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La résurgence et les survivances des pratiques dans le régime libéral refont déjà surface.

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Après cette belle et éclatante victoire sur Abdoulaye Wade et son régime, je me disais que, dorénavant c’était  la rupture effective avec les pratiques malsaines et indécentes de l’époque libérale, du partage du gâteau. D’ailleurs on le constate bien, le parti de Me Wade n’a pas  survécu à sa défaite humiliante car, le voici en lambeau. Mais hélas, nous n’avions pas compté avec les séquelles et autres survivances du passé ancrées malheureusement dans certains nostalgiques ! Les querelles de bas étage qui se manifestent çà et là en ce moment, à la suite de la formation du gouvernement et des investitures des candidats à la députation, montrent bien qu’elles subsistent encore. C’est bien dommage, car un tel esprit ne correspond pas avec le sens que le peuple dans sa grande majorité donnait à cette belle victoire, synonyme de délivrance d’otage ou d’une seconde libération.

Est-ce- que, ce n’est pas la preuve, que certains éléments ont certes changé la couleur de leurs habits, mais que leur  fond détestable est demeuré intact en eux ? C’est-à-dire, qu’ils ont colporté les tares du régime sortant dans le camp victorieux du peuple. La composition de ce camp est très diversifiée, et y sont présentes toutes les couches de notre société, sans exception. Le peuple du M23 comprend bien toutes les composantes patriotiques de notre pays, voilà pourquoi, ceux qui sont choisis dans l’équipe pour diriger le pays, doivent avoir l’humilité de ne pas considérer cette victoire collective, comme celle de leur parti, de leur coalition ou que-sais-je encore.

Nous devrions aujourd’hui, dans les moments présents, nous atteler à serrer les rangs et à travailler dur et efficacement, pour donner la preuve irréfutable que nous avions toutes les raisons de rayer la séquence du régime de Me Wade, pour faire beaucoup mieux. En montrant surtout, que par une autre méthode et organisation novatrices de travailler, nous pourrions sortir notre pays ce guêpier. Notre constat juste, que  malgré toute la manne d’argent que Wade avait à sa disposition, il n’a rien réalisé de significatif, allant dans le sens  de l’intérêt du peuple sénégalais. Fort de cela, nous l’avons chassé proprement ? Et, c’est le moment que certains ont choisi maladroitement, pour se permettre de réveiller les vieilles rengaines. Ce genre particulier de personnes, qui ne se préoccupent dans leur vie entière, que de leurs intérêts particuliers et égoïstes au détriment de l’intérêt général. Aujourd’hui, après le départ de Me Wade, seul l’intérêt supérieur du peuple sénégalais  devrait être à l’ordre du jour et la préoccupation principale du nouveau régime, pour avoir été bafoué sous l’ère Wade.

A mon avis, certains compatriotes sont incapables de faire la différence entre le général  et le particulier par cupidité bien entendu ou autrement dit,  l’ordre de priorité entre les deux. Ce tournant historique de notre pays du 25 mars 2012, doit marquer une rupture nette et claire entre les deux périodes. Certains me semble-t-il, ne comprennent pas ce que veut dire véritablement rupture. Mais la rupture n’est-elle pas dans notre cas aujourd’hui et dans l’esprit des Assises, de rompre définitivement avec tous les méfaits et toutes des pratiques nauséabondes du régime de Me Wade ? La rupture nous dicte dans le principe, de fonder dorénavant, tout choix de dirigeant quel qu’il soit sur les critères : de compétence et d’éthique. La rupture nous rappelle et  renvoie à l’égalité de tous les citoyens de la République devant la loi et les biens communs. Elle doit bannir aussi dorénavant les privilèges dans la République, car ils avaient amplement droit de cité sous le régime sortant pour les proches affidés du président de la République. La rupture, c’est également de tourner définitivement la page du libéralisme sauvage, pour en ouvrir une nouvelle, qui ne reprendra absolument rien de toutes ces pratiques détestables de Wade. Dieu sait qu’il y en avait à foison.

