Le président de la République, Macky Sall, a procédé, mardi, au lancement des travaux de construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles, rapporte l’Aps
Financée par le Japon à travers son agence de coopération internationale (JICA), pour un montant de 137 milliards de francs CFA, cette usine d’eau d’une capacité de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour, permettra, à terme, d’améliorer la disponibilité de l’eau à Dakar, en assurant l’approvisionnement de 15% des besoins en eau potable de la capitale, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, ce projet innovant qui intervient près d’une d’un an après l’inauguration de la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS3), d’une capacité actuelle de 100.000 m3/jour extensible à 200.000 m3/jour, traduit sa volonté de moderniser le secteur de l’eau et de l’assainissement à travers notamment une gestion planifiée et contrôlée, pour un accès universel à l’eau.
’’Ce projet inédit, a-t-il dit, implique également la réalisation d’ouvrages nécessaires à la distribution’’ à savoir la pose d’une conduite principale de distribution de 11,4 km, des réservoirs des Mamelles au Pont de l’Emergence de la Patte d’Oie ainsi que le renouvellement des conduites de distribution existantes dans la zone d’influence de l’usine, sur une longueur totale de 316 km.
Au total, ces travaux qui vont générer des milliers d’emplois directs et indirects, impacteront à terme, 16 communes, soit deux millions de personnes avec un gain journalier de 40.000 m3 sur les avaries liés à la vétusté du réseau urbain, vieux de plus de cinquante ans.
Parallèlement, un centre de santé, des aménagements, des voies d’accès à la plage, aux sites rituels, des espace verts, des chambres froides pour les pécheurs, seront réalisés en annexe, au profit des riverains.
A en croire le chef de l’Etat, cette usine qui sera aussi dotée d’une technologie de télégestion, constitue une réponse durable face aux besoins en eau potable, sans cesses croissants de la capitale.
Revenant sur le choix du site le chef de l’Etat a souligné que ’’toutes les études préalables ont démontré que l’écosystème marin sera préservé et l’environnement immédiat de l’usine sera bien préservé’’.
Les caractéristiques du fond marin des Mamelles avec une profondeur assez satisfaisante et un courant fort feront que la saumure c’est à dire le liquide rejeté en mer après traitement va naturellement retrouver ses caractéristiques marins, a pour ainsi précisé le coordonnateur du projet, Adama Ndao.
Selon le maire la commune de Ouakam, Abdoul Aziz Gueye, cette usine est une réponse directe à la problématique de l’eau, un challenge qui a traversé tous les régimes. Elle contribuera à faire ’’de notre commune, l’une des plus viables attractives (…)’’, a t-il salué.
Pour sa part, l’ambassadeur du Japon à Dakar, Osamu Izawa, a assuré que pays mettra à contribution sa longue expérience en la matière, vieille de plus de trois-cents ans, pour la réalisation de ce projet structurant d’ici à l’horizon 2025.