Le privilège que j’ai d’être de ceux qui, par la grâce de Dieu, président aux destinées des sénégalaises et sénégalais même si au reste je suis au perchoir, m’impose l’impérieux devoir de me prononcer quand l’état est en cause. Ceci est d’autant plus judicieux que c’est l’un de nos anciens compagnons, qui a partagé tout avec nous y compris nos valeurs, qui cherche à jeter discrédit et opprobre sur ce qu’il a chéri et adulé le plus par le passé. La délation qui constitue l’arrière plan de l’ouvrage dont le titre me semble plagié -j’y reviendrai- est aujourd’hui le substrat des valeurs avec lesquelles notre ancien frère Thierno Alassane SALL compte fonder sa république. Il me faut rappeler- je le fais rarement- que j’ai été formée à la discipline philosophique donc à la réflexion et à la production d’idées. Vous me verrez mal m’indigner parce qu’un ancien ministre a publié un ouvrage mais je le ferai parce que ce dernier est passé par une méthode peu orthodoxe pour attaquer son ancien mentor ainsi que son supérieur direct après le chef de l’Etat à savoir le premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dione.
J’ai cherché, je dois l’avouer, à justifier son acte selon les convenances scientifiques mais sans pouvoir l’éviter j’ai buté sur un principe sacrosaint à savoir l’élégance Républicaine. Ainsi, ma tolérance qui n’est au fond que complaisance est remise en cause. L’Odyssée victorieuse de notre parti après la longue traversée du désert, les souffrances communes sous la chaleur et l’hostilité de certaines localités font que chaque séparation est assumée non sans grincements de dents. Assurément, c’est la mort dans l’âme que nous nous sommes séparés de certains de nos frères après être passés par moult compromis et compromissions. Mais il est un adage bien sénégalais qui veut que personne ne peut résister aux caprices de celui qui veut mourir ou qui veut vous quitter. De Thierno, nous nous sommes aussi séparés et il est parti faire valoir ses ambitions comme il lui est loisible de le faire. Nous avons depuis tout ce temps essayé, le Président de la République au premier chef, de ne retenir de lui que les meilleurs moments que nous avons passés ensemble.
Seulement, avec cet ouvrage, il se sert de la question du pétrole pour attaquer le Président de la République qu’il semble ne plus porter dans son cœur depuis leur bisbille du palais suite à laquelle le ministre de l’énergie qu’il était fut démis de ses fonctions. Thierno en parle dans ce livre avec une prétention qui frise la démence. L’ancien ministre incrimine le chef de l’Etat, ingénieur et ancien directeur de Petrosen, d’avoir agi contre les intérêts du Sénégal sur la question du pétrole. Il semble même, comble de condescendance, lui reprocher d’ignorer des choses sur ce dossier jusqu’à jeter le Sénégal et les sénégalais en pâture dans le ce business. Au premier ministre, le dernier des mohicans fait le reproche véhément de faire preuve d’un zèle mal placé, attitude qu’il pouvait bien analyser sous l’angle de la fidélité et de la loyauté . Seulement, il ne le fera point puisque sa discourtoisie lui vaudra de traiter ce grand orfèvre de l’Etat en « bouton » avec une connotation péjorative de quelqu’un qui obéit au doigt et à l’œil. C’est parce que le premier ministre dont il est question est pétri des valeurs de la république qu’il a bues jusqu’à la lie, c’est parce qu’il a appris et enseigne par l’action les propos de Michel DEBRE selon lesquels le fonctionnaire est un homme de silence qui « sert, travaille et se tait », c’est parce que M. DIONE tient de Robert Greene qu’on ne fait pas de l’ombre au maître qu’il sait faire profil bas en dominant l’orgueil qui empêche d’avancer. Il a dit que le Président de la République n’est pas ontologiquement un saint, il n’a pas tort ; il a tort, par contre, de penser que la gestion de la charge de Président de la République peut être collégial. Vous avez beau être l’ami du président mais vous ne saurez jouir des prérogatives régaliennes que les sénégalais ont convenu de lui donner. Qu’il veuille bien apprendre en plus, de l’ancien premier ministre français Lionel Jospin, que l’amitié n’interdit pas l’indépendance d’esprit ni l’autonomie de comportement. Thierno doit savoir accepter toute supériorité naturelle au dessus de lui quoiqu’il en puisse coûter à son amour-propre. Durkheim avait bien raison de rappeler aux étudiants qui avaient l’honneur de l’écouter au collège de France ces viatiques d’une intemporalité manifeste : « ne croyez pas que vous deviendrez beaucoup plus grands en ne permettant jamais à personne de s’élever au-dessus de vous. Ne mettez pas votre gloire à vous suffire à vous-mêmes, à ne rien devoir à personne ; car alors, pour ménager un faux amour-propre, vous vous condamneriez à la stérilité ».
