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L’ambassadeur russe en Turquie tué par balle à Ankara

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L’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov, a été tué par balle, lundi 19 décembre, lors d’une attaque armée à Ankara, a fait savoir le porte-parole du ministère des affaires étrangères russe. Le diplomate avait été transporté à l’hôpital mais il a succombé à ses blessures. Trois autres personnes au moins ont été blessés.

Un homme a ouvert le feu sur lui alors qu’il visitait une exposition d’art dans la capitale turque. « Pendant que l’ambassadeur faisait un discours, un homme grand, portant un costume, a tiré d’abord en l’air puis a visé l’ambassadeur », a raconté à l’Agence France-Presse Hasim Kiliç, correspondant du quotidien Hurriyet à Ankara.

Le site Russia Today a diffusé cette photo de l’ambassadeur juste avant l’attaque :

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir le tireur abattre l’ambassadeur dans le dos puis déclarer en turc : « N’oubliez pas la Syrie, n’oubliez pas Alep. Tant que les habitants n’y seront pas en sécurité, vous ne le serez pas non plus. » Selon l’agence de presse turque progouvernementale Anadolu, l’assaillant a été « neutralisé », sans préciser s’il était mort ou vif.

Le président russe, Vladimir Poutine, va rencontrer en urgence son ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov et les chefs des services de sécurité russes. Les Etats-Unis « condamnent » l’attaque contre M. Karlov, a tout de suite annoncé le département d’Etat.

