« Les 12 travaux d’Hercule du (nouveau) Président de la République » (suite et fin) par Alioune DIAWARA (*)

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C’est fait ; le Sénégal vient de changer de régime, en élisant le 24 mars 2024 Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE à la présidence de la République et en disant à Macky SALL « bon débarras et sans regret ». J’aurais bien voulu m’épancher sur les dernières turpitudes de l’ancien président, qui jusqu’à la veille de son départ aura tout fait pour savonner la planche à Diomaye et l’empêcher de savourer sa victoire dune part et, d’autre part, pour hanter ses premières nuits, en se livrant à des tartufferies dont il est le seul à en avoir le courage. En effet, Macky SALL, pris par une diarrhée nominationiste, a signé une valise de décrets dans la haute Administration et plusieurs institutions de la République. Et pour couronner le tout, il a décidé d’un coup de baguette magique d’éponger une dette des sociétés de presse qui s’élevait à 41 milliards de CFA ; c’est le prix du nouvel hôpital de Touba ou le coût de la reconstruction de l’Hôpital Aristide Le Dantec (sans surfacturation) d’après les experts.

Mais, n’ayant plus la force de haïr l’ancien Président SALL, je m’autorise comme tous les « goorgorlou » du pays à crier mon indignation: quelle honte ! quelle indignité ! quelle ingratitude et quel manque de classe…..à l’égard d’un peuple qui vous a tout donné ! Au lieu de vous éloigner avec élégance du trône que nous vous avons confié il y a 12 ans, vous avez choisi de mordre la main qui va vous nourrir pendant votre retraite dorée : 10 millions de francs CFA par mois, un logement de fonction, des véhicules de fonction, une protection rapprochée, du personnel domestique, etc…payés avec nos impôts. Non Macky, pas ça ! Pas ça Macky ! Pas à nous M SALL ! Qu’avons nous fait, peuple sénégalais, pour mériter cette ultime pantalonnade? Vous ne viendrez pas à bout de notre résilience et vous ne méritez même pas notre haine, mais notre colère vous poursuivra comme votre ombre partout où vous serez.

Qu’à cela ne tienne, Macky SALL, le pays de « Ndoumbèlane » ne vous regrettera pas, car il a déjà tourné les pages cyniques que vous avez inscrites dans son histoire, en se tournant le 2 avril 2024 vers un duo de choc « Diomaye mooy Sonko té Sonko mooy Diomaye ». Ce duo nous fascine déjà parce qu’il nous a vendu pendant la campagne électorale un programme de rupture, de refondation, de souveraineté et de patriotisme, c’est à dire un Sénégal nouveau. Les premiers mots du Président élu, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, lors de son installation raisonnent dans nos cœurs et donnent le ton de ce que va devenir le pays de Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Fodé Kaba Doumbouya, Sérigne Touba Mbacké, Aline Sitoé Diatta, Ndatté Yalla Mbodj et toutes les femmes de « Talaatay Ndêr » . En nous disant ce jour-là « je garderai toujours à l’esprit les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir…dans cette œuvre de construction d’un Sénégal nouveau, je travaillerai inlassablement à la préservation de la paix et à la cohésion nationale. Je m’engage par la promotion du culte du travail, de l’éthique dans la gestion, de la discipline et de l’amour de la patrie à mettre résolument et durablement le Sénégal dans la voie du progrès économique et social », le président Diomaye nous a appelé au sursaut national pour faire un bond capital en matière de souveraineté, qui est l’alpha et l’oméga de tout développement endogène. En tous les cas, le nouveau président à la voix chevrotante, monocorde souvent, au costume mal ajusté parfois, maladroit peut-être quand il bute sur les mots, peu assuré dans sa démarche malgré le guidage de son aide de camp et son chef du protocole, nous plaît déjà beaucoup et nous allons finir par l’adorer. Lui qui, par reconnaissance, a décidé de s’appuyer sur son mentor Ousmane SONKO, le maire « sorcier » de Ziguinchor qui avait eu la bonne idée de le préparer à cette haute fonction. On cherchait un président, la providence nous en a envoyé deux. J’entends déjà les oiseaux de mauvaise augure nous seriner que la dualité n’est jamais une bonne chose en ce qui concerne la conduite des affaires du pays, en citant comme exemples les duos Léopold Sedar Senghor-Mamadou Dia ou Thomas Sankara-Blaise Compaoré, etc…je répondrai que Diomaye et Sonko ont en commun le sens de l’intérêt général, le compagnonnage idéologique, le patriotisme et l’amitié profonde chevillés aux corps et qu’ils ont conscience que l’un ne peut réussir sans l’autre. Ils ont conscience aussi, qu’en réussissant ensemble, ils signeront un bail de 20 ans avec le peuple sénégalais (2 mandats de 5 ans chacun). Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’instant, savourons ce duo qui magnifie la polygamie au grand dam des sociétés occidentales qui s’étranglent de les voir s’afficher avec leurs belles épouses ; ce duo décomplexé, qui crie haut et fort leur africanité et leur volonté de rendre le pays à son peuple, c’est à dire lui restituer sa souveraineté comme le réclamaient le 26 août 1958, les porteurs de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « moom sa reew » (s’approprier son pays) ou « joot sa reew » (récupérer son pays) , au moment d’accueillir De Gaule à Dakar.

