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Le panel de l’Union africaine est à Abidjan, sur fonds de nouvelles violences

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Quatre chefs d’Etats africains sont ce lundi 21 février à Abidjan : les quatre membres du panel de l’Union africaine, privés du cinquième : le Burkinabè Blaise Compaoré qui a renoncé au voyage. Ils doivent soumettre aux protagonistes ivoiriens une solution contraignante de sortie de crise. De nouvelles violences ont éclaté ce lundi dans les communes de Treichville et Koumassi, faisant au moins un mort.

Toutes les délégations sont arrivées à la mi-journée à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan qui avait été placé sous forte protection des forces de défense et de sécurité ivoiriennes (FDS). Le premier chef d’Etat à avoir foulé le sol ivoirien était le Tchadien Idriss Déby qui est arrivé à midi heure locale, suivi peu après du Tanzanien Jakaya Kikwete, puis du Sud-Africain Jacob Zuma et enfin du chef du panel, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Tous ont été accueillis par l’Union africaine, et non par les services protocolaires de Laurent Gbagbo.

Après l’annulation dimanche soir de la venue de Blaise Compaoré, ce lundi matin les jeunes Patriotes favorables à Laurent Gbagbo qui s’étaient rassemblés autour de l’aéroport ont quitté les lieux. Aujourd’hui, ce sont les jeunes militants du RHDP, le parti d’Alassane Ouattara, qui voulaient faire entendre leur voix auprès du panel. Ils prévoyaient de se regrouper sur la route menant de l’aéroport au centre-ville, mais tôt ce lundi matin les forces loyales à Laurent Gbagbo les ont empêchés de se rassembler en tirant, dans la commune de Koumassi, quelques rafales de kalachnikov et des gaz lacrymogènes. On signale également des violences à Treichville et Abobo. Les habitants de ces communes parlent de plusieurs morts. Un photographe de l’AFP a pu voir à Treichville le corps d’un homme tué par balles.

Le scepticisme sur la mission de l’UA à Abijan

On sait encore assez peu de choses du programme des 4 chefs d’Etats du panel. Ils ne devaient pas commencer leurs rencontres avant le milieu d’après-midi et l’on ignore s’ils devaient rencontrer d’abord Laurent Gbagbo ou Alassane Ouattara. Plus important encore, on ne sait pas quelles sont les décisions qu’ils vont tenter d’imposer aux deux parties rivales. Quoi qu’il en soit, à Abidjan, personne ne croit vraiment au succès de cette nouvelle mission tant les positions des deux camps sont antagonistes. Deux camps qui ne s’accordent plus aujourd’hui que sur un point : pacifiquement ou non, cette crise se réglera entre Ivoiriens.

rfi.fr

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