Que personne ne vienne nous dire que ce pays est pauvre. Ce serait insulter notre intelligence ou nous prendre pour des demeurés.
En tout cas, ceux qui sont au pouvoir ou qui fréquentent les couloirs du Palais de la République sont loin d’être des indigents.
Et ça saute à l’œil à travers leurs cortèges pour cette campagne électorale qui a mis tout le pays à l’arrêt.
En tout cas, l’école publique est en vacances. Parmi les candidats à la mairie de nos villes et communes, on trouve trois spécimens. Ceux qui sont au pouvoir.
Ils se distinguent par leurs rutilantes voitures. De longs cortèges qui peuvent vous brûler les rétines et vous rendre complètement irascibles.
Une rage au cœur à vous donner des envies de meurtre. Ils drainent derrière eux de jeunes oisifs errants que l’on croirait sous l’emprise de la drogue.
Des fanatiques prêts à donner de leur vie pour leur Champion. Il y a également de belles meufs dans ces suites. De très belles, on vous dit. C’est certainement pour attirer les canailles du genre Kàccoor Bi.
Et encore, elles conduisent de belles bagnoles. La générosité de l’homme qu’elles supportent. Celui-ci, pas ingrat du tout, balance en veux–tu, en voilà les thunes ! Il est ministre ou Directeur général d’une de nos sociétés publiques.
Bien sûr, ils vous diront que l’argent vient de leurs poches ou de la générosité discrétionnaire du Chef. Ou encore de quelques mystérieux « partenaires ».
Les bienheureux ! Il faut bien acheter des voix. Les autres ? Y a ces messieurs et dames qui sont dans des mouvements et chaperonnés par un parti politique reconnu et proche du pouvoir.
Ce sont les brouilleurs de sens. Ils ont un pied dans l’appareil d’Etat qui les sert bien. Leur cortège à eux également est d’un luxe tapageur. Les derniers ? L’opposition.
Ceux qui ont déjà goûté au pouvoir et qui résistent et les autres qui aspirent à y être. Eux battent campagne avec les moyens du bord.
Sans aucune insolence. Pour le moment, ceux qui sont au pouvoir crèvent nos yeux ! Les veinards !
Les Echos