La convocation par voie de presse dans une procédure judiciaire est une atteinte grave à la dignité humaine et aux droits élémentaires du citoyen.
Le journal EnqQuête, repris par la revue de presse et la presse en ligne, vient d’annoncer que, dans le cadre de la traque des biens mal acquis, Farba Senghor est attendu dans les prochaines 72h à la Divisions des investigations criminelles (DIC) avec des banquiers. Vrai ou faux, l’intéressé n’est au courant de rien. La presse qui le convoque à la DIC remet au goût du jour le problème lié au rôle que des mains politiques font jouer à cette dernière dans les procédures judiciaires notamment les enquêtes de police. De même, la méthode est si fréquente, le mal si récurrent, qu’on arrive à penser que la justice s’exerce à partir des rédactions des journaux. Malheureusement, personne ne dit rien alors que la crédibilité de notre justice est entamée.
De toute façon, la convocation par voie de presse dans une procédure judiciaire est une atteinte grave à la dignité de la personne visée et elle concoure à discréditer et à dévoyer la justice. Or, dans une démocratie digne de ce nom, la justice s’exerce avec précaution, sérénité et discrétion. En plus, les agents de l’Etat, parmi lesquels les auxiliaires de justice, sont soumis au secret professionnel, à l’obligation de réserve et à la confidentialité dans tous les actes qu’ils posent. Aussi, M. Senghor demande-t-il à la justice de mettre fin à de telles pratiques récurrentes dans la vie politico-judiciaire du Sénégal qui consistent à relater en permanence tout ce qui se fait et qui se dit dans l’intimité par des magistrats et des auxiliaires de la justice.
En tout état de cause, il est regrettable que, dans notre pays, les personnes poursuivies ou présumées coupables, bénéficiant normalement de la présomption d’innocence, soient vilipendées et jetées en pâture dans le cadre de la traque des dignitaires de l’ancien régime sans soulever la moindre indignation ou la plus petite réprobation.
Farba Senghor
On peut tout reprocher à ce monsieur, même qu’il serait un hermaphrodite si cela chante certains, sauf qu’il manque de courage et qu’il ignorerait ses droits ! Notez que depuis plus d’un an il ne cesse de dire que même si le PROCUREUR de la CREI le convoquait, il irait mais ne dirait pas un mot parce que cette CREI n’est pas habilitée à entendre ni à juger un ancien ministre accusé de quoi que ce soit dans l’exercice de ses fonctions. Les autres ministres auraient dû faire comme lui et laisser les hommes de droits indépendants et honnêtes se prononcer librement, s’ils n’ont pas peur du pouvoir !