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Le piège du taux de croissance

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XALIMANEWS : Le discours de fin d’année du président de la république était principalement axé sur l’économie notamment le taux de croissance de 6,8% réalisé en 2017 et l’objectif de dépasser les 7% en 2018. Flatteur, le taux de croissance réalisé des pays africains n’est pas souvent en adéquation avec le niveau de vie de la population.

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l’indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l’inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l’amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.
La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l’accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire…) ainsi qu’au progrès technique.
Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l’enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté de cette même société.
Si l’objectif du Sénégal, selon les termes du président de la république, est de dépasser les 7%, il relève de la tautologie que cette croissance ne se reflète pas effectivement sur le niveau de vie de la population sénégalaise.
Cette croissance est extravertie c’est-à-dire portée par des unités de production étrangères.

C’est aussi une croissance tirée essentiellement vers le secteur tertiaire alors que notre économie est largement dominée par le secteur primaire notamment l’agriculture.
Ainsi, il faut éviter ‘’ce piège’’ du taux de croissance qui poussent souvent nos dirigeants à dormir sous leurs lauriers alors que la réalité est tout autre : la pauvreté gagne de plus en plus du terrain, le chômage augmente, la misère continue de sévir une bonne partie de la population.

5 Commentaires

  1. Bonjour

    Si le taux de croissance est faible, vous le déplorez. Si le taux de croissance est élevé, vous trouvez le moyen de le déplorer aussi.
    Voulez-vous recommander au gouvernement d’avoir alors un taux de croissance faible, aux alentours de 1 % ?
    Quel est ce gouvernement qui se bat pour avoir un taux de croissance le plus faible possible ?
    Parfois on se demande si vous aimez vraiment le Sénégal

    OBSERVATEUR

    • Nous préférons une croissance réelle de 1 pour 100 créée par les Sénégalais et consommée par les Sénégalais à une croissance virtuelle de 6,8 pour 100 créée par des étrangers et rapatriée à l’étranger pour y être consommée. Restez un esclave colonisé neocolonise si vous voulez, mais nous nous sommes dignes et honorables et libres.

      • Quelle portions des 6,8 % penses-tu que l’on doit aux étrangers ?
        Enlève cela des 6,8 % si tu préfères, et si ce qui reste demeure supérieur à 1 %, alors de quoi se plaindre ?
        Encore qu’il faille le démontrer. Mais aucun de ceux qui entonnent la même chanson ne se risque à une telle démonstration, juste de la théorie simpliste

        OBSERVATEUR

  2. Comment les Africains, en particulier ceux de l’Ouest Francophone n’ont pas tenu compte des conseils de l’ancien Président Français Nicolas Sarkozy aux Maroc, à la Tunisie et à l’Algérie ? Ce dernier, durant son seul et unique mandat demandait à ces pays du Maghreb de se positionner économiquement en Afrique de l’Ouest, dans la mesure où ces pays n’ont rien à fabriquer eux-mêmes . Tout cela pour, suppléer la France qui n’en peut plus d’être taxée de néo-colonialiste ! Quand je vois l’ardeur des Marocains et des Tunisiens à pénétrer tous les secteurs des économies de beaucoup de pays Africains de l’Ouest, je me dis que les conseils de l’ancien Président Français Nicolas Sarkozy sont en train d’être mis en oeuvre par le Maroc. Il faut reconnaitre que nous autres Africains de l’Ouest importons presque tout ce dont nous avons besoin, sans exporter des produits à grande valeur ajoutée dans aucun pays ! Pour inverser cette tendance dans vingt à cinquante ans, il faudrait que nous formions nos jeunes dans la fabrication de produits qui envahissent nos rues!

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