Le maire de la commune de Somone, Bocar Sadji, a été victime d’un enlèvement, le lundi 9 février 2015, par deux individus alors qu’il était à bord de son véhicule. Conduit à la plage, ces individus, armés de pistolets, lui ont fait boire un liquide toxique. Ses agresseurs ont pris la fuite en apercevant des personnes qui faisaient du sport sur la plage s’approcher. Ils l’ont abandonné dans un piteux état. Actuellement, il est admis à la clinique «Le Littoral» de Saly où il suit des examens intenses.
Le maire de la Somone, Boucar Sadji, pourra-t-il sortir de cette épreuve ? Jusque-là, personne ne peut se prononcer sur la question. Car les médecins entretiennent le mystère sur son état de santé qui ne semble pas s’améliorer. Même les pandores n’étaient pas en mesure de l’auditionner, tellement il était mal-en-point.
Sur la route de la Somone, alors qu’il revenait du sport, il est abordé dans son véhicule par deux hommes, au moment où il franchissait le dos d’âne situé à l’intersection du marché de Ngaparou. Armés de pistolets, ces deux individus ont ouvert les portières de son véhicule qui n’étaient pas sécurisées et l’ont sommé de prendre la direction de la plage. C’était aux environs de 20 heures, le lundi 9 février 2015. Arrivés sur les lieux, les deux individus lui ont intimé l’ordre de boire un liquide toxique qui ressemble à de l’acide. Selon les premières informations, le maire Boucar Sadji s’est débattu comme un diable, mais ils sont arrivés à lui faire avaler le liquide toxique sous la menace de leurs armes. De 20 heures à 1 heure du matin, le maire était entre les mains de ses ravisseurs, qui, apparemment, voulaient le garder jusqu’à son dernier souffle pour se rassurer qu’ils ont atteint leur but. Mais la présence d’autres personnes à la plage en décide autrement. Des personnes qui faisaient du sport sur place à cette heure tardive venaient à leur direction. Pris de peur, les ravisseurs se sont enfuis, laissant le maire dans un piteux état.
Pendant ce temps, son épouse avait tenté de le joindre, en vain. Le téléphone sonnait dans le vide. Elle fait appel à des amis qui ont aussi essayé de le joindre, sans résultat. Au dernier coup de fil de son épouse, il réussit à décrocher, mais il peinait à ouvrir la bouche pour placer un mot sur le micro de l’appareil. Sachant qu’il n’avait que ce moyen pour se tirer d’affaire, il réussit à conduire le véhicule jusqu’à son domicile. Ses proches font appel à un médecin qui le conduit à la clinique du «Littoral» de Saly vers 2 heures du matin où il sera admis aux soins intensifs. Aucune visite n’est permise. Seuls l’ancien préfet, William Manel, et le maire de Saly, Ousmane Guèye, étaient autorisés à le voir. Ce n’est qu’hier dans l’après-midi que son premier adjoint a fait une déclaration chez les pandores de Somone. Le maire n’était pas en mesure d’être auditionné.
De sources proches du maire, celui-ci est entre plusieurs fronts. D’abord, ses adversaires politiques. car on se rappelle que plusieurs de ses adversaires, dont des conseillers municipaux dans l’ancienne équipe municipale, des jeunes et des notables, dont l’ex-chef du village, ont été arrêtés et mis en prison suite à un différend qui les opposait au maire. Ensuite, il y a le problème foncier que les «spéculateurs» ne lui ont jamais pardonné, pour n’avoir pas voulu leur céder des terres. Il y a environ deux mois, il a été l’objet d’une attaque à la devanture de son domicile par des individus qui lui ont aspergé un liquide. Son bureau avait été également visité à l’approche des Locales dernières par des individus qui sont entrés par effraction et ont tout saccagé après y avoir déposé des gris-gris.
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