L’UNESCO a présenté hier le rapport mondial de suivi sur l’Education Pour Tous (EPT) 2013-2014. Il ressort de ce rapport que le Sénégal n’atteindra pas l’enseignement primaire universel en 2015, date fixée par le forum mondial sur l’éducation en 2000. L’insuffisance des ressources humaines et le cadre socioculturel sont les principaux facteurs qui expliquent cette contre- performance. Le Sénégal ne verra le bout du tunnel qu’en 2070.
Selon le secrétaire général du ministre de l’éducation nationale, malgré tous les progrès réalisés par l’Etat dans le domaine de l’éducation, « notre pays n’atteindra pas l’enseignement primaire universel avant 2070. Les facteurs bloquants sont globalement liées aux ressources humaines que sont les enseignants, mais il y a aussi l’aspect socioculturel qui fait qu’une bonne frange de la population préfère mettre leurs enfants dans des structures d’éducation et de formation qui ne sont pas prise en charge dans le calcul du taux de brut de scolarisation. Il s’agit des « Daaras » et autres centres de formation », estime Baba Ousseynou Ly.
Le Sénégal qui n’est pas le seul pays dans cette situation en Afrique de l’Ouest s’aligne avec d’autre comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Pour le représentant de l’Unesco Anne Muller, les pouvoirs publics devraient renforcer leurs politiques d’éducation pour assurer la scolarisation de tous. « Il faut que ces pays accélèrent les efforts pour atteindre au moins un meilleur niveau en 2015 », préconise-t-elle. Malgré les mauvais résultats enregistrés par notre pays, le rapport mondial de l’EPT relève que d’importants progrès ont été notés par le Sénégal grâce au taux d’achèvement du primaire qui est passé de 60% en 2011, mais aussi grâce au taux net de scolarisation qui pourrait atteindre plus de 80% en 2015.
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