Ceux qui pensent que la tension s’est calmée à Abidjan n’ont qu’à déchanter. Et pour cause ; deux sénégalais ont encore trouvé la mort avant-hier nuit dans le quartier de Treichville.
Les Sénégalais continuent de souffrir à Abidjan ; car les pro-Gbagbo ont encore tué deux sénégalais ;ils continuent de montrer leur colère sur des sénégalais qui n’ont rien à voir sur ce conflit. De source bien informée, ils ont tué deux sénégalais dans le quartier de Treichville ;l’une des victimes du nom de Thioub, nous dit-on, un bijoutier, a été abattu dans son appartement par des miliciens appartenant au camp Laurent Gbagbo. Cela s’est passé à l’avenue 6, nous informe t-on.
Pendant que le président de la côte d’ivoire Alassane Ouattara en appelle à la réconciliation et la stabilité du pays, les pro-Gbagbo continuent toujours leur sale besogne, en ciblant des sénégalais.
Selon certaines indiscrétions, au moment où les miliciens de Gbagbo exécutaient ce sénégalais, son frère se trouvait dans l’appartement avec la victime. Lui, il a sauté, à partir du 9 eme étage, espérant qu’il pouvait échapper à la mort. Malheureux pour lui, puisqu’il n’a vu que du feu. Conséquence : c’est la mort. Des morts qui viennent allonger la liste des sénégalais tués jusqu’ici. Il est temps que les partisans de Gbagbo reviennent à la raison et d’arrêter leur sale besogne.
Qu’à cela ne tienne,les hommes Ouattara promettent de protéger la communauté sénégalaise ;d’ailleurs celle qui se trouve dans le quartier de Treichville est bien sécurisée nous renseigne t-on de source sûre. Il semblerait que la communauté sénégalaise s’entend très bien avec les nordistes qui, ont pris, l’engagement de protéger tous les ressortissants. Jusqu’ici, ils tiennent bon les promesses pour tenir leur engagement.
Cependant, la peur anime toujours les sénégalais qui sont restés à Abidjan ;ils prient pour que la paix revienne définitivement à Abidjan ;parce qu’ils considèrent, « que le Sénégal et la côte d’Ivoire sont deux pays amis ». Cela remonte à des temps immémoriaux ont-ils laissé entendre. »Aprés la guerre,c’est la paix » a fait savoir un boutiquier se trouvant à Yoff layène. Il a son parent à Abidjan;mais il se dit toujours inquiet,puisque deux ans,il n’a pas parlé avec son frère au téléphone. Il ne sait pas exactement la raison de ce silence fulmine t-il.
Après la pluie,c’est le beau temps nous dit l’adage.
L’heure est venue de déposer les armes et de se remettre au travail,pour que la côte d’ivoire puisse retrouver son lustre d’antan.
Malickou Ndiaye, correspondant de koaci.com à Dakar.