XALIMANEWS : Le débat sur le problème de l’indépendance de la justice est de plus en plus posé au Sénégal. Décriée par certains observateurs, des magistrats s’offusquent de la situation et interpellent le pouvoir exécutif.
Cependant, il nous semble que le principe de l’indépendance de la justice est consacré et garanti par la constitution. Le problème de ce corps n’est-il pas subjectif c’est-à-dire lié à la personne même du magistrat, à son intégrité ?
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’à point de Constitution » précise l’article 16 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Le Sénégal, un pays dont le système est issu de la tradition romano-germanique, a accueilli ce principe dans son préambule de la Constitution.
Mieux, l’article 80 de la Constitution affirme le principe de l’indépendance de la justice par rapport au pouvoir législatif et exécutif.
Les magistrats sénégalais sont indépendants dans l’exercice de leur fonction tout comme le sont les juges français car ces deux pays, de tradition romano-germanique ont à peu près le même système judiciaire.
Et pourtant, le magistrat français essaie de se départir ‘’de quelques liens’’ qui le met en rapport avec l’exécutif.
C’est ainsi que le célèbre juge français, Robert Badinter disait que « le juge doit avoir un sentiment d’ingratitude vis-à-vis de son chef qui l’a nommé ».
Ses propos étayent clairement sur le comportement qu’un vrai juge devrait adopter pour remplir sa mission non moins importante de service public.
En effet, le juge doit être ‘’courageux’’ et fort pour exercer son travail.
Dès lors, le débat, que l’on fausse souvent, ne réside absolument pas sur l’indépendance de la justice sénégalaise, c’est plutôt un problème d’intégrité du magistrat.
Le magistrat féru des mondanités, le magistrat indélicat, le magistrat trop ambitieux pourrait facilement se jeter à l’offre sublime d’un exécutif irresponsable et désirant bafouer les règles définies à l’avance pour l’équilibre de la vie en société.
Le problème de la magistrature relève beaucoup plus de l’intégrité que de l’indépendance
Date:
Trés pertinent.
Exactement. Seule la personne elle-même peut se rendre digne et honorable et les préserver en toutes circonstances. Nul ne peut le faire, notamment si la personne a opté d’être véreuse, comme les véreux et vertueux existent dans toutes les autres professions.
Bien dit
Ils sont indépendants mais pas intègres
Vrai
Une intervention qui soulève beaucoup de questions. Non seulement l’intégrité des magistrats mais également leur degrés de patriotisme et leur sens de citoyenneté.voilà des préalables pour prétendre a une indépendance réelle de notre justice
Rvrai messieurs