La rue se rallume. Les délestages reprennent. Forces de l’ordre et populations recommencent à s’affronter. Et Karim Wade, le ministre de l’Energie, est indexée du fait que les coupures ne sont occasionnées que par un manque de liquidités pour acheter du combustible. Ce qui a poussé la Senelec à arrêter nombre de ses turbines.
« C’est reparti avec les émeutes de l’électricité. Comme une fièvre contagieuse, les quartiers de Dakar succombent les unes après les autres. Khar Yalla est entré dans la danse la nuit d’hier », écrit « Walfadjri ».
Selon « Walfadjri », « Khar Yalla crache du feu en cette tombée de nuit brouillant. Du feu et de la fumée de bout en bout. L’électricité, cette denrée rare, réchauffe les nerfs. Une vague de jeunes, venus d’on ne sait où, ont exprimé leur colère et se sont très vite fondus dans la nature. ‘Y’en a marre’, c’est le seul mot que l’on a pu tirer de ses bouches juvéniles, portées par des silhouettes qui disparaissent au fur et à mesure dans les pénombres de la nuit ».
« Walfadjri » constate que « sur les lieux, les forces de l’ordre n’ont fait que constater les dégâts. Dégager ces pneus qui brûlent bloquant les deux axes qui mènent à la station Liberté 6, n’a pas été pour eux une sinécure. Armés de bonbonnes de lacrymogènes, le visage chargé de colère, ces jeunes soldats n’ont pu tirer, faute de cibles. La capacité des jeunes de quartier à semer le trouble et à disparaître à l’instant qui suit, force l’étonnement, le questionnement et finalement l’admiration chez les passants ».
« Walfadjri » rapporte que « des Parcelles assainies à Grand Dakar en passant par Khar Yalla, Liberté 6, Derklé, c’est le même rituel : La tactique du pneu brûlé ».
Selon « Le Quotidien », « Karim Wade ruine les sénégalais ». « Le Quotidien » note que « Guédiawaye marche pour le départ de Karim qui minimise la crise. Et les émeutes sont de retour dans Dakar. » Dans « Le Quotidien », Djibril Thiongane déclare : « la situation est plus catastrophique qu’on ne pense ».
« L’Observateur » pense savoir que « ce n’est pas demain la veille de la fin de la galère des usagers de la Senelec. La quasi-totalité des centrales est à sec. « Pis, l’Etat n’a posé aucun acte pour sortir l’entreprise de la crise », se désolent les travailleurs par la voix de Lamine Diarra, secrétaire général du Bureau exécutif régional-Sutelec de Dakar ».
Mais « Le Soleil » rassure. Selon le quotidien gouvernemental, « la production d’électricité devrait s’améliorer dès ce matin et au plus tard la situation va revenir à la normale. Grâce à l’appui de l’Etat, la Senelec à commencer de se réapprovisionner en combustibles et certaines centrales comme celle de la Gti devraient être déjà fonctionnelles. « Il y aura un début de retour à la normale à partir de ce matin, et toute la situation devrait se décanter durant le week-end », affirme le Chef du département de la communication de la Senelec, Mamadou Diallo. Selon ce dernier, près de 4.000 tonnes de fuel ont été déjà obtenues de l’International Trading Oil and Commodities (Itoc), et une autre importante quantité en cours de négociation, est attendue dans les prochaines heures, car elle n’attend que la finalisation des moyens financiers ».
Selon « L’As », « 4000 tonnes de combustibles (ont été) livrées sur intervention expresse de Wade ». Ce qui fait dire à « L’As » que « Itoc sauve la Senelec du black-out ».
« Sud Quotidien » se demande « où sont les milliards du plan takkal ? ».
« Le Populaire » se pose la même question : « où sont les 200 milliards et les takkal de Karim ? ».
Nettali.net extrait revue prsse