. J’ai la ferme conviction que cette histoire de lesbiennes a été monté de toute piece , bien sur si c’est bien ce voyou d’alioune ndiaye de la br des parcelles.

  8. Pendant qu’on y est, tu devrais d’abord balayer devant ta porte. La presse aussi est truffée de racketteurs qui passent tout le temps a publier des mensonges et des insanites sur d’honnetes citoyens sans verifier les infos recues. L’article de Oumou Wane en a dit long . Attention, le journaliste aussu detient une arme, tout comme le policier.

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