Lactalis a démenti mercredi des informations parues dans le Canard enchaîné selon lesquelles le groupe aurait écoulé 8.000 tonnes de lait en poudre venant de son usine de Craon et présentant un risque de contamination à la salmonelle. C’est de cette usine de Mayenne que provenait du lait infantile contaminé qui a intoxiqué des nourrissons l’année dernière et valu à Lactalis l’ouverture d’une information judiciaire pour tromperie et blessures involontaires.
Selon l’hebdomadaire satirique et l’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS), Lactalis a pris un risque en poursuivant parallèlement la commercialisation de poudres entrant dans la composition de desserts lactés sans avoir alors d’assurances sur leur salubrité. “Les insinuations de possible contamination de ces poudres adulte sont infondées et basées sur des hypothèses non justifiées”, a répondu dans un communiqué le groupe mis en cause.
“Jamais le Groupe Lactalis n’aurait pu mettre sur le marché des produits qu’il savait contaminés.” “Le groupe Lactalis condamne fermement ces accusations visant à nuire à sa réputation et à la qualité de ses produits”, lit-on également. Selon le fabricant, les 8.000 tonnes de poudres pour adultes en question ont été produites dans une tour de séchage épargnée par la contamination et “conditionnées sur un circuit d’ensachage indépendant”.
Simon Carraud, édité par Yves Clarisse
Reuters