Mon Programme sportif et culturel et pour notre Diaspora
Le sport étant au cœur de la Cité, ce serait être sourd aux changements auxquels aspirent nos concitoyens que d’occulter les défis que le mouvement sportif sénégalais se doit de relever. Le sport sénégalais ne saura jamais atteindre le rayonnement souhaité sur le plan international sans une meilleure réorganisation de l’ensemble du système :
– Préserver la richesse du sport associatif.
– Redynamiser le lien entre le sport professionnel et le monde de l’Entreprise.
– Accorder aux différentes fédérations des moyens conséquents de manière équitable et en tenant compte de nos meilleures chances de victoires et de médailles dans les différents arbitrages de l’Etat.
– Développer la capacité du Sénégal à accueillir de grands événements sportifs africains et mondiaux.
Cette réorganisation visera en priorité les jeunes scolarisés à travers la psychomotricité et l’éducation physique scolaire. Nous allons faire du sport à l’école un levier de détection de talents et de vocation sportive. Cela passera par :
– Le positionnement de l’éducation physique et sportive comme élément constitutif de la culture scolaire obligatoire par une revalorisation des coefficients de la discipline (à deux ou trois) dans les calculs de moyenne permettant de relever l’intérêt pour cette matière durant le cursus scolaire.
– La redynamisation de l’UASSU afin qu’elle soit à nouveau en mesure d’organiser régulièrement des compétitions sportives entre les écoles, collèges et lycées de toutes les régions et permettre la détection des talents dans les différentes disciplines. Ces talents seront ensuite pris en charge dans des structures adéquates leur permettant de pouvoir améliorer leurs performances.
– Circonscrire, en accord avec les différents ODCAV, les phases zonales des compétitions de Football des « Navétanes » aux périodes qui ont toujours été les leurs : celles des grandes vacances scolaires. Le volet culturel des « Navétanes » sera dynamisé par l’établissement d’un partenariat Privé/ ONCAV/ Collectivités locales en vue d’offrir aux talents artistiques et culturels de nos quartiers, villages et villes un cadre d’expression populaire. La chaîne de télévision publique « Jeunesse » dont nous portons le projet de création constituera un outil de communication adéquat pour la promotion des activités artistiques et culturelles associés aux «Navétanes ». Les violences notées au cours des manifestations sportives de ce mouvement populaire seront éradiquées par des mesures énergiques et responsables pour la sécurité de notre jeunesse et son épanouissement.
Cette réorganisation visera également à offrir au plus grand nombre l’accès à la pratique d’une activité sportive. Elle s’appuiera sur la mise en place d’une politique nationale du sport qui aura vocation à améliorer l’offre de service sportif en direction du grand public. Les mesures prioritaires que nous inscrirons dans cette politique s’articuleront autour de :
1- L’Amélioration du plateau infrastructurel existant pour des pratiques non compétitives par un audit préalable puis la réfection et la création de nouveaux sites. L’objectif étant de faire du sport pour tous un moyen de prévention dans la lutte contre les maladies chroniques nées des nouvelles pratiques culinaires et habitudes sédentaires. En ce sens le cahier de charges des promoteurs privés devra dorénavant inclure obligatoirement l’édification d’infrastructures à vocation sportive dans la construction d’infrastructures à destination résidentielle.
2- la mise en place d’une stratégie de communication efficace dans les média publics et privés mettant l’accent sur le plaisir et le bien-être de la pratique sportive et ses effets bénéfiques pour l’équilibre et la santé des individus.
3- la conduite, en lien avec les organisations patronales et syndicales, d’une politique de vulgarisation de l’activité sportive pour les salariés en entreprise.
4- la Conduite, en lien avec les sociétés d’assurance, d’une politique de réduction des coûts pour leurs clients pratiquant une activité physique régulière.
Cette ambition d’offrir à chaque Sénégalais la possibilité d’exercer une activité sportive et de permettre aux meilleurs d’exploiter leur talent sportif s’accompagnera d’une volonté ferme de mettre en valeur le génie culturel et artistique de notre peuple. Mon projet Culturel cherchera à revaloriser le patrimoine culturel national en offrant directement à chaque Sénégalais une meilleure connaissance de la Culture Sénégalaise, de nos Cultures et Traditions Sénégalaises, de TOUTES les Cultures et Traditions Sénégalaises afin de consolider notre modèle culturel et social, locomotive de notre stabilité qui nous est si chère. Il s’évertuera également à offrir davantage d’exposition nationale et internationale à nos talents artistiques.