L’homme revient, après s’être livré à un déballage digne d’un vendeur de friperie, sur sa démission du gouvernement, parlant d’obligation de réserve. Nous pouvons au moins l’écouter une fois sans quoi, le lecteur pourrait de ces propos, le croire indigne : « A ma démission du ministère de l’énergie le 02 mai 2017, je me suis imposé un devoir de réserve pour me plier à des convenances qui me paraissait naturelles. Avoir été membre du gouvernement m’a mis en situation de connaitre des informations cruciales qui doivent, dans l’intérêt supérieur de la nation, être manipulées avec circonspection et parcimonie ». Manifestement, ces propos sont d’une clarté déconcertante. L’homme avoue avoir eu des informations grâce à sa position dans le gouvernement et se veut encore circonspect et parcimonieux après tout ce déballage. Quelle inconséquence !
Le temps est venu pour Monsieur SALL de donner à ses opinions plus de consistance et de bâtir une culture solide de l’Etat au lieu de s’improviser homme d’état alors qu’au fond il est homme de détails. Un homme d’Etat est un cimetière de secrets. Qu’est ce qui serait arrivé si les regrettés Tanor, Djibo Ka, Bruno Diatta, et j’en passe, avaient dit tout ce qu’ils avaient su. Qu’est ce qui se passerait si L’honorable Moustapha NIASS – que Dieu lui prête longue vie- disait tout ce qu’il sait. Thierno a encore un long chemin à faire dans l’apprentissage de l’Etat qu’il n’a que trop peu exercé. Lorsque la victimisation vous élève à une hauteur, elle ne suffit malheureusement pas à vous y maintenir et votre gloire ne saurait tenir plus que le temps d’une rose.
Pour le titre de son livre « protocole de l’élysée », de deux choses l’une : soit il plagie sans scrupule celui célèbre de Rebeuss et de qui vous savez, soit il fait un clin d’œil à l’homme en question. Qui sait, quand un SALL veut en remplacer un autre plus illustre et plus grand, il peut être tenté par tout.
Madame Awa GUEYE
Député à l’Assemblée Nationale
Membre de l’APR
Responsable politique à Kaolack
Awa gueye, vous n’avez aucune once de honte, ni de dignité. Vous de l’Apr vous osez parler de valeurs? Vous et votre ancêtre Wade (de minables libéraux) avez fait du Sénégal une république sans valeur, sans dignité, corrompue jusqu’à la moelle épinière, menteurs, musulmenteurs. Une république bavardeuse sans aucune culture du travail. TAS a au moins le mérite de se repentir, de nous divulguer le sale boulot que votre régime fait sur le dos du peuple.
Mme lèche cul de l’apr . Bof évite le cancer de la bouche .
et ca nous cite Durkheim en plus. Cochon va!
Vous avez éminemment raison.Il mérite la prison et la radiation de ses droits au regard de la violation du secret professionnel et d’une abyssale irresponsabilité.Un homme sans valeurs ni discernement crypto-personnel égaré
Vous pensez que le pays vous appartient. Avez vous vu ce qui se passe au Mali? Le pouvoir n’est jamais éternel. Alors, si vous voulez utiliser la force du pouvoir qui vous est confié pour réprimer vos opposants, oubliez pas que votre tour arrivera.
Erratum, nous sommes de simples citoyens comme vous dans l’ombre qui donnons notre point de vue.Nous voulons de l’ordre, du leadership et de la discipline collective
ah bon, une guenon xessalisée qui parle de valeurs. c est fini! a present on a presque tout vu dans ce cirque/pays. enoyez les mbams ailés et les poules qui ont des dents.
Une mort avant terme pour ceux qui ont perdu espoir et qui abandonnent la lutte pour le redressement