Le dernier poème de Faruq

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Mon sang m’étrangle, l’air-nomade passe par intermittence ; je me débats contre la voleuse de souffle
Le rouge me monte aux yeux, je perçois l’angoisse du silence ; mon cœur est une explosion de soufre

Sous mes yeux défile, en éventail, ma vie que, de pleines dents, j’ai eu à mordre
Et mon cœur devient une gousse d’ail, amer telle une vigne de remords

Une feuille dans le vent soulève mon cœur-pénitent qui se réveille un peu-trop-tard
La mort dépose un baiser rouge sur mes lèvres et envole mes ultimes espoirs

Sur les ailes d’une étoile je souris, mais l’astre est parfois plein de malice
Si seulement Dieu pouvait rouvrir une lucarne sur ma vie, mon cœur serait sourd aux rhapsodies des vices

Je serais un meilleur Humain porteur du glaive-pourfendeur de mes démons exquis
Si seulement je pouvais, un jour encore, admirer le soleil qui se lève sur la tignasse-or des jonquilles

Exilé loin des villes, je répondrais à l’appel du désert, mon cœur-oasis arrosé par la foi
Et j’édifierais un mausolée d’éternelles prières si, demain encore, je pouvais ouvrir les yeux une dernière fois…

Al_Fàruq

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