3 Commentaires

  1. Alep : impérialisme, mensonges et défaite des terroristes et de leurs maîtres occidentaux
    Les pays impérialistes, petits et grands , mènent en ce moment à travers leurs médias une hystérique propagande contre la Syrie. Ils instrumentalisent cyniquement la tragédie des populations civiles pour mieux masquer leur défaite historique à Alep. En fait, ils ne pleurent pas les victimes d’Alep-Est et encore moins celles de l’Ouest ou de toute la Syrie, mais plutôt la capitulation de leurs propres créatures, les terroristes d’Al Nosra, d’ Ahrar al-Cham, de Fatah Halab et une myriade de petits groupes de fanatiques appelés hypocritement rebelles syriens (1). Mais derrière cette posture humanitaire se cache une profonde et amère déception : leurs rebelles syriens ont échoué à renverser par la force le régime de Bachar Al-Assad alors qu’ils ont réussi à détruire la Libye de Khadafi. Car les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et leurs alliés locaux comme l’Arabie Saoudite, le Qatar ou encore la Turquie n’ont qu’un seul objectif, renverser par la violence le régime d’Assad et installer à sa place un gouvernement à leur solde pour mieux asservir le peuple syrien et servir leurs intérêts économiques et stratégiques. Comme en Afghanistan et comme en Libye, l’impérialisme et ses alliés n’hésitent pas à créer et utiliser des groupes terroristes dont l’Islam n’est qu’un voile derrière lequel se cachent les intérêts des uns et des autres (2). Mais la Syrie n’est pas la Libye. Le peuple syrien, dans toutes ses composantes ethniques et religieuses, et ses alliés ont tenu bon face aux terroristes et leurs maîtres occidentaux. Alep la martyre qui a tant donné à la civilisation humaine renaîtra de ses cendres tel un phénix plus forte et plus belle.
    Depuis quand les pays occidentaux et leurs vassaux comme l’Arabie Saoudite par exemple pleurent les civils victimes des guerres ? Depuis quand les États-Unis, la France et la Grande Bretagne luttent contre les dictatures et aident les peuples à se débarrasser des despotes d’un autre âge ?
    Les peuples du monde entier savent que les pays impérialistes ont soutenu des dictateurs les plus féroces.
    Commençons par l’Amérique latine : Artur da Costa e Silva au Brésil, Augusto Pinochet au Chili, Juan Carlos Ongania et Videla en Argentine, le régime somoziste au Nicaragua, Maximiliano Hernández Martinez au Salvador, le régime de Fulgencio Batista à Cuba, de Marcos Pérez Jiménez au Venezuela, de Banzer en Bolivie etc.
    En Asie, on peut trouver Soeharto en Indonésie, Marcos aux Philippines, Musharraf au Pakistan.
    En Afrique on peut citer, entre autres, Hosni Moubarak en Egypte, Gnassingbé Eyadéma au Togo, Idriss Déby au Tchad, Denis Sassou N’Guesso au Congo, Paul Biya au Cameroun sans oublier les fidèles serviteurs de l’impérialisme français, Omar et Ali Bongo.
    L’empire américain a dressé également des fanatiques religieux contre Nasser en Egypte, contre Sukarno en Indonésie, contre Bhutto au Pakistan, contre Najibullah en Afghanistan. Le but est de contrer et d’étouffer toute pensée et tout mouvement communiste ou tout simplement démocratique et progressiste.
    Les américains et leur caniche européen ont, dans un passé récent, détruit la Yougoslavie (en 1991 et en 1999), envahi l’Afghanistan (2001), ravagé l’Irak (2003) et ruiné la Côte d’Ivoire (2011).Toute l’histoire de l’impérialisme n’est, en dernière analyse, que destructions, cruauté, massacres et violence extrême pour soumettre les peuples de la planète et piller leurs richesses.
    Au moment même où ils se lamentent sur les victimes d’Alep-Est, leur allié le plus fidèle, l’Arabie Saoudite, mène une véritable guerre au Yémen qui a fait en une seule année plusieurs milliers de morts principalement des civils et détruit une partie importante de l’héritage culturel et architectural yéménite qui est en même temps patrimoine mondial de l’humanité. Les massacres de milliers de personnes se poursuivent encore aujourd’hui dans l’indifférence quasi-générale (3). Leur hystérique propagande sur la Syrie n’a d’égal que leur silence sur les massacres perpétrés par la coalition dirigée par le Royaume wahhabite.
    L’impérialisme ne peut supporter ni tolérer la marche des peuples vers leur émancipation et leur libération des régimes qui les oppriment et les maintiennent dans le sous développement et la misère. Les opprimés du monde arabe n’oublieront jamais le rôle contre-révolutionnaire confié par les pays impérialistes à l’Arabie Saoudite pour briser leurs soulèvements populaires et pacifiques. Les États-Unis, la Grande Bretagne et la France n’agissent qu’en vertu des intérêts de leurs bourgeoisies respectives. Les bourgeoisies américaines et européennes, inlassablement, parlent des droits de l’homme tout en massacrant un peu partout les hommes qui leur tiennent tête. Toute leur histoire n’est que mépris et négation des hommes tant qu’ils ne servent pas leurs intérêts.
    La propagande de l’empire lui a toujours servi de prétexte et de légitimation pour s’immiscer dans les affaires des peuples. Une longue tradition de mensonges jalonne l’histoire des États-Unis et de ses alliés. Rappelons-nous du charnier de Timisoara en 1989 où, selon les journalistes occidentaux, gisaient quatre mille morts ! On a appris par la suite qu’il s’agissait d’une gigantesque manipulation pour tromper l’opinion mondiale. Des cadavres ont été exhumés à la hâte du cimetière des pauvres et montrés devant les caméras du monde entier pour simuler le génocide légitimant ainsi le nouveau régime (4). Un autre grand mensonge de l’histoire, les Armes de Destruction Massive (ADM) inventées de toutes pièces par l’administration Bush pour justifier l’intervention militaire en Irak dont nous subissons aujourd’hui encore les conséquences dramatiques (5). La liste est longue, mais c’est le même processus qui a été utilisé en Yougoslavie contre Milosevic, en Afghanistan contre Najibullah, en Libye contre Kadhafi et aujourd’hui en Syrie contre Bachar Al-Assad.
    Et pourtant ce sont ces mêmes pays, leurs médias et leurs intellectuels qui osent parler aujourd’hui de crimes de guerre, de barbarie, de propagande et comparent Alep à Sarajevo et à Guernica (6). C’est l’histoire du criminel qui crie halte au crime. Quel cynisme ! Quelle légitimité et quelle crédibilité peut-on encore accorder à leurs discours et à leurs jérémiades ? Aucune !
    Cela ne signifie nullement qu’il n y a pas eu des morts, des blessés et des exactions contre les civils à Alep et dans toute la Syrie, mais la question fondamentale est de savoir qui a créé cette situation, qui est responsable de cette tragédie humaine ? Qui au départ a envahi militairement l’Irak faisant des centaines de milliers de morts innocents (7) et créant du même coup les conditions propices au développement des groupes terroristes qui seront utilisés par la suite contre le régime syrien ? Mais ce qui est vrai de l’Irak ne l’est pas moins de la Libye. Rappelons tout de même que les crimes perpétrés contre le peuple libyen ont été commis sous la bannière de la protection des civils et de l’aide humanitaire comme le précise la résolution 1973 de l’ONU : « Le Conseil de sécurité(…) se déclarant résolu à assurer la protection des civils et des secteurs où vivent des civils, et à assurer l’acheminement sans obstacle ni contretemps de l’aide humanitaire » ! (8). On connaît aujourd’hui les conséquences de cette aide humanitaire sur le peuple libyen (9).
    Les syriens à l’instar des autres peuples sont capables de régler eux-mêmes leurs problèmes internes. Il appartient au peuple syrien et à lui seul de décider de son destin. Il n’ a surtout pas besoin des pays impérialistes dont toute l’histoire n’est qu’une suite de crimes, de conquêtes coloniales et d’asservissement des peuples.

    Mohamed Belaali

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