Le directeur de publication de « Jeune Afrique » s’est exprimé sur la caricature de Serigne Touba, qui a froissé nombre de sénégalais. Il reconnaît que « c’est une regrettable erreur ».
« Il faut savoir battre sa coulpe lorsque l’on commet une erreur, a fortiori aussi grave. Nous n’aurions jamais dû publier ce dessin, l’enlever était donc la moindre des choses. Nous avons ensuite publié nos excuses sur le site de l’hebdomadaire à tous nos lecteurs qui se sont sentis offensés. Ainsi que, de vive voix, auprès du porte-parole du khalife général des mourides, qui les a transmises. Elles ont été acceptées », a indiqué Marwane Ben Yahmed dans les colonnes de L’Observateur.
Quant à l’auteur de la caricature, Damien Glez, il « mesure pleinement la portée de son erreur », renseigne le Directeur de publication. Il a expliqué comment les choses ont abouti à une « erreur » de cette envergure : « L’idée de départ consistait à traiter l’Affaire Waly Seck en dénonçant les amalgames qui pouvaient être faits par certains (…) Le caricaturiste qui n’est pas un Sénégalais et ne connait pas ce pays, a, je pense, choisi — grave erreur — d’utiliser une figure incontestable, reconnue et vénérée pour renforcer son propos et accentuer la critique de la bêtise de ceux qui pourraient se borner bêtement aux apparences, sans maîtriser certains codes ou grilles de lecture qui leur sont étrangers, pour émettre de tels jugements. C’était évidemment du second degré. Son intention n’était pas de blesser ou d’offenser qui que ce soit. Mais ce qui compte c’est la perception du lecteur, en totale rupture avec l’intention du départ », note le responsable de « Jeune Afrique » qui révèle qu’ils ont même reçu des menaces de mort.
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