L’attelage Diomaye-Sonko aura besoin de temps pour réussir, tant le chantier est immense. Nous avons déjà traité plusieurs aspects de ce chantier dans nos chroniques précédentes (chapitres 1 à 7 ). Le moment est venu de conclure (chapitres 8 à 12) :justice et libertés individuelles, gouvernance et institutions, ressources minières, paix et concorde nationale, environnement et urgence climatique.

VIII – Justice et libertés individuelles

Le premier magistrat du pays dans son adresse à la Nation, au soir du 3 avril 2024, a parlé d’une « justice impartiale, équitable et efficace ». Faut-il entendre par là un juste redressement d’une justice inféodée à l’ ancien régime de Macky SALL ou plutôt d’un bouleversement de l’institution visant à nettoyer « les écuries d’ augias » ? Pour rappel, selon la mythologie gréco-romaine, le 5ème travail d’ Hercule (Héraclès) fut de nettoyer, en un seul jour, les écuries (les étables) d’ Augias, qui étaient dans un état de saleté répugnante tant le fumier s’y était accumulé depuis 30 ans. Eurysthée, le roi de l’époque avait plaisir à imaginer le dégoût d’ Hercule, obligé de charger le fumier dans des paniers qu’il transporterait sur ces épaules. On connaît la suite, Hercule a réussi sa mission parce qu’il avait des pouvoirs divins.

En ce qui concerne notre pays, le président Diomaye n’a pas de force herculéenne, ni de pouvoir divin, mais il pourrait dans un premier temps essayer de rendre la magistrature indépendante, dans le respect du principe de la séparation des pouvoirs entre Exécutif, Législatif et Judiciaire. Il faudra rompre le cordon ombilical qui relie le parquet au Ministère de la Justice ; ce même ministère qui a la charge de l’élaboration de la politique judiciaire du gouvernement de la République. Le parquet ne doit plus recevoir d’injonction du ministère, notamment dans le traitement des affaires dites « sensibles ». Des institutions chargées de lutter contre la corruption endémique qui frappe le pays (OFNAC, IGF, etc) doivent avoir la capacité de s’auto-saisir dans le cadre de plainte ou de signalement émanant des lanceurs d’alerte. Et à chaque fois qu’un dossier est bouclé, il doit aboutir sur le bureau du Procureur de la République, qui décide seul de l’opportunité des poursuites. Cela rassurerait les populations et donnerait le sentiment que tous les sénégalais sont justiciables et égaux devant la Loi de la République, y compris les délinquants en col blanc.

