Xalima news – C’est un réquisitoire à charge ou presque que le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a servi contre le Général Amadou Toumani Touré (ATT), l’un de ses devanciers à la tête de l’Etat malien. Répondant, dans la dernière livraison de «Afrique Magazine» à la question : «ATT, réfugié à Dakar, sera-t-il poursuivi ?», il soutient : «Je le redis, la justice est indépendante. Dans le cas d’ATT, il s’agit de fixer les responsabilités, sans rancune ni vengeance, afin que cela ne se reproduise plus. Nous avons accepté des élections truquées en 2002. Nous avons accepté que notre armée soit mise en déroute, que des avions baptisés «Air Cocaïne» se posent sur notre sol, que les commissions mixtes prévues par les accords d’Alger de 2006 ne soient pas créées. On peut se demander pourquoi on a laissé entrer 3 500 tonnes de matériel militaire et des milliers d’hommes armés sur le territoire malien à la suite de la débâcle en Libye…On est aussi en droit de savoir pourquoi on a laissé 100 soldats se faire égorger à Aguelhok, dans la région de Kidal, sans leur envoyer de renforts. Et c’est d’ailleurs ce qui a précipité le coup d’Etat… Des juges sont en train de constituer leur dossier, et le moment venu ils feront leur travail.» ATT peut trembler. IBK qui sera en visite officielle de trois jours à Dakar, à compter du dimanche 13 avril, reviendra certainement plus largement sur le cas ATT et d’autres questions touchant à la coopération entre le Mali et le Sénégal.
Source: L’As