Le moins que l’on puisse dire, dans cette période difficile pour le régime actuel, c’est que l’état de grâce est bien terminée pour le Président Macky Sall. Après presque 4 années d’exercice du pouvoir, son bilan est lourd de promesses non tenues, de déceptions, de revirements voire de reniements. Seuls ses partisans et laudateurs prospèrent dans les illusions et les mirages qu’ils s’ingénient à faire partager.
J’avais déjà, après deux ans de mandats, lancé une alerte : « Macky est mal parti ». La deuxième alternance était piégée dès son entame. Par plusieurs facteurs sous-jacents soigneusement dissimulés mais néanmoins déterminants pour apprécier les capacités de visionnaire et de meneur d’hommes du candidat Macky.
Macky a été élu par défaut. En 2012, la forte mobilisation des populations, dans les rues comme dans les urnes, n’avait qu’un ultime et suprême but : Faire partir Wade. Le Yoonou Yokuté était méconnu pour un grand nombre d’électeurs. Le débat contradictoire entre programmes était quasi inexistant pour permettre un choix éclairé. Les rivalités politiciennes Niass-Tanor ont jeté dans l’ombre le programme des Assises Nationales. « L’absence » notoire et dommageable de la campagne d’Idrissa Seck ainsi que la présence insignifiante et démunie de candidats indépendants, ont fini de fausser les enjeux véritables des élections présidentielles. Macky est passé au travers des combinaisons politiques, au mépris des accords passés entre les opposants et au prix d’un grand déni des juges constitutionnels sur la validité de la candidature de Wade. Macky avait déjà ainsi fait valoir son absence d’éthique dans son positionnement politique. Parce qu’il avait fait le tour du Sénégal pour faire campagne, la prime de la considération du peuple lui fut acquise pour affronter Wade au 2e tour. Et pour le battre, même Yahou Dial aurait fait l’affaire.
Un autre grand malentendu se pose ou repose sur la véritable capacité d’homme d’Etat et de guide de Macky, pour mener le Sénégal vers le développement. Sa fulgurante ascension dans sa carrière politique, il la doit plus à sa docilité et à son humilité sous Wade et face à lui. L’hyper-prépondérance du Président Wade faisait que Macky Ministre, Premier Ministre ou même Président de l’Assemblée Nationale, ne détenait aucune réalité du pouvoir, durant tout son parcours. Ce qui convenait pleinement à Wade qui ne cherchait nullement à s’encombrer d’un collaborateur ambitieux. Il est reconnu de tout le monde que le pouvoir était détenu par Wade et son fils. Le peuple sénégalais a élu un exécutant et non un guide et un visionnaire. Depuis son élection, il est passé du Yoonou Yokuté au PSE et enfin au PUDC. En attendant demain la réduction illusoire de son mandat présidentiel. Et le piège se refermera définitivement sur le marchant d’illusions.
J’avais déjà et également signifié à Macky, dans mes contributions, qu’avec cette histoire de vouloir réduire son mandat, la seule porte de sortie honorable serait la démission. Aujourd’hui des voix plus audibles se clament pour le dire. Le fond du problème de cette promesse électorale opportuniste et irréfléchie (la réduction de son mandat en cours et non la réduction du mandat présidentiel), c’est que Macky ne cesse de la regretter depuis qu’il s’est drapé des lambris dorés du pouvoir. D’avoir attendu le crépuscule de son mandat pour la mettre en œuvre, l’atteste indubitablement. Et comme à son art habituel de la duperie, il recherche une voie biaisée. Il a d’abord choisi son couturier-tailleur-styliste constitutionnaliste pour lui défrayer le chemin. Après avoir fini d’installer son Conseil Constitutionnel. Enfin, comme l’avait fait son mentor Wade avec sa révision du 23 juin 2011, un an avant la fin de son mandat, il a misé sur le tard retors pour camper le fait accompli et en tirer bénéfice au détriment de son opposition qu’il ne cesse de malmener par tous les moyens. Mais à vouloir jouer avec les institutions, il risque fort de se brûler les doigts comme le vieux wax waxète.
Son conseiller juridique lui a indiqué « l’itinéraire » de l’article 51 de la Constitution qui l’oblige à « recueillir » les avis du Président de l’Assemblée Nationale et du Conseil Constitutionnel. Au lieu de la voie bien indiquée et dédiée à la révision constitutionnelle, de l’article 103. Le but est très opportunément de refiler la patate chaude au Conseil qui ne peut que réfuter l’applicabilité de la réduction du mandat présidentiel sur le mandat en cours. En effet le juge constitutionnel est compétent pour « connaître de la constitutionnalité des lois ». Le Président Macky Sall a prêté serment devant eux de respecter la Constitution, donc les 7 ans du mandat pour la durée de laquelle il est élu. Son conseiller juridique sait que le juge constitutionnel lui dira de respecter son serment et que toute modification de la durée du mandat ne peut être valable que pour l’avenir. La parole d’Abdoulaye Wade n’avait pas été retenue comme une valeur juridique. La promesse de Macky subira le même sort aux yeux des juges. Toute disposition transitoire inclue dans le texte de révision pour être valable ne doit disposer que pour l’avenir. C’est la jurisprudence de notre Conseil Constitutionnel. Voilà pourquoi il s’est empressé de dire que l’avis du juge lie le président. Tous les proches de Macky le répètent en chœur. Mais si à contrario Macky faisait fi d’un avis du Conseil Constitutionnel, ce serait un conflit ouvert grave entre l’Exécutif et le Judiciaire. Quelle conséquence pour le Président « gardien de la Constitution » présent comme futur ? Ainsi donc toute une propagande s’en suivra pour crier sur tous les toits que le Président est tenu de respecter l’avis du Conseil Constitutionnel. A tort ou à raison, aux spécialistes de le professer.
