Suite à une intervention de sécurisation, un gardien de nuit s’est retrouvé en prison en compagnie du mis en cause appréhendé pour tentative de vol. Une affaire inhabituelle qui a été appelée hier à la barre des flagrants délits. En effet, si Abdoulaye Diallo a comparu pour tentative de vol, Ousseynou Koumé a quant à lui fait face au juge pour coups et blessures volontaires. Ce dernier, gardien de nuit dans un entrepôt de matériels de construction à Pikine, a reçu nuitamment la visite du sieur Diallo. Une altercation a dès lors opposé les deux hommes et le gardien, pour neutraliser le visiteur, lui a administré un coup de machette au bras gauche. Un coup qui a valu au voleur une fracture avec une incapacité temporaire de travail de 45 jours.
A la barre, Abdoulaye Diallo a reconnu les faits, avant de justifier son comportement par le désir d’assurer sa dépense quotidienne. De son côté, le gardien qui a comparu pour coups et blessures volontaires ne conteste pas le coup de coupe-coupe. Toutefois, il révèle qu’il ne pouvait pas savoir si son antagoniste était armé ou non. Un mea culpa fustigé par le représentant du parquet, d’autant que, estime-t-il, le mis en cause n’était pas armé. Même si le délit est constant, ajoute le maître des poursuites, «vous n’avez pas le droit de vous faire justice ». Le gardien s’en est tiré avec deux mois avec sursis, tandis que Abdoulaye Diallo qui n’a pas fait de demande de réparation a écopé de deux ans dont un mois ferme pour tentative de vol commis la nuit.
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