Les acteurs du secteur de la microfinance ‘’doivent consolider’’ l’efficacité du cadre d’exercice de leurs activités en adoptant ‘’une meilleure gouvernance pour s’éloigner du spectre des crises et des faillites’’, a suggéré, mardi à Dakar, le ministre de l’Economie, Amadou Bâ.
‘’La pérennisation de ces performances devient une exigence aussi bien pour l’Etat que pour les acteurs qui doivent s’engager à consolider l’efficacité du cadre d’exercice des activités, en particulier, par l’adoption d’une meilleure gouvernance pour s’éloigner du spectre des crises et des faillites’’, a-t-il dit.
S’exprimant lors d’une rencontre entre son ministère et les acteurs du secteur de la microfinance, M. Bâ a rappelé qu’en septembre dernier, les systèmes financiers décentralisés (SFD) ont enregistré plus de 2 millions de clients et un taux de pénétration de 18,6%.
‘’Sur la même période, les dépôts et les crédits ont atteint respectivement 309 et 351,1 milliards de FCFA. Les fonds propres sont ressortis à 114 milliards alors que les emprunts se situent à 66,3 milliards, essentiellement constitués de ressources longues (96%)’’, a-t-il révélé.
Selon lui, ‘’la vitalité du secteur de la microfinance sénégalais n’est plus à démontrer’’, car les SFD contribuent pour 10,4% au financement de l’économie. ‘’Ce qui confirme l’effort de financement de l’activité économique par le secteur de la microfinance’’,a-t-il souligné.
Amadou Bâ a précisé que ‘’la viabilité des SFD concerne plusieurs parties prenantes’’, telles que ‘’les investisseurs désireux de fructifier leur capital, des déposants exigeant la sécurité de leur épargne, des emprunteurs demandant un accès pérenne au crédit, des partenaires techniques et financiers visant l’appui à des initiatives de développement et bien sûr l’Etat, garant, en définitive, de la stabilité du système’’.
C’est ainsi que son ministère ‘’s’est engagé à s’investir dans la gouvernance des SFD en privilégiant la concertation et l’accompagnement pour une meilleure connaissance des bonnes pratiques et des risques’’, a-t-il signalé.
Il a demandé aux participants à la concertation de s’’’entretenir’’ des ‘’contraintes au développement du secteur de la microfinance, des perspectives pour assurer un financement de l’économie, surtout la partie traditionnellement exclue des systèmes classiques et d’identifier au besoin d’autres pistes pouvant accélérer l’inclusion financière’’.
source : APS