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La véritable investiture

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«Dolé djeune ndokh». Cet adage wolof qui peut se traduire par «la force du poisson réside dans l’eau » reflète bien la personne de Mansour SY Djamil qui tire sa force essentiellement des jeunes et du peuple. Son implantation sociale, politique et religieuse dans le Sénégal lui assure un ancrage populaire remarquable. Celui-là même qui a fait les beaux jours de la Banque Islamique de Développement pendant 27 ans sous la lumière du prophète Mahomet (PSL) après une carrière estudiantine à la Sorbonne et à l’école polytechnique de Londres est vu aujourd’hui par la jeunesse de son pays comme le candidat du peuple. Le candidat qui ne dépense pas des milliards pour «acheter» des consciences mais qui préfère la conviction et l’engagement citoyen du militant. Il a compris la pensée d’Antonio Gramsci : «Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté… le pouvoir se gagne par les idées», ou celle de Lénine « Quand les idées pénètrent les masses, elles deviennent une force matérielle ». D’ou  sa volonté d’aller jusqu’au bout. Ce qui est à saluer.

Sa foi et son éthique, doublées d’une probité morale, ont fini par convaincre cette jeunesse qui attend depuis longtemps les conditions de la transformation sociale et une dynamique économique pour aspirer au développement. De Louga où il a reçu un accueil chaleureux digne d’un grand Président de la République, où les jeunes, déchainés, criaient à tue-tête « Sora Djamil Président » pour lui réaffirmer une nouvelle onction plus populaire après l’investiture du 17 Septembre 2011 officialisée le 04 Janvier 2012,  à Kaolack avec un discours tranchant en passant par Tondheim (Norvège) où il a pris part à un séminaire organisé par le Conseil européen des chefs religieux sur le printemps arabe quelques mois seulement après avoir été l’hôte du Parti Communiste Français pour échanger sur le même thème. Ce petit fils d’El Hadji Malick SY suscite partout l’espoir. Ce qui est révélateur car il est très rare de voir deux organisations politiques d’idéologie différente faire appel à la même personne pour le même thème. Il est apparu que Mansour est la véritable investiture de la jeunesse sénégalaise et du peuple, confirmée ce dimanche par sa conférence à Yeumbeul où des milliers de jeunes l’ont accueilli. Il est le seul parmi les autres prétendants à la magistrature suprême à donner une place importante à la refondation morale et politique du pays dans son programme en proposant un ministère de la refondation et des orientations stratégiques. Ce programme de contribution de bonne gouvernance, qui est le premier à être fait et qui s’inspire des conclusions des Assises Nationales, a travaillé de manière scientifique tous les domaines pour montrer à la population la voie du développement.

Son appartenance religieuse est un avantage considérable qu’il a sur les autres candidats et ceux qui le jugent négativement sur ce fait seulement sans prendre le temps de connaître l’homme et son programme se trompent. Et ils verront qu’avec cette dotation factorielle et sa primo implantation à travers le territoire, il sera l’une des forces majeures aux élections présidentielles de 2012.

En fait Serigne Mansour, et on le découvrira durant la campagne, est à la confluence et à la congruence d’une légitimité à plusieurs niveaux. La première est celle que je viens de mentionner, sa dimension religieuse qui est la matrice d’implantation dotée de  l’imprimature de deux khalifes généraux des tidianes Serigne Abdou Aziz Dabakh et Serigne Mansour Borom Daradji, qui ont tous les deux, fait exceptionnel, composé des poèmes pour vanter les qualités morales de leurs fils et petit fils. N’est-il pas important au moment où les élections se gagnent en Tunisie, au Maroc et en Egypte sur les valeurs éthiques de garder cela à l’esprit ?

La deuxième légitimité, elle est professionnelle et on ne peut trouver meilleur témoignage que celui de son ancien patron de la BID qui a écrit à son sujet : « Au surplus, Mansour SY fut l’un des rares agents de la Banque à étudier de façon approfondie les fondamentaux des pays membres de celle-ci ; il a, par ses propres moyens, réussi à connaître leur organisation sociale et politique, leurs orientations économiques, leur culture et enfin leurs besoins les plus pressants en matière de développement économique, de progrès technique et d’épanouissement de tous ordres. Il s’est affirmé au sein de la Banque comme le lien le plus solide et le plus efficace entre l’institution et ses pays membres ». Il s’y ajoute que c’est un trilingue hors pair qui navigue avec un égal bonheur en anglais, en français et bien sûr en arabe. Et à ce titre, il peut communiquer sans interprète avec la moitié du monde. Aucun des candidats en présence n’a cet avantage dans un monde où la communication directe est un atout diplomatique considérable. C’est ce côté-là qui nous fascine nous les jeunes également et qui nous montre la voie à suivre pour être des hommes dignes de leur temps.

Enfin sa légitimité militante sur laquelle un ancien compagnon de route, le Pr Moctar DIACK qui l’a recruté dans le PAI clandestin écrit : « Déjà aguerri par son passage à l’UNEF, à la CGT et sa proximité avec le PCF, Mansour SY Djamil adhère – non sans hésitation – au PAI (Parti Africain de l’Indépendance – Sénégal) en 1970.

Mbagne, comme nous l’appelions affectueusement, devient, et rapidement, le leader du mouvement de masse d’AESF (Association des Etudiants Sénégalais en France) et du mouvement politique MEPAI (Mouvement des Etudiants du PAI) et un des leaders du PAI tout court».

L’un dans l’autre. C’est l’homme qui vient à son heure et dont le Sénégal a besoin pour faire face à « Une situation où le sol de notre pays tremble et s’affaisse ; et ce qui commence à s’effondrer n’est rien moins que notre identité de sénégalais. Cette incertaine et fuyante identité d’une Nation qui se construit et qui hante notre désarroi devant l’insouciante d’une génération vidée d’intériorité, de dignité, dépourvue d’éthique, au cœur presque  inhabité, engloutie corps et âme dans cette étrange descente aux abîmes qu’il convient de conjurer maintenant plus que jamais». Comme il a si brillamment décrit dans sa lettre, ô combien historique qu’il a adressée à la séance d’ouverture des Assises Nationales en 2008, au moment où les chefs religieux se sont affaissés. Les jeunes ne laisseront pas passer cette occasion.

Ousmane NDIAYE

                                                                                                         Bes du ñakk France

 

 

 

 

 

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