Ce n’est pas tout. Derrière la volonté réfractaire à l’applicabilité de la réduction du mandat présidentiel sur le mandat en cours et la volonté de lier le Président à l’avis du Conseil Constitutionnel, se cache la possibilité sous-jacente de 2 mandats de 5 ans après le mandat de 7 ans. Si la réduction ne s’applique pas sur le mandat en cours, le prochain mandat de 5 ans serait le premier mandat reconductible. Le mandat actuel de 7 ans en cours serait cadeau. C’est la jurisprudence de la possibilité du 3e mandat de Wade. C’est également l’exemple de Paul Kagamé du Rwanda. Attention le conseiller I.M.Fall est très futé et sait lire entre les lignes d’une Constitution.
Avec ses desseins inavoués, son obsession de la réélection et son autoritarisme larvé, le Président Macky Sall aura largement entamé le processus de trahison des espoirs et des idéaux de la seconde alternance. Le recul démocratique manifesté à l’Assemblée Nationale par l’absence de véritable groupe parlementaire de l’opposition qu’il n’a jamais reçue et le retour par la fenêtre des battus de 2012 encouragés par l’apologie de la transhumance. L’existence de prisonniers politiques en nombre croissant dans notre pays. La corruption, le népotisme et l’arrogance politique des élus au pouvoir, sont autant de phénomènes qui marquent violemment l’absence de rupture avec les tares de l’ancien régime.
La Tunisie sous Ben Ali a amorcé un véritable « miracle économique ». Le peuple tunisien a préféré l’émergence économique avec la liberté, la dignité et la justice. Le PSE qui est encore au stade de « mirage économique » ne pèsera pas lourd sur la balance des choix en 2017 ou 2019. C’est à dessein que j’ai choisi la comparaison avec la Tunisie du Couple Ben Ali. Des similitudes troublantes avec le couple Faye-Sall m’ont inspiré cette réflexion. Alors Attention !
Chérif Ben Amar Ndiaye
Kaadoubitimrew.com
L’alternance Piegee Et Trahie : Macky C’est Fini ! Par Cherif Ben Amar Ndiaye
Date:
Voila un pretentux,malheureux faux precheur de rancoeur au nom long qui sonne l’imposture du Cherif a la western,porteur des pleurs innes des colporteurs de cancans.Tu es fini si tu crois tordre le destin par des declaraions pompeuses.
un nervis d’APR ALLERGIQUE AUX DISCOURS PERTINENTS.
BIEN DIT Mr N’DIEYE. LES ESPRITS SIMPLES NE PEUVENT PAS COMPRENDRE LA PORTEE DE VOTRE ANALYSE. JAMBAAR LE PEUPLE PARDONNE TON IMPERTINENCE.
DSC
N’ est-ce pas ce que je developpais, trois ou quatre jours avant, ici meme, en parlant de mon cauchemar. Ce fameux PS. Eh ben quelqu’ un vient de l’ entrevoir aussi :
{ Ce n’est pas tout. Derrière la volonté réfractaire à l’applicabilité de la réduction du mandat présidentiel sur le mandat en cours et la volonté de lier le Président à l’avis du Conseil Constitutionnel, se cache la possibilité sous-jacente de 2 mandats de 5 ans après le mandat de 7 ans. Si la réduction ne s’applique pas sur le mandat en cours, le prochain mandat de 5 ans serait le premier mandat reconductible. Le mandat actuel de 7 ans en cours serait cadeau. C’est la jurisprudence de la possibilité du 3e mandat de Wade. C’est également l’exemple de Paul Kagamé du Rwanda. Attention le conseiller I.M.Fall est très futé et sait lire entre les lignes d’une Constitution.}
A moins que …!?
N’ est-ce pas ce que je developpais, trois ou quatre jours avant, ici meme, en parlant de mon cauchemar. Ce fameux PS. Eh ben quelqu’ un vient de l’ entrevoir aussi :
{ Ce n’est pas tout. Derrière la volonté réfractaire à l’applicabilité de la réduction du mandat présidentiel sur le mandat en cours et la volonté de lier le Président à l’avis du Conseil Constitutionnel, se cache la possibilité sous-jacente de 2 mandats de 5 ans après le mandat de 7 ans. Si la réduction ne s’applique pas sur le mandat en cours, le prochain mandat de 5 ans serait le premier mandat reconductible. Le mandat actuel de 7 ans en cours serait cadeau. C’est la jurisprudence de la possibilité du 3e mandat de Wade. C’est également l’exemple de Paul Kagamé du Rwanda. Attention le conseiller I.M.Fall est très futé et sait lire entre les lignes d’une Constitution.}
A moins que … entre-temps le Senegal ait produit des Sentinelles qui s’ opposent pour ne pas laisser passer une telle forfaiture !?
Dés la première semaine de pouvoir, il était facile de comprendre qu’en dehors du monde virtuel de la presse de Macky, il est impossible que Macky réussisse quoi que ce soit au Sénégal, même avec 70 ans de pouvoir, tant que l’option sera de diaboliser l’Orient pour s’attacher l’Occident.
VOILA UNE REFLEXION BIEN FAITE ET JE ME REND COMPTE QUE WADE AVAIT VU JUSTE QUAND IL ACCUSAIT MACKY DE BLANCHIMENT ET L’AFFAIRE DES SOUS SALES DE DIACK LE PROUVE
ON A ALORS BETEMENT ELU UN TRAFIQUANT UN IMBECILE