Le fonds d’investissement qatari QSI a versé près de 3,5 millions de dollars (2,5 millions d’euros de l’époque) à une société de marketing sportif dirigée par le fils de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack pour obtenir les Mondiaux d’athlétisme 2017, finalement organisés par Londres, selon le quotidien le Monde.
Le journal a eu accès à deux virements, d’un montant total de 3.499.950 dollars, parmi des données rassemblées par le fisc américain.
Ces sommes ont été virées par Oryx Qatar Sports Investments (QSI) vers la société Pamodzi Sports Consulting dirigée par Papa Massata Diack, les 13 octobre et 7 novembre 2011.
Quelques semaines plus tôt, le 5 septembre, Doha avait annoncé sa candidature pour les Mondiaux 2017. Quatre jours après le second virement, Londres, entré dans la course après la capitale qatarie, avait obtenu l’organisation de la compétition.
En 2013, le Qatar avait obtenu l’organisation des Mondiaux-2019 devant Eugene (Etats-Unis/Orégon) et Barcelone en promettant notamment de verser 37 millions de dollars (32 millions d’euros) en sponsoring et droits télévisuels.
Papa Massata Diack fait l’objet d’un mandat d’arrêt international
Consultant de l’IAAF jusqu’en 2014, Papa Massata Diack est soupçonné d’être l’un des acteurs du système de corruption mis en place au sommet de l’IAAF pour couvrir des cas de dopage dans l’athlétisme russe en échange d’argent.
Il réside actuellement au Sénégal et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice française, qui enquête sur ce dossier. Son père, Lamine Diack, président de l’IAAF de 1999 à 2015, est mis en examen depuis novembre 2015 pour corruption et blanchiment aggravé dans la même affaire.
Contactés par Le Monde, Papa Massata Diack et QSI n’ont pas répondu, a précisé le journal.
Article de 7sur7.be repris