XALIMANEWS- Mamadou Bamba Ndiaye et son parti, le Mps/Selal, ont rejoint Suqali soppi de Oumar Sarr, Babacar Gaye, Me El Hadj Amadou Sall et Cie. C’est un compagonnage au pouvoir sous Wade et dans l’opposition qui se poursuit. Et peut-être encore avec Macky Sall.
Ensemble, ils étaient au pouvoir. Ensemble, ils sont dans l’opposition. Pour le moment en tout cas. Oumar Sarr et Cie ont décroché Mamadou Bamba Ndiaye et son parti Mps/Selal pour compter sur l’échiquier politique. Le Mouvement populaire socialiste (Mps/Selal) a, par un Conseil national transformé en un congrès extraordinaire, donné une «suite positive à la proposition de l’Alliance Suqali soppi de créer ensemble un nouveau parti avec toutes les autres structures qui le désirent», lit-on dans un communiqué. «A l’unanimité», Mamadou Bamba Ndiaye et ses camarades ont décidé de «donner davantage de consistance» à leur combat en mettant à la disposition des Sénégalais «une force politique nouvelle capable de les aider à réaliser leurs aspirations fondamentales». Le Mps/Selal a appelé, par conséquent, ses membres à «s’engager dans cette direction dans un esprit d’ouverture et de responsabilité».
Si cet ancien compagnon de Mamadou Dia dans le Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu) s’est rapproché de Oumar Sarr et Cie, c’est parce qu’il a partagé avec eux le pouvoir de 2000 à la chute du régime liberal. Député pendant au moins deux legislatures, il était aux côtés de Iba Der Thiam, l’une des figures de la Cap 21, un regroupement de plusieurs partis et mouvements de la majorité présidentielle sous Wade, une sorte de Benno bokk yaakaar sous Macky Sall. Même dans l’opposition, Bamba Ndiaye était encore fidèle au Pds puisqu’il s’est allié avec Wade dans plusieurs combats jusqu’en 2017. Qu’il préfère aujourd’hui l’Alliance Suqali soppi, animée par d’ex-proches de Wade, c’est toujours et encore un compagnonnage avec des Libéraux.
En juillet dernier, les animateurs du movement Suqali soppi avaient annoncé une rupture definitive avec le Pds et promis la création d’un «nouveau parti réellement démocratique».