Autre réforme importante à initier serait de faire du juge judiciaire le juge des libertés individuelles. Le juge judiciaire gardien des libertés est réputé inamovible, car il ne peut être déplacé, affecté sans son consentement ; ce qui constitue une garantie de son indépendance. Les émeutes de mars 2021 et de juin 2023 ont montré l’acuité des détentions arbitraires, sans jugement aucun, de milliers de personnes dans des conditions déplorables ; le président Diomaye en a été lui- même victime et a déjà émis un témoignage éloquent sur ce sujet. Il a notamment déploré un nombre important de gens qui séjournaient en prison pour des vétilles, sans avoir vu un juge. Il doit pouvoir agir pour limiter le poids des garde-à-vue abusives et intempestives dont sont victimes des citoyens qui passent entre les fourches caudines de la DIC (division des investigations criminelles) et de nos commissariats de police ou des brigades de gendarmerie.

Par ailleurs, une justice équitable qui respecte la présomption d’innocence doit accepter la présence obligatoire d’un avocat dès la première heure de la garde-à-vue pour préserver la sécurité et la santé de toute personne soupçonnée d’avoir commis un délit ou un crime. Dans un Sénégal nouveau, aucune personne ne doit plus être poursuivie et détenue pour ses opinions politiques, religieuses ou philosophiques, sous réserve du respect de la liberté d’expression avec son corollaire qui est l’interdiction de diffamer qui que ce soit.

IX – Gouvernance et institutions

Apparemment, la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite sera un cheval de bataille pour le nouveau président de la République, qui a beaucoup insisté dans ses premières sorties sur la nécessité d’une gestion vertueuse des affaires de l’ Etat. C’est bien de le dire, mais nous guetterons les premières mesures allant dans ce sens. Les Sénégalais sont pressés de savoir si la réduction du train de vie de l’ Etat sera rigoureusement appliquée ; de savoir si la traque des biens mal acquis qui n’a jamais véritablement démarré (par la faute du président sortant qui disait lui-même avoir posé le coude sur les rapports de l’OFNAC, de la Cour des comptes, de l’ IGE) sera enclenchée ; de savoir si le recouvrement des impôts détournés par d’anciens ministres ou directeurs de haute fonction publique sera poursuivi avec plus d’efficacité, etc…..Questions, somme toute, légitimes car ils sont fatigués (comme le dit le président Diomaye) de voir une pluie de milliards ruisseler depuis de nombreuses années sur un petit nombre de personnes issues des cercles pouvoiristes. Pour venir à bout de ce fléau qui gangrène le pays, il faut doter le nouveau PJF (pool judiciaire financier) de ressources humaines, de moyens matériels et de magistrats spécialisés, afin de lui éviter le même sort que l’ancienne CREI (cour de répression de l’enrichissement illicite) supprimée au mois de juillet 2023.

Alors que notre pays occupe la 70è place au monde sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption selon Transparency International en 2023, et que notre pays s’apprête à devenir producteur de pétrole et de gaz, les défis restent considérables. Mais, le président Diomaye en publiant sa déclaration de patrimoine, avant même d’être élu, nous donne la preuve de sa détermination à juguler toutes nuisances émanant des prévaricateurs et autres concussionnaires de la République de « Ndoumbêlane ».

Au vu des péripéties que nous avons vécues ces dernières semaines, en matière électorale, le Sénégal nouveau ne peut s’affranchir d’une réforme de nos institutions ; ça tombe bien car le nouveau président entend mener une réforme du code électoral d’une part et d’autre part, limiter les pouvoirs du président de la République. En effet, le processus électoral ne semble pas convenable pour de multiples raisons que nous n’aurons pas le temps d’évoquer ici : il est inconvenable du point de vue des citoyens comme de celui des candidats. Il faut agir dans le cadre d’une grande concertation afin de trouver la meilleure formule, notamment pour l’élection présidentielle.

De la même manière, nous voyons bien que notre système politique fait une trop large place au président de la République, au point que certains ont dû parler « d’hyper-présidentialisme » pour dénoncer les pouvoirs exorbitants du premier magistrat du pays. Et qui, de ce fait agit selon sa seule volonté, sans contrôle ni équilibre en face. Le statut du chef de l’opposition doit également être concrétisé dans les faits et le financement des partis politiques est nécessaire pour éviter les dérives démocratiques (il n’est pas non plus souhaitable que trop de démocratie tue la démocratie). La démocratie a un coût et il faut l’assumer.

