Depuis le début de la guerre en Ukraine, les relations se dégradent de plus en plus entre la Russie et le Japon, ce dernier soutenant les sanctions occidentales contre Moscou. De vieux conflits territoriaux refont surface entre les deux pays et dans sa publication annuelle du ministère des Affaires étrangères, Tokyo accuse Moscou d’avoir annexé « illégalement » les Kouriles, de petites îles au nord du Japon, envahies par l’armée soviétique dans les tout derniers jours de la Seconde Guerre mondiale.
Pour TOKYO, les Kouriles, un chapelet de quatre îles volcaniques sont des territoires japonais occupés « illégalement » par la Russie. C’est ce qui est écrit noir sur blanc dans le nouveau « livre bleu » diplomatique annuel. Depuis près de vingt ans, le Japon n’avait plus durci le ton à ce point.
Pourtant, si la Russie et le Japon n’ont jamais signé de traité de paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est à cause de ce contentieux territorial. Ce sont les Russes qui contrôlent les Kouriles depuis 1945, des îles quasiment inhabitées, voisines de la grande île japonaise d’Hokkaido.
Abandon des pourparlers entre les deux pays
Aujourd’hui, la guerre en Ukraine semble envenimer les choses. Le Japon participe aux sanctions occidentales, au grand dam de Moscou qui en mars a brusquement abandonnée ses pourparlers avec Tokyo jugeant « impossible de discuter avec un pays inamical qui cherche à nuire aux intérêts de la Russie ».
Le fait que le Japon ait décidé, début avril, de cesser ses importations de charbon russe n’a bien sûr rien arrangé. Hors de question donc de continuer les négociations sur un éventuel traité de paix.