Peu avant d’aller sur les lieux de la manifestation où il a rencontré la mort, Malick Bâ, 32 ans, tué par balle lundi lors d’une manifestation à Sangalkam, a échangé quelques paroles avec sa sœur aînée, Aminata Bâ, encore aujourd’hui sous le choc.
‘’Lundi matin, mon frère est passé prendre son petit-déjeuner. Après avoir pris son café, il m’a remis 2000 francs CFA et m’a dit de remettre 500 francs à son épouse qui, au moment où il sortait de la maison, dormait encore’’, a-t-elle confié à l’APS.
Selon elle, Malick Bâ devait ensuite passer à la pharmacie pour acheter des médicaments pour son fils qui souffrait de maux de ventre. Mais, il ne savait pas qu’il allait rencontrer la mort ce jour-là.
‘’Quelques instants après, mon fils a couru me dire que tonton Malick est mort. Les gendarmes ont tiré sur lui et il est mort sur place. Je me suis immédiatement rendue sur le lieu et j’ai trouvé mon frère couché, déjà mort’’, raconte Aminata Bâ.
De son côté, Ousseynou Bâ, le grand-frère de la victime, indique que la dernière fois qu’il a parlé à son frère, c’était dimanche soir aux environs de 20 heures.
‘’Au téléphone, se rappelle-t-il, Malick m’a dit qu’il avait besoin d’argent pour acheter des médicaments pour son fils, un des jumeaux qui était malade. Je lui ai recommandé quelqu’un. Dix minutes après, il m’a rappelé pour me dire qu’il a trouvé la somme nécessaire pour les médicaments’’. Selon lui, ce furent les derniers moments qu’il a partagés avec son frère.
Quant à sa maman, Lémou Bâ, elle lui a parlé pour la dernière fois dimanche soir. ‘’Dimanche, Malick a préparé le thé. Ensuite, il m’en a servi deux tasses. Après, je lui ai souhaité +bonne nuit+’’, dit-elle.
‘’Le lundi, comme je vends des fruits au marché Syndicat de Rufisque, j’ai quitté tôt le matin la maison, vers 4 heures du matin. A cette heure, il n’était pas réveillé encore’’, poursuit-elle.
‘’Une fois au marché vers les coups de 10 heures du matin, un de mes voisins m’a appelé sur mon portable pour me dire qu’un malheur est arrivé à la maison. Sur le coup, j’ai décidé de revenir. C’est une fois sur place que j’ai su que mon fils Malick a été tué’’, conclut Lémou Bâ.
AB/SG/ASG/SAB
aps.sn
500 fcfa pour la depense quotidienne,voila une bonne raison de prostester contre le cout de la vie au Senegal et la qualite de nos dirigeants.C’est un martyr,que Dieu l’accueille en tant que tel et en son Paradis.
que dieu l acceuil dans son paradis