A moins de deux mois seulement de pouvoir, des échos renversants et indécents nous parviennent déjà de certains acteurs de la victoire du 25 mars 2012, qui nous rappellent les démons du wadisme. Il est à se demander dès lors, ce que nous voulons réellement faire de cette victoire précieuse, hautement conquise, au prix de beaucoup de sacrifices des patriotes? Mais avons-nous chassé par cette très large victoire de 65,80%, synonyme de rejet total de Me  Wade, pour ensuite reprendre  les mêmes hommes transhumants et les mêmes méthodes de gouvernance hideuse, pour un remake du wadisme sans Wade ? Certainement non !

La remarque suivante, vaut pour tous les militants, aussi bien ceux des coalitions que des partis politiques, qui s’identifient formellement dans le comportement dégradant et inadmissible que nous avons noté à travers la  presse ces temps derniers dans le camp des victorieux. Il est indécent me semble-t-il, à tout militant de près ou de loin du président de la République de revendiquer un prix pour service rendu ou sa représentativité supposée, quelque part dans le territoire national. A l’heure actuelle la priorité ou l’essentiel devrait être de réanimer notre pays, mal en point, par la faute d’une gestion calamiteuse d’un régime déprédateur. Agir autrement est à mes yeux, une trahison de l’esprit de la victoire de notre peuple. Il est inconcevable voire inadmissible, de noter parmi  les artisans de la victoire, déjà des querelles de préséance entre membres  de parti ou de coalition. Nous sommes désolés et dépités d’assister dès à présent, à des  disputes de bornes fontaines, au niveau des militants de ceux qui accèdent au pouvoir pour nous diriger. Ainsi, au lieu de penser à relever solidairement, collectivement et dans une parfaite cohésion le défi qui leur est lancé, ils se querellent et se préoccupent plutôt de postes de sinécure. Il y a alors de quoi être inquiet pour ce peuple qui a porté son espoir sur eux. Et pourtant, nous sommes très nombreux et prêts à accompagner le changement avec  tous les sacrifices nécessaires que cela exige, pour uniquement effacer  de la mémoire collective des Sénégalais et oublier rapidement la parenthèse Wade et son régime.

Les scènes de manifestation de certains individus imbus de leur personne surdimensionnée, qui se mettent à vociférer, menacer et exiger immanquablement des postes de responsabilité sinon, ils vont casser la baraque, ne démontrent que leur insignifiance. Ils dévoilent ainsi à la face des Sénégalais, leur étroitesse d’esprit et leur petitesse à nu. Ces derniers n’ont absolument rien compris, à cet esprit d’ouverture des acteurs de ce changement, qui a permis de rassembler le plus largement possible de patriotes de divers horizons sous la bannière du M23 et d’arriver à cette victoire populaire. Sans doute, aveuglés par leur folle ambition de pouvoir, certains parmi nous oublient par cupidité que le changement obtenu que nous avons tant voulu et pour lequel, le peuple du M23 s’est battu corps et âme, indépendamment des partis, des coalitions, etc., est une œuvre collective des forces vives de notre pays sans exclusive. Vouloir l’attribuer à un groupe particulier pour qu’il en tire seul le bénéfice, est ni plus ni moins, un détournement. Ce combat était celui du peuple des patriotes toutes tendances confondues de notre pays et la victoire entière, lui appartient également.

Voilà pourquoi, le président de la République, qui est à l’heure actuelle, celui de tous les Sénégalais sans distinction aucune, doit faire comprendre à ceux qui manifestent des velléités, d’être les seuls vainqueurs, de savoir raison garder. Nous ne sommes pas à l’heure du décompte des prix à décerner aux plus méritants.  Bien au contrairement, le plus dur est à venir car, il va falloir faire face à ceux ont pillé délibérément notre pays. Et nous pensons que seuls les audits pourront laver les uns et les autres.