En partenariat avec le Fonds pour la sauvegarde du patrimoine culturel de l’UNESCO, nous réaliserons un Musée Numérique des Arts et des Cultures Sénégalais. Ce projet nécessitera le concours de nos historiens, sociologues, philosophes, archéologues, hommes d’art et de lettres, communicateurs traditionnels. Ce musée numérique mettra à disposition des Sénégalais et de ceux qui désirent mieux connaître le Sénégal une base de donnés sur notre Histoire, nos socio-cultures, notre modèle culturel et social. Il constituera également une vitrine touristique pour la promotion de la destination SENEGAL.
Nous assurerons la promotion du théâtre dans toutes nos langues nationales. Dans cette optique, le développement du sous titrage (en Français) sera favorisé permettant d’une part aux créations dans une langue nationale d’être comprises du plus grand nombre possible et d’autre part permettra à notre industrie théâtrale de pouvoir aller à la conquête du marché sous régional et africain.
Nous procèderons à la réhabilitation des équipements culturels publics en mauvais état et en construirons de nouveaux pour corriger les inégalités territoriales les plus aiguës pour en faire notamment des « produits d’appel » de voyages touristiques.
Nous introduirons des objectifs culturels et éducatifs dans les cahiers des charges des radios et des télévisions. Les télévisions publiques seront dotées de budgets spécifiques pour réaliser des programmes de qualité internationale mettant en valeur les cultures sénégalaises.
Les industries culturelles présentes sur le marché national notamment les studios d’enregistrement, de production et de réalisation ainsi que les initiatives artistiques personnelles seront appuyées notamment à traves le mécénat culturel privé national et/ou international que l’Etat s’engagera à promouvoir par des mécanismes incitatifs. Nous nous engageons également à protéger la propriété artistique en amplifiant la lutte contre la piraterie de façon concertée avec le BSDA notamment en développant de nouveaux moyens de dissuasion et de sanction.
Dans la perspective du changement auquel nous travaillons, nous ne devons également pas oublier les Fils du Sénégal établis à l’Etranger. L’histoire des pays à forte émigration a montré que les citoyens de l’extérieur constituent un levier de développement économique et social puissant sur lequel un état responsable doit résolument s’appuyer pour amorcer le développement. Tout au long de ces dernières années j’ai discuté avec la Diaspora sénégalaise, d’Afrique et d’ailleurs. J’ai saisi leurs attentes, leurs espoirs et leurs ambitions pour le Sénégal mais aussi leurs craintes. Nous leur proposons des solutions pour leur plus grande implication dans la vie socio-économique sénégalaise à partir de leurs propres réflexions.
Conformément aux conclusions des ANS nous instituerons un Conseil des Sénégalais de l’Extérieur organe consultatif et dont les membres seront choisis de manière démocratique. Cet organe aura vocation à permettre à notre diaspora d’apporter son expérience et son expertise dans les décisions majeures de notre vie publique nationale.
Compte tenu de son efficacité économique douteuse et de son impact sur les relations Emigrés/Familles installées au Sénégal nous supprimerons la surtaxe sur les appels entrants.
Le contexte mondial actuel marqué par une croissance des nationalismes et des dérives identitaires nous oblige à développer une politique de protection de nos ressortissants établis à l’étranger. Chaque pays ayant ses particularités et ses dispositifs, nos représentations diplomatiques devront proposer et adapter de nouvelles offres envers nos compatriotes à côté de leur offre traditionnelle afin que ce rôle de protection soit affiné et efficace.
Nous supprimerons la loi sur la restriction d’entrée des véhicules sur le territoire sénégalais (âge plafonné à 5 ans des véhicules importés). Cependant les autorisations d’entrée et de circulation de véhicules dans notre pays se feront dorénavant selon des conditions techniques et environnementales plus strictes et qui prendront en compte obligatoirement la sécurité de nos concitoyens et le respect de leur environnement.
