XALIMANEWS-Après avoir annoncé le 1er decembre, avoir obtenu les autorisations réglementaires pour la réalisation de la cession de ses activités logistiques en Afrique au profit de l’armateur italo-suisse MSC, C’est maintenant officielle. Le groupe Bolloré l’a annoncé depuis ce mercredi 21 décembre.
Selon la radio RFI, le coup de la transaction est estimée au montant total de 5,7 milliards d’euros. Au total, 42 ports, 16 terminaux conteneurs, dont 7 pour le trafic roulier, 2 terminaux à bois et un terminal fluvial, en plus de 2 700 kilomètres de rail et 74 agences africaines.
Dans un communiqué, l’entreprise française annonce la réalisation ce mercredi de la cession à 100 % de Bolloré Africa Logistics au Groupe MSC. Cela concerne l’ensemble des activités de transport et logistique du groupe Bolloré sur le continent.
Le pourquoi de ces cessations ? Face à des investissements de plus en plus coûteux et à une concurrence de plus en plus rudes des opérateurs chinois, Bolloré avait décidé de vendre ses activités malgré un rebond de ses revenus de 8 % en 2021. Sans oublier que le groupe était également au cœur de plusieurs scandales de corruptions au Togo et en Guinée. De ce fait, une page importante du Groupe Bolloré, se tourne en Afrique, debutée par le rachat il y’a 40 ans de la Société commerciale d’affrètement et de combustible.
Quant à MSC, leader mondial du transport maritime et déjà très présent dans le transport terrestre en Afrique, il va ainsi renforcer de manière considérable ses actifs portuaires. Il se retrouve par exemple en situation de quasi-monopole sur le trafic de conteneurs à Lomé, premier port de conteneurs d’Afrique de l’Ouest.
Cependant, cette cession ne signe pas la fin de Bolloré en Afrique. Le groupe « conservera une présence importante » sur le continent, à travers Canal+ notamment et ses diverses activités dans la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.
«Les positions des groupes français ne sont plus dans les mêmes termes qu’avant la chute du Mur de Berlin, l’Afrique se mondialise et c’est plus compliqué à gérer», explique Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l’Afrique, interrogé par Florine Boukhelifa, depuis RFI.