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Le Pv qui noircit le fils de Ahmed Khalifa

Date:

Blanchiment d’argent conclusion des enquêteurs aprè audition.

Inculpés pour blanchiment d’argent, Babacar et Ibrahima Niasse, fils de Ahmed Khalifa Niasse sont soupçonnés de diriger une société écran, servant de «boîte aux lettres». C’est en tout cas, ce qui apparaît dans le Procès-verbal de la Gendarmerie dont nous avons copie.
Par Daouda GBAYA

L’affaire de blanchiment d’argent pour laquelle les deux fils de Ahmed Khalifa Niasse sont inculpés n’a pas fini de révéler tous ses secrets. Bien qu’ils soient libérés, Babacar et Ibrahima Niasse restent «sous con­trôle judiciaire», du fait de forts soupçons qui pèsent sur eux. Dans le Procès-verbal de la Gendarmerie dont Le Quotidien a copie, les en­quêteurs qualifient la société Bes­trib, appartenant à Babacar Niasse, de «société boîte aux lettres». Les hommes en «bleu» renseignent que c’est «une technique employée par les délinquants pour y faire des fonds pour leur donner une apparence de recettes tirées des activités de cette société». Dans un rapport remis au procureur de la Républi­que, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) reproche à Babacar Niasse, d’avoir reçu le 5 décembre 2007, via sa société Bestrib «dont le sigle n’a aucune signification particulière», la somme de 8?997 905 dollars Us, soit l’équivalent de 3 milliards 993 millions 039 mille 893 francs Cfa de la Libyan arbab african investissement company (Laaico). La Centif estime que «non seulement, il n’y a pas eu d’éléments justificatifs de ce virement, mais dès le lendemain, cette somme commence à être acheminée vers des individus n’a­yant aucune relation avec la société Bestrib». Parmi les personnes et entités bénéficiaires étrangères à ladite société, figurent Ibrahima Niasse (175 000 000 et 180 000 000 de francs Cfa), Ahmed Khalifa Niasse (700 000 000 de francs Cfa), Cheikh Diouk Wade (900 000 000 de francs Cfa), Jean-Marie Gomis (900 000 000 de francs Cfa), Toubouctou aviation compagnie (Tac), société de transport aérien, basée au Mali (1 711 000 000 de francs Cfa). Et ce qui intrigue la Centif, c’est que ni le rapport avec les bénéficiaires des retraits, ni les activités de Bestrib ne sont prouvés par les mis en cause. Pour sa part, lit-on dans le document, «Babacar Niasse se trouve incapable de justifier le virement qu’il a reçu de Laaico».
Dans sa réponse, expliquent les enquêteurs, Babacar Niasse soutient que sa société Bestrib a eu à fournir de la logistique pour le surplus de personnel des délégations libyennes lors des deux visites du Président Khadafi au Sénégal. Pour lui permettre de faire des «affaires», la Laaico lui a ajouté «une somme importante» dont Babacar Niasse «n’est pas en mesure de fournir des documents justifiant ses allégations». Avec cette «somme importante», le fils de Ahmed Khalifa Niasse dit «avoir acheté un avion de type Bac 1-11 exploité à son compte par Toubouctou aviation company (Tac)». Invité à fournir les documents juridiques de la société Bestrib et autres documents le liant à Laaico et à Tac, souligne le Procès-verbal, Babacar Niasse demande aux enquêteurs de l’accompagner à son domicile à Liberté 6. Sur place, «il a été incapable de sortir (les documents réclamés)» ; si ce ne sont les états de gestion (dépenses-recettes) de l’avion session 2008/2009) concernant la Tac. Quant à Bestrib, «il avoue n’avoir effectué aucune activité». Son grand-frère Ibrahima Niasse dit «Baye» reconnaît, se-lon les enquêteurs, avoir «effectivement retiré les deux chèques de 175 000 000 francs Cfa et 180 000 000 francs Cfa pour le compte de son jeune frère Babacar qui, en ce moment, n’avait pas de pièce d’identité ou bien se trouvait à l’étranger». Toutefois, Baye dit ignorer l’origine de ces fonds. Leur père, pour sa part, tente de les disculper. Entendu à son tour par les gendarmes, Ahmed Kalkifa Nias­se demeure convaincu que Baba­car «est étranger à cette histoire de blanchiment d’argent». Toute-fois, l’ancien ministre de la Nou­velle capitale reconnaît avoir de­mandé un prêt de 700 000 000 de francs Cfa à son fils Babacar. Un montant dont les 690 000?000 de francs Cfa seront «remboursés».
Si, après une garde-à-vue de 48 heures, Ahmed Khalifa Niasse et ses deux enfants ont été relâchés, ces derniers seront inculpés pour blanchiment d’argent. Même si, précise le Procès-verbal de la Gendarmerie, les enquêteurs restent dubitatifs sur «l’origine licite des fonds».

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Pourquoi la gendarmerie ne prend pas contact avec la société qui leur a fait le virement de ces milliards , une banque ne vire pas de l’argent sans raison claire et motif ???
    La lumière doit petre faite sur ces pratiques devenues très courantes au sénégal avec des sociétés  »écrans » sous la complicité de certains membres du pouvoir actuel .

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