Le bâtiment de Sandaga: L’autre danger plus qu’imminent.

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Vétuste, insalubre, surpeuplé, anarchique… le marché Sandaga est aujourd’hui dans un piteux état. Depuis plusieurs années maintenant, les commerçants et usagers y séjournent dans une peur permanente, pris entre l’angoisse du déguerpissement et la hantise de l’écroulement. Une situation inquiétante au moment où l’on pleure la mort de 9 gamins dans l’incendie de leur habitat vétuste et délabré.[IMG]/images/sandaga dalle.jpg[/IMG]

Du marché Sandaga, il ne reste plus que le mythe et la popularité ! Aujourd’hui, à tous les niveaux de ce grand marché, c’est l’insécurité totale avec, en corollaire, un dysfonctionnement des égouts, une stagnation des eaux usées et boueuses, une inefficacité du système de voirie et de nettoiement… qui accompagnent l’horrible décor des commerces y afférant. A ces désagréments liés à l’hygiène et la sécurité publique, s’ajoutent les installations anarchiques d’électricité qui représentent aussi des risques potentiels d’incendie pouvant se chiffrer à des pertes de plusieurs centaines de millions, pour un marché qui rapporte à peine une cinquantaine de millions Cfa par an.

La grande menace demeure toutefois l’écroulement du bâtiment qui compte 80 ans d’existence. En plus de sa vétusté, le manque d’entretien criard a accéléré la dégradation de l’infrastructure qui, si l’on n’y prend garde, présage d’une catastrophe à l’ampleur du « Joola » selon l’expression du maire de Dakar, Khalifa Sall. En visite en mars 2009, l’édile de la capitale sénégalaise n’avait, en effet, pas raté l’occasion de mettre en garde sur ce danger. Sans oublier notamment la perte du bâtiment qui a une haute valeur significative et représente beaucoup pour l’image de la ville. Qu’en est-il depuis?

Que nenni ! En effet depuis quelques années, des menaces et rumeurs de déguerpissement planent sans cesse sur la tête des commerçants. Dans cette tentative de délocaliser le marché, la société de gestion des complexes commerciaux de Dakar (Sogedak) avait déjà en 2007, proposé la gare routière de Petersen comme site de recasement pour les commerçants de Sandaga. Mais ce projet qui, dès sa conception, excluait les modestes commerçants du marché, en raison des coûts d’acquisition onéreux de cantines (7 à 10 millions FCFA), est resté sans suite.

Aujourd’hui, l’étude technique ne permet pas de déterminer si la durée de vie du bâtiment est prolongeable ou non, mais une chose est sûre : le danger est plus qu’imminent. « Le bâtiment de Sandaga est devenu un danger public. Il est temps de prendre les dispositions pour évacuer cet espace et procéder à sa réhabilitation ou à sa requalification », déclarait récemment Hamady Bocoum, le directeur du Patrimoine culturel. D’après lui, des études techniques commandées par le Ministère de la Culture ont été transmises aux différentes autorités et elles consistent à l’évacuation et à la réhabilitation de cet édifice.

Le directeur du Patrimoine culturel précise que la fermeture de ce marché est hors de ses compétences, « du fait que le bâtiment est géré par la mairie de Dakar ». Or, chacun se rejette la « patate chaude ». L’un affirmant que cela revient à la mairie de Dakar, l’autre (le responsable des halles et marchés Pape Seck – Ndlr), que « cette question ne relève pas de ses compétences, parce que le marché Sandaga est géré par le service technique de la mairie ». Qui pour régler cette question alors ?

En attendant, il n’est même pas besoin d’être un spécialiste pour savoir qu’il y a nécessité et même urgence de procéder à la réhabilitation de cet édifice. Même si l’opération peut paraître compliquée, ce marché a incessamment besoin de réhabilitation et de délocalisation sur un site plus propice. Dans cet élan pour redonner un nouveau visage à la capitale, il serait alors inconcevable que l’édifice de Sandaga autant que sa structure marchande, échappent au grand toilettage.

La Gazette du pays

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  1. Le joaillier japonais, Ginza Tanaka, va mettre en vente une réplique en or massif du pied gauche de Lionel Messi. Elle sera vendue à 4 millions d’euros, et une partie des profits sera reversée aux victimes du tsunami qui a frappé le Japon en 2011.

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