La coordinatrice du programme de lutte contre l’excision au Mali est l’invitée du Soir 3. 140 millions de filles et de femmes dans le monde sont concernées par les mutilations génitales.
Les chiffres font froid dans le dos. Les mutilations génitales concernent 140 millions de filles et de femmes dans le monde dans 29 pays, principalement en Afrique. Trois millions de fillettes sont exposées aux dangers de ces mutilations. Au sein de l’ONG Plan International, Madina Bocoum Daff est engagée dans la lutte contre l’excision chez elle, au Mali.
L’excision, pratique traditionnelle très ancrée dans la culture malienne, « est une pure violation du droit des enfants », déclare l’invitée du Soir 3. Son combat porte ses fruits : des communautés, des chefs de villages, des hommes et même des leaders religieux sont convaincus qu’il faut y renoncer. « Malheureusement, cette pratique persiste encore et nous devons continuer à nous battre », reprend Madina Bocoum Daff.
Journée internationale le 6 février
Pour convaincre, cette femme engagée évoque les dangers médicaux liés à l’excision : la douleur « atroce » d’une mutilation faite sans anesthésie, l’hémorragie, l’incontinence, les douleurs à l’enfantement… L’excision peut être un frein à la scolarité et un véritable handicap.
Elle-même mutilée, Madina Bocoum Daff n’a pu empêcher l’une des ses enfants de subir la même chose. La lutte contre l’excision est devenue le combat de sa vie. « Tout ce qui entourait l’excision – cette éducation, ces rites – a disparu. Tout ce qui reste, c’est ‘couper’; et il ne faut pas couper les filles ». Samedi 6 février sera la journée internationale de lutte contre l’excision. Plus d’information sur www.plan-international.fr.
Francetv.info