Le football n’est pas qu’un sport dont les performances relèvent d’une pratique « physico-technique ». C’est aussi une question d’état d’esprit. Bien que négligé, le mental a sa place dans une compétition, et, partant, dans ce mondial 2022. Ce qu’il faut faire, c’est de forger des joueurs qui puissent à la fois s’épanouir sur le terrain et faire de leur mental un « centre d’attraction où tous les jeux de perfectionnement sont autorisés », pour reprendre les propos d’un penseur sénégalais.
La force de l’Arabie Saoudite face à l’Argentine, au delà du jeu sur le terrain, a été de venir avec le bon état d’esprit et de jouer avec ténacité sans complexe vis-à-vis de l’adversaire. Pour le Sénégal, au delà des « classements et changements de joueurs », il faut « revisiter le mindset » de chaque joueur.
L’entreprise Total, bien que faisant partie intégrante du CAC 40 français, procéde régulièrement à des audits de motivation, histoire de réinterroger les « hausses et baisses de performances » de chaque salarié. Ce qui peut très bien s’appliquer à nos lions pardi. Un préparateur mental doublé d’un coach en leadership aurait bien pu s’y adonner.
L’absence de Mané, qu’on le veuille ou pas, a laissé des « empreintes » dans le mental de chaque joueur. Et cela se comprend, d’autant plus que Christiano Ronaldo disait du Football que c’est une histoire de cycles…C’est le portrait de Bocande, jeune joueur qui su faire preuve de ténacité au nom du pays de la teranga. C’est aussi l’histoire de Pape Malick Diop, grand de part la taille et les ambitions pour son équipe, sans oublier le récit d’El Hadj Diouf, tout aussi technique que patriotique ! Et c’est enfin le récit de Sadio Mané, leader né pour le bonheur de son peuple. Et nos lions ne sont pas les seuls à évoluer sous pression. Messie n’est-il pas préoccupé par l’idée de vouloir remporter ce mondial qui est sans nul doute le dernier pour lui, parce que voulant, à l’image de Maradona, gagner tous les titres?
Ce qu’il faut faire, c’est de s’adonner au développement de « réflexes du succès », à l’image d’Alexandre Legrand qui, après chaque bataille gagnée, aimait poser cette question : « On a gagné. Je vous félicite. J’aimerai que l’on essaie de comprendre pourquoi est ce qu’on a gagné « …n’est ce pas là la meilleure méthode pour aider chaque joueur à comprendre ce qui ait fait qu’on soit des champions d’Afrique ? Une fois identifiés, ces réflexes se doivent d’être développés et non négligés. C’est là ce qui ait fait que l’on soit moins performants face à la Hollande, hormis les autres raisons citées ça et là par des experts.
Au terme d’un audit de motivation-en prenant en compte les récentes performances de chaque joueur en club-, cerner ce qui pourrait aider chaque membre de l’équipe à se surpasser serait nécessaire. C’est de là qu’on pourra construire un esprit d’équipe qui, bien que présent, semble un peu entaché. Et Zinedine Zidane de s’immiscer : « les performances individuelles, ce n’est pas le plus important. On gagne et on perd en équipe. »
Quant au jeu sur le terrain, il sera aussi l’affaire du vaillant Aliou Cissé qui mérite tout notre soutien. Et il peut se la jouer un peu comme Pep Guardiola, qui illustre parfaitement son rôle : « Ce n’est pas à moi d’apprendre à mes joueurs à dribbler, mais je peux créer des situations dans lesquelles ils pourront jouer des 1 contre 1. »
Pour couronner le tout, il est essentiel de s’inspirer du tandem Arsène Wenger-David Trezeguet à l’AS Monaco. Celui-ci se triturait les méninges, histoire de comprendre la baisse de forme de celui-là à ses débuts dans le club. Mais Wenger comprit vite que c’était lié à l’âge. A 18 ans, on vit encore en famille dans la plupart des cas. Et le jeune David vivait mal le fait d’être soudainement éloigné de son entourage proche. Il fît venir, sous son accord, toute la famille à Monaco, aux côtés du jeune joueur. Ce qui déclencha en lui une ténacité et une motivation qui firent que les meilleurs gardiens de la France, malgré leurs arrêts réflexes extraordinaires, ne sortirent point vainqueurs des cafouillages monstres dans lesquels il marquait des buts.
Maam Cheikh
Coach en Développement Personnel
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belle plus coatch ton analyse est juste waouh avec cette belle exemple de teezeget qui n était pas trop technique mais un vrai renard dans la surface de reparation