Le Conseil municipal de Ndiaganiao s’est réuni ce jeudi pour demander à Babacar Ngom de Sedima de rétrocéder aux populations de Ndengler les 75 hectares qu’elles lui réclament dans les 225 ou 300 ha dont il a bénéficié de la part du Conseil rural de Ndiaganio depuis 2012.
Gana Gningue a fait cette sortie au moment où l’homme d’affaires au centre de cette polémique s’apprêtait à prendre la parole pour donner sa version des faits. Interpellé sur la position du maire de Ndiaganiao qui semble l’avoir surpris, Babacar Ngom s’est cependant voulu très clair. « Il ne m’appartient pas de rétrocéder ces terres. C’est l’État qui doit arbitrer », s’est défendu le président fondateur de Sedima. Selon lui, s’il devait rendre quoi que ce soit, c’est aux populations de Djilakh que cela reviendrait de droit.
Aux villageois de Djilakh qui contestent son titre foncier, Babacar Ngom a tenu presque un discours menaçant. « S’ils ne s’arrêtent pas de s’agiter, je vais arrêter le projet. Ça ne me fera rien de tout geler pendant deux ans », a-t-il averti les « djilakhois » hostiles à son projet agricole sur les 225 ha qui lui ont été affectés depuis 2012.