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Le ministre de la culture denonce un reportage sur les Bedik ( une femme Bedik doit avoir 5 enfants avant de songer à un quelconque mariage. ) «Faut pas mettre n’importe quoi à la télévision»

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Le ministre de la Culture et du Patrimoine, Abdoul Aziz Mbaye, a qualifié d’insulte la sortie de Bessel Bass de la Tfm, lors de l’émission matinale « Yeewu Leen » sur l’ethnie Bedik, à l’occasion d’une rencontre avec les autorités religieuses et coutumières de la région de Kédougou. « L’animatrice a caricaturé la vie Bedik et, je m’engage à démarcher pour la restauration de l’honneur de cette ethnie », a-t-il indiqué. C’était dans le cadre de la tournée de promotion nationale de la diversité culturelle qui a pris fin samedi avec un concert urbain des rappeurs du terroir et autres.

«Nous avons suivi un reportage sur l’ethnie Bedik dans une télévision de la place. Je connais le propriétaire de cette télévision, et je vais m’adresser à lui. Cette émission aurait porté des paroles extrêmement mal placées concernant une ethnie. Ils ont caricaturé la vie des Bedik. Ceci est anormal à plusieurs points de vue?».

En parlant ainsi, le ministre de la Culture et du Patrimoine, Abdoul Aziz Mbaye n’y est pas allé avec le dos à la cuillère pour fustiger la diffusion de ce reportage télévisuel sur le peuple Bedik. L’animatrice Bessel Bass de la Tfm avait déclaré lors de l’émission matinale Yeewu Leen, que les Bedik, installés dans les montagnes à Kédougou, promeuvent l’inceste. Selon toujours l’animatrice, une femme Bedik doit avoir 5 enfants avant de songer à un quelconque mariage.

Des propos qui ont soulevé l’ire des autorités religieuses et coutumières de cette région orientale et qui l’ont fait savoir samedi dernier à Abdoul Aziz Mbaye qui les recevait dans le cadre de?la tournée nationale sur la promotion de la diversité culturelle qui s’est tenue, les 21, 22 et 23 mars 2014.

Après avoir fustigé « ce qui constitue une insulte à cette population», le ministre a souligné qu’ «au Sénégal, la question de la minorité ethnique est très sensible. Chaque ethnie à son défenseur. On ne peut pas parler d’un sujet qu’on ignore».
Convaincu que les télévisions, avant s’adresser au public sur des sujets donnés, doivent vérifier s’ils ont les meilleurs expertises pour en parler, Abdoul Aziz Mbaye reste persuadé qu’on ne peut pas réduire » ces émissions à des choses simplistes » et qu’il y a des sujets graves et importants. » Faut pas mettre n’importe quoi à la télévision?», a-t-il indiqué.

«?Quand on ne connait pas un sujet, un professionnel en général n’en parle pas. Il parle d’un sujet qu’il maitrise de fond en comble. Parfois même il ne parle pas de fond en comble si le sujet peut déchirer les gens?», a t-il ajouté.

Pour que plus jamais e cette situation ne se répète, le ministre entend d’ores et déjà engager la discussion avec les responsables de cette télé et le Cnra chargé de censurer et de punir un certain nombre de comportements.

Toujours dans sa démarche, M. Mbaye envisage aussi de rencontrer les jeunes étudiants Bedik à Dakar pour leur montrer, dit-il, que le gouvernement sénégalais respecte profondément les minorités dans ce pays. Les activités se sont poursuivies par une visite dans le site d’esclaverie Itato et le nouveau centre de Bandafassi dont l’inauguration ne tardera pas.

(Envoyé spécial à Kédougou)

sudonline.sn

7 Commentaires

  1. Monsieur le ministre M’baye a tout faux dans cette affaire. Ce qui est scandaleux, c’est que nous ayons été incapables, depuis notre indépendance de produire des documentaires exhaustifs qui nous montreraient nos différentes coutumes, commentées et présentées par des Ethnologues, des sociologues et même des philosophes.
    Votre rôle, monsieur le ministre est peut être de faire en sorte que n’importe qui, étrangers comme nationaux, ne puissent plus aller à la rencontre de ces peuples pour raconter du sensationnel uniquement pour le « buzz » .
    Quand j’ai entendu madame Bessel » informer » qu’il y aurait dans ce village une femme âgée de 199 ans, j’ai tout de suite pensé que le Sénégal ne devait plus attendre pour clamer à la face du monde que: « depuis Mathusalem c’est le Sénégal qui détient le record du monde de la Doyenne de l’humanité »!
    Ce n’est pas rien !

  2. pourquoi s’offusquer de pratiques culturelles spécifiques à une ethnie. je n’ai eu l’impression que ces gens là se sentaient ridiculiser quand ils parlaient de leur vie au contraire. c’est nous qui nous offusqu’ons car chcun considere comme barbare ce qui n’est pas sa coutume

  3. Vous avez parfaitement raison. Et c’est triste de voir que dans les télés on nous sert n’importe quoi.En effet, on se demande dans quelles écoles ces soi-disant journalistes et donneurs de leçons ont été formes.
    Dans notre ,tout se rapporte a la culture islamo -wolof.Nous autres non wolof sommes caricatures dans la presse. La télé nationale est une tele wolof et TOUCOULEUR. C’est la vérité et je ne crée rien, sinon je dis que la vérité.
    Quand on ne maitrise pas un sujet, faites appel a un spécialiste…..

  4. Mais que voulez-vous?
    Notre presse est envahie par de pseudo-journalistes mannequins,danseurs,griots laudateurs,bref des individus sans formation sérieuse.
    Et avec ça on ne peut rien faire de bon.

  5. Cette AFFAIRE NE VOUS RAPPELLE pas une autre ?
    / Quand la chaine « Antenne 2″ actuelle France 2 avait fait un grand reportage sur :  » Sénégal, ces Femmes qui se blanchissent la peau », cela fit un tollé partout et particulièrement au sein des Sénégalais d4europe qui se sentaient humiliés, alors que le phénomène existait depuis vingt ans au moins avant.
    C’était dans « ENVOYE SPECIAL » émission culte qui est suivi par au moins cent millions de téléspectateurs à travers cette chaine et dans d’autres pays du monde
    . En ce qui me concerne, les précisions d’un jeune, habitant ce village vivant en ce moment à Dakar m’ont édifié sur le caractère exagéré de quelques passages du reportage de Bessel Basse.
    J’ai appris que cette dame dont elle dit qu’elle aurait 116 n’est que affabulation. On ne sait plus qui croire dans ces médias !

  6. voici des chercheurs qui ont fait des travaux sur la question, j’irai dans la semaine la la bibliotheque de univ de montreal pour vous apporter des extrait de leurs recherches.
    May Clarkson, La femme Bedik. Mariage et procréation, approche ethno-démographique à un problème de micro-évolution, Université de Montréal, 1977 (M. Sc.)
    Jean-Claude Desmarais, Analyse multidimensionnelle des effets de l’endogamie sur la variabilité des caractères anthropométriques de la population Bedik (Sénégal oriental), Université de Montréal, 1969 (M. Sc.)

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