Le service des impôts et domaines va fourrer son nez dans le cachet des lutteurs pour calculer les sommes que ces derniers devront remettre au trésor public. Une source proche de ce service indique que les mises en demeure sont dans le circuit et parviendront incessamment à leurs destinataires, dont le gros du lot se trouve dans la banlieue.
Que les écuries de lutte qui foisonnent dans la banlieue se tiennent prêtes pour délier la bourse. Dans le recouvrement des recettes fiscales, les services des impôts comptent bien investir ce domaine qui brasse des milliards payés sous forme de cachets aux lutteurs. Pour ne faire dans le distinguo, toutes les écuries se lutte sont concernées par la mesure, dont le but et de les faire conformer à la réglementation fiscale. Des lutteurs comme Balla Gaye, Modou Lô ou encore Eumeu Sène sont repérés pour débourser plus que d’autres, dont les cachets n’ont pas encore atteint la barre des 50 millions. Quoi qu’il en soit, assure une source fiscale, chacun déboursera en fonction de ses avoirs tirés de la lutte. Pour l’instant, précise la même source, ce sont les écuries de la banlieue qui sont dans le viseur des collaborateurs d’Amadou Ba. Mais, rassure toujours cet agent, toutes les autres écuries de Dakar et des régions sont concernées par la mesure. Des lutteurs comme Balla Gaye ne débourseront pas moins de 10 millions. Idem pour Modou Lô, Eumeu Sène, Gris Bordeaux, Yékini. Pour d’autres tels que Zoss, Baye Mandione, Bombardier, Sa Thies, Ama Baldé, un minimum de 5 millions est sur les tablettes des services fiscaux pour couvrir les impôts de cette catégorie de lutteurs. Ces dernières années, le secteur de la lutte est devenu particulièrement juteux avec d’énormes sommes investies sous forme de cachets à distribuer entre lutteurs. Des confrontations comme celles qui ont opposé Balla Gaye 2 à Yékini, ou encore Gris Bordeaux à Eumeu Sène, ont été grassement payées à des centaines de millions, sans que le fisc ne perçoive sa part de l’impôt sur leurs revenus. Jusque-là, ce sont plutôt les promoteurs qui étaient souvent invités à passer à la caisse dans un sport où les lutteurs semblent se tailler la part du lion. C’est justement pour pallier ce manque à gagner que les agents des impôts et domaines ont décidé de rendre visite aux lutteurs qui sont des citoyens assujettis au même titre que les autres. Au-delà de l’arène, le service des impôts est prêt pour scruter d’autres secteurs non encore touchés par le recouvrement de l’assiette fiscale.
NDIOGOU CISSE
Le Pays au Quotidien
je suis tres content de cette prise de decision de faire payer les impots auv lutteurs.Il faut aussi que les promoteurs payent leur impot.