Un condamné à mort a été exécuté mercredi soir en Virginie, la Cour suprême des Etats-Unis ayant rejeté peu avant un ultime recours du prisonnier, ont annoncé les autorités pénitentiaires locales.
Ricky Gray est décédé d’une injection létale à 21h42, sans avoir souhaité faire une dernière déclaration, ont-elles précisé.
Les avocats du condamné ont tenté jusqu’au bout d’obtenir un sursis à son exécution, en avertissant que celle-ci risquait de tourner au supplice, en raison des substances mortelles utilisées. « La Virginie risque d’infliger une torture chimique mortelle à Ricky Gray », avaient prévenu les défenseurs du prisonnier. Mais ils n’ont pas réussi à convaincre la Cour suprême à Washington, qui a rejeté ce recours quelques heures avant celle prévue pour l’exécution.
M. Gray avait été reconnu coupable d’un quadruple homicide commis le jour de l’an 2006. L’enquête avait permis d’impliquer Ricky Gray dans plusieurs autres crimes. Il avait notamment reconnu avoir battu à mort sa femme et s’être débarrassé de son corps.
Les défenseurs de Ricky Gray ont récemment diffusé un enregistrement dans lequel on l’entend exprimer des remords. Ils faisaient aussi valoir qu’à l’heure de ses crimes l’homme était sous l’effet de stupéfiants qu’il prenait pour atténuer le traumatisme résultant d’agressions sexuelles subies à l’enfance.
Comme les autres Etats américains, la Virginie fait face à une carence des substances utilisées pour les injections létales, en raison d’un refus d’approvisionnement de grandes firmes pharmaceutiques.
Elle a choisi une stratégie controversée pour contourner cet écueil: garantir l’anonymat aux « pharmacies » prêtes à fournir des produits mortels. Pour exécuter M. Gray, l’Etat a donc payé la somme astronomique de 66.000 dollars pour se procurer deux substances fournies par un préparateur en pharmacie non identifié.