Par décence, certaines déclarations ne devaient pas fuser de la bouche de gens considérés comme responsables, car elles sont choquantes à plusieurs égards et ne tiennent nullement compte de ceux parmi nous qui ont perdu leur vie, pour la défense de notre cause commune. Est-ce que les familles de ces victimes ont exigé autre chose qu’une justice équitable pour la perte de leurs enfants ? S’ils avaient le même état d’esprit antipatriotique que ces râleurs professionnels, ils exigeraient une réparation par indemnisation. Mais, leur grandeur d’esprit le leur interdit bien évidemment et ils considèrent leurs enfants, comme des martyrs de la Nation. C’est cela le patriotisme et,  celui-ci n’a pas de prix.

D’autre part, il y a bien des méritants anonymes, qui ont fait plus, sinon autant, sans jamais élever la voix ou le faire connaitre par tout autre moyen, que ces tonitruants qui pensent qu’ils sont nés pour diriger. Pourquoi ? Parce que simplement, ces patriotes ont combattu pour sauver leur patrie en danger et pour le compte de leur peuple. Et, sincèrement Ils n’attendaient rien en retour, si ce n’est le plaisir d’avoir accompli un devoir citoyen et la satisfaction individuelle d’avoir pris aussi, une part active à la victoire du peuple sénégalais.

Notre pays devra dorénavant compter sur les militants des causes justes et de l’intérêt général, plus que sur ceux, qui ne se préoccupent que leurs intérêts personnels et qui tournent le dos au progrès économique et social du peuple pour leur profit individuel. Les premiers, œuvrent dans l’ombre pour le bien et l’avancée du pays dans tous les domaines, tandis que les seconds, sont des égoïstes, généralement arrogants, suffisants et irrespectueux envers tout ce qui leur est étranger. En fait, pour eux, seul leur égo compte et est important. Ils sont asociaux et incapables de partager équitablement selon des critères bien établis –compétence et éthique-. Ce sont la plupart, des individus issus de la fameuse école, non recommandable de Me Wade. Ils sont marqués de façon indélébile et, croient bêtement qu’ils sont nés pour diriger. Ils font beaucoup de bruit, rien que pour se faire remarquer, négativement.

Alors, arrêtez de grâce messieurs, ces manifestations puériles à visage découvert ou par téléguidage, pour des prétentions illégitimes et sans fondement démocratique. Il est connu pour les gens bien-pensant, que pour un poste électif, nul n’est fondé d’avance à l’occuper à priori avant l’issue d’un vote démocratique. Comment peut-on évoquer la rupture avec des pratiques antidémocratiques de l’ère Wade durant 12 ans, en faveur de l’instauration ou la refondation en lieu et place d’un Etat de droit démocratique, de justice équitable, de progrès social, et vouloir encore, la résurgence ou les survivances de pratiques tant décriées par les Sénégalais dans leur presque totalité. C’est une contradiction flagrante et un recul inacceptable, qui appelle presque à un retour vers un  passé archaïque. Le peuple sénégalais doit s’y opposer de manière nette et claire, pour décourager définitivement les illuminés qui se croient tout permis et oublient que la parenthèse Wade est fermée et enterrée à jamais. Il faut que les maîtres chanteurs de nos jours apprennent à se tenir tranquille et se rendent compte, que rien ne peut plus se faire comme avant dans le Sénégal après le 25 mars 2012. A bon entendeur salut !

Pour ce combat, c’est le chef de l’Etat en personne et son équipe, qui doivent être en tête sans aucune faiblesse ou de protection de qui que ce soit, fut-il parmi ses proches. Et là, il est assuré du soutien total de tous les patriotes et hommes justes de notre pays. C’est ainsi que nous pourrons nous attaquer résolument  et avec détermination à l’essentiel des chantiers titanesques qui attendent notre pays. Dévier de cette voie royale, c’est hypothéquer les chances de réussite du premier mandat du président de la République, Macky Sall. Notre soutien est à ces conditions-là.

Mandiaye Gaye

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