Sa Thiès – Malick Niang, on y est. Ce choc ficelé par Aziz Ndiaye est parti pour être le plus alléchant de la saison de lutte du «Vip des promoteurs». Les deux lutteurs qui, au cours de leurs différents face à face, ont promis de ne se faire aucun cadeau, vont livrer un combat très attendu, une sorte de passage obligé pour le destin royal qu’ils veulent emprunter. A l’arrivée, il y aura malheureusement un vaincu pour ce duel des «invaincus».
Sa Thiès – Malick Niang : «Le duel des invaincus». Aziz Ndiaye ne pensait pas si bien faire, lorsqu’il choisissait ce slogan pour ce choc sans doute, l’un des meilleurs qu’il aura ficelé, cette saison.
A l’heure actuelle, ces deux athlètes sont sans doute, les deux meilleurs espoirs de la lutte sénégalaise. C’est dire que leur confrontation était inévitable.
Fils de Double Less et frère de Balla Gaye 2, «roi des arènes», Sa Thiès ne pouvait échapper à son destin de champion. Le cadet du «Lion de Guediawaye» qui, à ses débuts dans l’arène, avait déjà un lourd héritage à porter, n’a jusque là pas déçu les attentes placées en lui. Mieux, il a eu une ascension à la vitesse de l’éclair, s’imposant déjà, en deux saisons seulement, comme une valeur sûre de la lutte avec frappe. Une progression fulgurante qu’il doit surtout à ses récents succès Boy Sèye, Zarko, Moussa Dioum etc…
Une carte de visite qui en dit long sur le profil de Sa Thiès, certainement, le lutteur le plus redouté de sa génération. Formé à l’école de lutte de son père Double less, le tombeur de Wouli (Mbaye Diouf) possède tout l’arsenal qu’un vrai lutteur doit avoir : courage, rapidité, technique. Teigneux à souhait, le jeune champion qui faute souvent par sa fougue excessive, a bâti sa réputation, grâce à sa rapidité d’exécution avec des combats expéditifs qui durent quelques secondes.
Toute une panoplie dont il aura besoin pour franchir l’obstacle Malick Niang qui n’en est pas moins un sacré client.
«Tes coups ne me font pas peur. D’ailleurs, si tu ne fais pas attention, c’est moi qui vais te mettre Ko. Le combat ne va pas même pas durer deux minutes et je peux te battre facilement», avait avancé Sa Thiès à l’endroit de son alter ego.
Ce dernier n’est plus à présenter car, il a tout simplement été l’un des lieutenants de Yékini. Sous l’ombre de l’ex-roi des arènes, le jeune lutteur a réussi à faire partie des rares éclaircies de l’écurie Ndakarou, se permettant même de supplanter Yékini Junior.
Une ascension rendue possible par ses victoires décisives : 9 combats et autant de victoires dont 4 par Ko avec des victimes qui ont pour nom Sakal, Moussa Ndoye (qu’il a battu en finale du Claf de Gaston Mbengue), Khadim Ndiaye 2 etc…
Des succès qui lui ont aujourd’hui permis de se dresser devant Sa Thiès. Plus qu’un combat, un défi pour l’ex-protégé de Yékini qui s’est affranchi de la tutelle de ce dernier et qui aura surtout à cœur de prouver qu’il peut voler désormais de ses propres ailes.
Ainsi, cette première sortie sous sa nouvelle écurie (Yoff) sera-t-elle très attendue pour Malick Niang, considéré comme l’un des lutteurs les plus redoutables de l’arène. «Tu n’es pas plus dangereux que mes autres adversaires. J’ai eu, dans ma courte carrière, des combats très difficiles et techniques. J’ai battu des adversaires qui sont plus forts que toi. Tu ne peux pas m’empêcher de poursuivre mon chemin».
Des propos qui en disent long sur la confiance du natif de Pikine, aussi bien à l’aise sur le plan de la lutte pure que la bagarre, son arme fatale.
Dès lors, tous les ingrédients sont réunis pour assister à un après midi de lutte de folie, en ce 1e mai, coïncidant avec la fête du travail. Alors, messieurs, faites votre …travail.
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