Il est crucial de faire la distinction entre la dimension politique associée à la publication de ces licences, qui nécessite des enquêtes pour garantir la conformité des règles d’attribution, et la dimension scientifique qui vise à mieux réguler les futures attributions.
Je rédige ce texte car je crains que les médias et les Sénégalais ne se focalisent que sur la dimension politique, plus sensationnelle mais qui ne résoudra qu’une partie du problème.
Je propose donc, de mettre aussi l’accent sur la dimension scientifique. À partir de là, je donne mon point de vue, qui n’est pas celui d’un expert mais simplement logique selon moi.
En préambule, je suppose que le gouvernement sénégalais est au courant des « Taux Autorisés de Capture » (TAC), bien que probablement l’étude (s’il y en a) ait été réalisée par des organismes non sénégalais.
Cette publication nous permettrait de :
Connaître le nombre de bateaux de pêche présents dans nos eaux et à quel moment.
Évaluer la capacité potentielle de pêche de chaque bateau, donc le volume potentiel de pêche de l’ensemble de la flotte.
En répartissant ces TAC entre la pêche artisanale/industrielle sénégalaise et la pêche industrielle internationale, et en prenant en compte toutes les études déjà réalisées (et/ou à réaliser), que je suppose infiniment plus complexe que ce que je perçois, nous nous assurons que les pêcheurs sénégalais bénéficient de la part du lion et que nos mers et océans restent sains et productifs.
C’est le mariage entre les politiques (lutte contre la corruption) et la science halieutique (gestion des ressources aquatiques vivantes) qui mènera à l’amélioration de la vie des pêcheurs et des Sénégalais.
Dans tous les domaines et à tous les niveaux, les politiques doivent intégrer la science dans les processus de développement de nos pays.
VIVE LE SENEGAL !
Mandiaye DIALLO
La rapidité de la réponse du nouveau régime en a surpris plus d’un! Nous attendions un état des lieux, une identification des acteurs (syndicats …) et les problèmes. Quels accords avec la Mauritanie, la Gambie, La Guinée Bissau … le problème n’est pas seulement le pillage de nos côtes. Quel accompagnement pour nos pêcheurs? Quelle politique pour garantir le renouvellement des espèces ? La modernisation des marchés aux poissons, les transformations … pouvons-nous au Sénégal et peut-être en partenariat avec nos voisins créer des AIRES MARITIMES PROTÉGÉES ? Pouvons-nous nous donner les moyens de les mettre en place?
Wikipedia:
Une aire marine protégée (AMP) est un espace délimité en mer afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés2. Il s’agit d’un exemple possible de stratégie de conservation utilisée dans la gestion des ressources naturelles3.
Outre cet objectif premier de conservation de la nature, les AMP peuvent être créées pour répondre à différents objectifs :
protéger des espèces, des habitats marins en particulier ;
préserver ou améliorer la qualité des eaux ;
promouvoir l’exploitation durable des ressources ou le développement durable des usages maritimes ;
maintenir le patrimoine culturel ;
accroitre la valeur ajoutée sociale, économique, scientifique ou éducative