XALIMANEWS: « Huées contre Marième Faye Sall: une inconduite malsaine des manifestants de New York », tel est le titre de Moustapha Diakhate, sur une contribution écrite pour déplorer, les cries subies par la première dame l’autre jour aux États Unis.
« Ma réaction aux ignobles attaques contre la Première Dame du Sénégal aux USA c’est qu’on n’a pas besoin de chercher à humilier l’épouse du Président de la République lorsqu’on se bat pour le Sénégal »,a-t-il noté avant d’ajouter: « Marème Sall n’est pas une élue de la République et elle n’exerce aucune fonction publique. Ce n’est pas de sa faute si elle a rencontré, il y plusieurs décennies, celui qui devra le Président de la République du Sénégal »
« Je veux partager avec tous mes compatriotes de la diaspora cette conviction : la politique ce n’est pas un concours de haine et de médisance » a-conclu Moustapha Diakhate
José Mujica, le président « le plus pauvre du monde »
L’ancien guérillero des années 1970 est devenu président de l’Uruguay en 2009. Très populaire auprès des jeunes et des défavorisés, « Pepe » s’est fait le héraut de la lutte contre la société de consommation.
Le président uruguayen, José Mujica, chez lui, dans sa ferme, à l’écart de Montevideo, le 25 juin 2013. MARIO GOLDMAN/AFP
Il a passé douze ans dans les geôles des militaires pendant la dictature en Uruguay, torturé et enfermé deux ans au fond d’un puits. José Mujica, dit « Pepe », président de l’Uruguay, a même confié que, pendant ces années noires, ses uniques compagnons étaient une grenouille et des rats avec lesquels il partageait des quignons de pain… Des années se sont écoulées, José Mujica a fait son autocritique sur son passé de guérillero mais, à 78 ans, cet homme jovial et moustachu garde le coeur à gauche.
Né le 20 mai 1935 dans une famille modeste (son père était d’origine basque et sa mère une descendante d’Italiens), José Mujica a commencé son parcours politique au côté de militants anarchistes, avant de devenir un des dirigeants des Tupamaros, une guérilla urbaine des années 1970 qui pratiquait des vols armés et des enlèvements, ce qui lui vaudra d’être incarcéré de 1973 à 1985.
Au lendemain du retour de la démocratie, en 1984, M. Mujica bénéficie des lois d’amnistie. Et commence un brillant parcours politique : il fonde le Mouvement de participation populaire (MPP), adhérant au Front élargi en 1989. Elu député en 1995, il devient, quatre ans plus tard, le sénateur le mieux élu de l’histoire uruguayenne. En 2004, il est nommé ministre de l’agriculture. Ce parcours sans bavures se conclut en novembre 2009 par son élection à la présidence, avec plus de 52 % des voix.
BIEN QU’ATYPIQUE, IL MÈNE UNE POLITIQUE PLUTÔT LIBÉRALE
Chef d’Etat atypique se présentant comme le « candidat des pauvres », José Mujica mène une politique fidèle à la tradition, plutôt libérale, du pays. L’Uruguay a été l’un des premiers pays du monde à abolir la peine de mort, en 1907. Six ans plus tard le divorce était légalisé. Vingt ans plus tard, les femmes obtenaient le droit de vote. Et, depuis 2008, les couples homosexuels peuvent adopter des enfants.
La présidence de M. Mujica a été marquée par plusieurs avancées : le Parlement, le 10 avril, a adopté, après de vifs débats, la loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe. En décembre 2012, c’est l’avortement qui était légalisé. L’Uruguay devenait le premier pays d’Amérique du Sud à dépénaliser l’IVG. En revanche, M. Mujica a dû freiner son projet de placer sous le contrôle de l’Etat la production et la commercialisation de la marijuana.