Salutaires ou salauds, les réseaux sociaux servent tous les projets, propres et sales, mais ils sont surtout une aubaine entre les mains des individus, soucieux de marquer positivement leur passage sur terre, que, nombre d’entre nous, sommes.
Isolés, nous ne le sommes plus. Nous sommes devenus les membres ‘capacités’ d’une nouvelle communauté, de cette planète virtuelle où de méga-États virtuels émergent en silence, comme Facebook, avec ses 1.6 milliards de Netizens.
Citoyens du net, Faceboyens, si j’ose le néologisme, nous sommes dans un espace d’où nous pouvons participer décisivement à la transformation qualitative de nos sociétés nationales physiques. A coup sûr, changer le Sénégal, ce qui est notre ambition, passera par cette voie qui nous est donnée. Il ne faut surtout pas sous-estimer ce qu’on peut faire avec, à l’heure où montent sur la terre de nos ancêtres les volontés, latentes ou sous-jacentes, de musellement des libertés. Les prédateurs qui l’ont pris en otage veulent continuer, à leur profit, et égoïstement, l’entreprise de destructuration-destruction, démantèlement de nos biens matériels et immatériels les plus précieux. Les criminels, agissant comme des voleurs d’hivernage (selon l’expression Wolof) n’aiment surtout pas entendre les voix dissonantes ni même le plus petit bruit.
Leur résister est dès lors un combat majeur. Combat historique. Combat qu’il faut donc mener sans le moindre clignement de sourcils…
C’est pourquoi les réseaux sociaux sont devenus les instruments du destin qui peuvent changer le cours de l’histoire dans le sens que nous souhaitons, même si nous savons qu’il faut y ajouter les actions permises par d’autres moyens, notamment à partir de nos propres sociétés nationales.
L’avantage des réseaux sociaux, c’est qu’ils font partie de ces technologies de rupture, révolutionnaires, dont parle Clayton Christensen, l’un des professeurs de pointe de la grande université Harvard. Leur premier atout est de nous mettre en lien, de briser les glaces sociales et de recréer une humanité à partir de celles en ruines dans le monde physique.
Les réseaux sociaux viennent à bon point pérenniser ces instruments du changement tombés du ciel ces cinquante dernières années. La transistorisation en fut le premier, vers la fin des années 1950. Grâce à elle, les combattants de la liberté en Algérie, soudain reliés entre eux en étant informés de ce qui se passait dans leur pays, ont pu défaire les forces coloniales françaises.
Puis il y eut, avant même la chute du Mur de Berlin survenue en Novembre 1989, l’avènement des journaux privés qui rabotèrent les espaces de contrôle des pouvoirs publics longtemps arcboutés sur la culture de la pensée unique, véhiculée par ce qu’on appelait les médias d’Etat…copies tropicales de la Pravda Soviétique, plus versée dans la propagande, aspect pathologique de l’information, que dans la vraie, plurielle, distribution des flux, multidirectionnels, de celle-ci!
Combinée aux téléphones portables, on a vu ce que cette libéralisation de l’information a pu produire dans nos pays. En temps réel, l’information pouvait être accessible, une information différente, une information de nature à contester l’ordre établi. A ces téléphones nouveaux, qui ont, là-aussi, brisé le monopole des sociétés de téléphonie classique, dont le fixe, on doit la libération de la parole.
Et maintenant, voici le réseau social par excellence: google, facebook, wikipédia, etc. Nous n’avons pas fini d’en entendre parler. C’est le symbole d’une révolution planétaire qui touche les moindres recoins de notre terre!
D’où, prédit une de mes amies, rencontrée récemment à la London Conference de Chatham House, notre entrée dans ce qu’elle appelle le siècle de la conversation. L’Afrique y a sa place.
Question: comment faire cependant avec les attardés qui tentent de bloquer la mer des idées, idées contradictoires, avec leurs bras? Comment leur faire comprendre que la volonté d’imposer, via des dames de compagnie, que le temps des méthodes staliniennes est révolu? Comment les amener à sortir du bois pour enfin apprendre à jouer à visage découvert au lieu de penser que la cybercriminalité est un refuge pour eux ou que les attaques à la e-réputation de leurs adversaires sont hors de portée de la loi ou des réponses y nécessaires?
Les censeurs du 21ème sont comme leurs prédécesseurs: ils n’ont rien compris. Faut-il leur dire, à la manière d’un Maurice Clavel claquant la porte d’une émission de télévision sous contrôle, dans les années 1970: « Bonsoir, Messieurs les censeurs! ».
Non, il ne faut surtout pas. Les réseaux sociaux sont notre aubaine, notre chance de mener les combats qui nous sont chers.
Pour rien au monde nous ne devons bouder notre plaisir: ne pas s’y impliquer, c’est laisser passer le plus grand train de l’histoire et le laisser partir avec ceux, les plus nombreux, qui changeront la marche du monde, en commençant par jeter par dessus bord les forces du mal n’ayant rien compris aux dynamiques nouvelles, prises qu’elles sont par les méthodes éculées du passé.
Utiliser les réseaux sociaux pour combattre un régime qui a lamentablement échoué mais tente de faire peur ou de faire taire est devenu au Sénégal une oeuvre de salubrité publique. Il faut le faire quitte, Bakary Gueye, cher Ami, à subir ses foudres au moyen de ce qu’il sait faire: la politique de la saleté. Nous serons nous aussi sales, on leur enverra des boules puantes. Je m’en prendrai directement à leurs commanditaire en chef, au commandant-en-chef des Armées lui-même, et à tous ceux qui directement ou indirectement, sournoisement ou non, seront de cette équipée. Il faut que les Sénégalais reprennent leurs droits sur leur destin. Combat non négociable!
?#?FACEBOOKNOTREDESTIN?.
PS: en plus des rencontres et connaissances fantastiques, des retrouvailles, qu’ils permettent, les réseaux sociaux sont le contre-poids envoyé par Dieu pour nous permettre d’affronter les forces du mal qui rêvent d’un monde à leurs pieds. C’est l’occasion de saluer l’action d’un discret acteur des réseaux, remarquable contributeur à la distribution d’une information libre: # Adama Diouf du site xalimasn.com Chapeau bas!
Le temps des réseaux Par Adama Gaye
Date:
Oui Grand Adama, vous avez bien fait de souligner le travail remarquable de Monsieur Adama Diouf et du site Xalima.sn, lesquels s’évertuent à donner la parole à tout le monde (partisans du pouvoir et ceux, parfois classés à tort, comme des opposants). Ils se démarquent de la meute d’organes de presse à la solde exclusive du pouvoir en se souciant d’un équilibre de l’information et du respect de la pluralité des opinions.
À votre question «comment faire cependant avec les attardés qui tentent de bloquer la mer des idées, idées contradictoires, avec leurs bras?», vous y avez répondu : ce sont des attardés !!! En effet, croire en cette époque qu’on peut modeler une pensée unique, bloquer des idées dérangeantes, étouffer des dénonciations ou empêcher de critiquer la manière dont nos deniers publics sont gérés, c’est faire preuve d’un retard mental extraordinaire et vivre sur une autre planète !!! À ces organes de presse qui bâillonnent leur peuple, honte sur eux comme le disait le Président Sankara ! Je tiens à leur dire ceci : nous ne sommes ni amnésiques, ni passifs. Viendra le jour de règlement des comptes, car demain, il fera jour …
Ibrahima Sadikh NDour
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Chapeaux!!!!