X – Ressources minières

Les gisements pétrolifères et gaziers découverts dans le pays laissent-ils augurer des jours heureux ? Cette nouvelle manne financière serait-elle une malédiction, comme le subodorait l’ancien président de la République Abdou Diouf ? Pour l’heure, le pays attend fiévreusement le premier baril de pétrole qui sortira de terre et chacun fait du « feugue deunn », en s’imaginant déjà producteur de pétrole, capable de dompter tous ceux qui espèrent nous gruger au travers de contrats léonins signés par l’ancien régime de Macky SALL. Le président Diomaye et l’attelage gouvernemental ont du pain sur la planche, car les contrats commerciaux internationaux sont souvent très difficiles à renégocier pour ne pas dire impossibles à renégocier. On peut garder espoir, car il y a dans ce premier gouvernement du Premier Ministre Ousmane SONKO beaucoup de talents qui ne demandent qu’à se frotter au marché international et à user de toutes les ficelles pour faire respecter la souveraineté de notre pays. Au demeurant, lorsqu’un pays est dirigé par des hommes intègres pour ne pas dire incorruptibles, rien ne peut entraver sa marche vers la réalisation d’une économie endogène et prospère au service de ses citoyens. Malédiction ou pas, président Abdou Diouf, les nouveaux maîtres du pays semblent aimer le pays mieux que vous et décidés à faire profiter le Sénégal de tout son potentiel minier : hier, le fer, l’or, la bauxite et les phosphates , aujourd’hui, le pétrole et le gaz…la question n’est pas de savoir si le pétrole est une malédiction pour les peuples, mais plutôt de savoir à quoi vont servir les revenus issus de l’exploitation de nos ressources minières ? Le champ des possibles est ouvert depuis cette révolution populaire et démocratique qui a porté un jeunehomme de 44 ans à la tête de notre pays. En effet, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE vient de nous donner une première illustration de la manière dont il va gouverner le pays. Pour moi, en refusant d’aller se prosterner devant la classe maraboutique, ni pendant la campagne électorale, ni après son plébiscite par le peuple, l’enfant de Ndiaganiao vient de nous adresser un message très fort : désormais rien ne sera plus comme avant. Comme son grand-père feu Léopold Sédar SENGHOR, il gouvernera à équidistance de tout ce qui peut perturber la marche de notre pays vers l’excellence en matière de gestion des affaires du pays.

Il n’est pas prématuré de penser que l’argent du pétrole et du gaz doit aller en priorité aux secteurs les plus affectés par les crises qui se sont succédé dans le pays : Education, Santé, Agriculture, Infrastructures. Les ressources n’étant pas inépuisables, cet argent doit permettre également de préparer l’avenir des générations  futures, comme le font le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Koweit et d’autres pays producteurs de pétrole qui ont constitué d’énormes réserves d’argent dans les banques américaines et européennes.

XI – Vérité, transparence et/ou réconciliation

Depuis l’avènement du nouveau président de la République on entend, comme une antienne, s’élever un désir de vengeance contre les dignitaires de l’ancien régime, Macky SALL y compris. Certains comme le journaliste Babacar Touré et le commissaire Sadio vont jusqu’à demander la fermeture des frontières pour éviter que les auteurs de malversations et de gabegies financières s’évadent dans la nature. Faut-il le répéter ? Nous sommes dans un état de droit (c’est encore mieux que la démocratie) et qu’aucun Sénégalais ne peut être privé d’un droit fondamental, tel que la liberté de circulation, s’il n’a été retenu contre lui des faits graves et concordants de nature à motiver son inculpation devant la Justice. Certes des « dossiers » existent et que le président Diomaye, dans son adresse à la nation du 3 avril 2024, s’est engagé à les rendre publics, afin que le bon peuple sénégalais connaisse la vérité sur les faits reprochés à certains compagnons de route de Macky SALL. Mais, tout cela doit se faire dans le calme, en évitant toute idée de vengeance (c’est Ousmane SONKO qui le dit) et que la Justice passe, une fois que le nouveau pouvoir aura repris en main l’organisation juridictionnelle du service de la justice dans notre pays. En effet, des hommes de Macky SALL sont encore à des postes de responsabilité et ne feront rien pour aider le pays à aller vers l’avant, car ils sont tout simplement complices du mauvais fonctionnement de l’institution judiciaire dans notre pays depuis 12 ans. Et on sait très bien qu’au pays de « Ndoumbèléne » les gens qui sont en « haut de en haut » se tiennent souvent par la barbichette.

