Aujourd’hui, à 6h du matin, la police devait se rendre à nouveau à la mairie de Mermoz – Sacré-coeur pour effectuer une perquisition afin de retrouver l’arme du crime. Après une première tentative manquée hier, ils risquaient de se heurter à nouveau à la même résistance du conseil municipal et des partisans de Barthélémy Dias déterminés à les empêcher de pénétrer dans l’enceinte de la mairie. La police insiste parce qu’elle cherche l’arme qui a tué Ndiaga Diouf. Le Luger 9mm que Barthélémy a remis le 23 décembre au commissaire Harouna Sy n’a pas émis la balle mortelle.
Quand les enquêteurs lui ont demandé l’autre arme qu’il détenait le jour du drame (il avait un pistolet dans chaque main), Barthélémy a répondu qu’il s’agissait au fait d’un gadget pour faire peur, un simple briquet qu’il leur a exhibé. Résultat des courses, l’arme du crime a disparu. Au grand bonheur du maire de Mermoz-Sacré-coeur qui martèle à la police: « Je n’ai tué personne. Mon arme n’a atteint personne. Allez chercher le tueur chez le nervis qui détenait l’arme que vous recherchez. » Cette ligne de défense peut-elle prospérer ?
En tout état de cause, le rapport de l’expertise balistique n’a été remise hier à la police qu’à 20h. Le parquet avait déjà quitté ses bureaux. Le défèrement prévu hier ne pouvait donc avoir lieu. Se fera-t-il aujourd’hui ? Sur la base de quels éléments ? Barthélémy peut-il être mis sous mandat de dépôt alors que la pièce maîtresse manque au dossier de l’enquête ? Les heures à venir seront décisives.
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