Les recrutements aux postes de directeur de société nationale, de directeur d’agence nationale ainsi que les postes de responsabilité au niveau de ces structures se feront par le biais d’un appel d’offre ouvert à tous les Sénégalais partout où ils se trouvent. Ce mécanisme permettra aux Sénégalais de l’extérieur de pouvoir proposer leurs compétences dans leur domaine respectif pour un mieux-être palpable pour chaque Sénégalais.
Nous accompagnerons l’initiative de la création d’une Banque de Micro Crédit de la Diaspora Sénégalaise, institution éthique et solidaire de micro crédit fondée par les sénégalais de la diaspora et en partenariat avec le gouvernement du Sénégal. La Banque sera créée à travers un actionnariat diffus et réservé en très large majorité à la Diaspora (au moins 9O% du capital social) et aux collectivités locales (au plus 10%).
Ce modèle innovant se veut une solution idéale pour répondre aux attentes et besoins de la Diaspora en la plaçant au centre d’une stratégie pour le développement durable de leur pays.
L’Etat s’occupera:
a- de financer l’établissement du business plan définitif.
b- de mettre en place l’équipe initiale de la « structure de base » à partir d’un choix impartial et démocratique dans le milieu de la Diaspora.
c- d’être le garant du bon fonctionnement de la banque avec un droit de réserve sans faille sur la gestion interne de cette structure.
L’état accompagnera le processus de création de cette banque à travers une « structure de base » dont la principale activité sera de porter la création de la Banque et qui aura vocation ensuite à l’accompagner dans ses multiples missions.
Elle sera composée:
a- d’experts financiers (issus de la Diaspora)
b- d’avocats (issus de la Diaspora)
c- de représentants de la Diaspora
d- de représentants de l’Etat
Cette banque s’inscrira dans l’optique d’être le premier partenaire de la diaspora sénégalaise avec comme OBJECTIFS:
1) Donner à la Diaspora sénégalaise des leviers pour intégrer efficacement le circuit économique formel national.
2) Faciliter à notre Diaspora l’accès aux services bancaires et financiers au Sénégal. Des comptes bancaires seront attribués automatiquement aux différents actionnaires de la banque mais également à toute personne désireuse d’accéder à ses produits et offres financiers qu’elle soit de la Diaspora ou non.
3) Réduire le coût des transferts d’argent vers le Sénégal et favoriser l’utilisation des voies formelles pour ces transferts.
4) Promouvoir l’insertion des fonds transférés par les émigrés sénégalais dans des circuits à forte valeur ajouté pour l’économie nationale par le biais des petites et moyennes entreprises qui seront financées par cette banque de Microcrédit.
5) Préparer et promouvoir le retour des membres de notre Diaspora qui le désirent avec le financement de projets d’insertion dans le tissu économique national.
6) Lutter contre la fuite de cerveaux et l’immigration clandestine avec la création d’emplois qu’engendrent les activités créées autour de cette banque.
7) Permettre à chaque immigré de disposer de facilités dans le financement de l’acquisition d’un Toit.
8) Permettre à nos émigrés qui le souhaitent de faire bénéficier à leur famille au Sénégal d’une couverture sanitaire à travers les services offerts par la Banque.
A la base d’un tel projet, il y a ma conviction partagée avec d’autres fils du Sénégal établis à l’étranger, qu’il constitue une solution efficiente et efficace pour impliquer davantage notre Diaspora dans le processus de développement de notre pays par le biais des multiples initiatives qu’il permettra de porter et de développer. L’expérience italienne de « banca di credito cooperativo », créée par des émigrés, agriculteurs et entrepreneurs italiens permet de mesurer aisément le saut qualitatif économique et social que de telles initiatives peuvent engendrer.
Toutes ces propositions que je partage avec vous s’inscrivent dans mon ambition d’offrir à chaque Sénégalais un mieux-être palpable. Elles s’accompagneront d’une politique d’emploi en faveur de notre Jeunesse et d’un projet de gouvernance économique réalisable qui s’appuiera uniquement sur nos atouts et acquis.
Talla SYLLA
Candidat à l’Election présidentielle sénégalaise de 2012