D’autres estiment également que le pays est fracturé et divisé depuis les émeutes de mars 2021 et juin 2023, et que la loi d’amnistie votée en mode « fast track » par l’actuelle assemblée nationale ne saurait faire oublier les exactions commises par les forces de défense et de sécurité sur des victimes innocentes d’une part, et d’autre part, les pillages et actes de vandalisme commis sur des biens publics et privés, entraînant la faillite de plusieurs centaines de commerçants, artisans et entrepreneurs, dont le seul tort a été de se trouver sur le chemin des voyous et bandits de grand chemin à l’époque des faits. Les tenants de cette thèse réclament la mise en place d’une commission dite Justice-Vérité-Réconciliation, devant déboucher sur l’indemnisation des victimes et des familles éplorées par la perte d’un de leurs membres. Je rappelle que ce type de commission a déjà été expérimenté dans d’autres pays avec des résultats plus ou moins probants (Afrique du Sud, Canada, Libéria, Sierra Léone, Togo, Maroc, Chili, etc.) .En démocratie, tous les litiges doivent se résoudre en faisant appel à des règles de justice et d’équité.Une commission visant à obtenir une réconciliation est toujours soumise à des procédures très longues et qu’au final il y a des personnes qui finissent par passer entre les mailles du filet et deviennent intouchables. Autant dire que je ne crois pas qu’une telle institution puisse répondre au besoin de justice et de vérité dans ce pays.

Je postule que le nouveau pouvoir prenne, avant tout, le temps d’installer aux bons endroits les bons magistrats (et il y en a beaucoup dans ce pays) pour le traitement des dossiers de pillage des deniers de l’ Etat identifiés par l’OFNAC, la Cour des comptes et l’IGE, que les coupables soient punis sans sévérité excessive, ni faiblesse coupable. Ensuite, je souhaite que le gouvernement puisse œuvrer concomitamment pour le retour des biens mal acquis dans le giron de l’Etat au besoin par la négociation et le dialogue dont l’intéressement des prête-noms comme l’a suggéré le président Diomaye.

Quant aux conséquences des émeutes de mars 2021 et juin 2023, la réponse aux souffrances des victimes et des familles de victimes ne peut être qu’individuelle, une fois la vérité judiciaire connue et que les auteurs des diverses exactions et troubles auront été identifiés et punis. Aucune indemnisation ne doit être versée si ce travail de vérité et de justice préalable n’a été fait. Alors et alors seulement, on pourra parler de réconciliation ou pas ; je préfère personnellement parler de retour à la paix et à la cohésion sociale.

XII – Environnement et urgence climatique

On le sait tous, le réchauffement climatique est une cause mondiale, sauf pour Donald Trump (ancien président américain) qui préfère encourager les industries qui utilisent encore du charbon. On sait aussi que l’Afrique est le continent qui pollue le moins et dont la part dans le réchauffement climatique de la planète est la plus faible (moins de 2%). Néanmoins, notre pays doit y prendre son tribut. A l’heure où nous allons vouloir profiter des revenus du pétrole, la chasse est aux énergies fossiles. Nous allons devoir concilier progrès économique et lutte contre la hausse des températures dans notre pays. Jamais de mémoire de sénégalais on aura connu un mois de décembre aussi chaud que celui de 2023 où la température à Dakar avoisinait les 38 degrés. Je laisse aux spécialistes le soin de réfléchir à la question.

(*) juriste, syndicaliste et enfant de « Noumbélane » à Bordeaux

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