Les Etats-Unis ont fait part de leur inquiétude à Moscou, vendredi 13 janvier, à propos d’un navire russe qui se dirige vers la Syrie et qui, selon la presse russe, transporterait jusqu’à 60 tonnes d’armes et d’équipements militaires.
« En ce qui concerne ce navire, nous avons fait part de notre inquiétude à la Russie et à Chypre, qui a été la dernière escale de ce bateau », a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat. « Nous continuons à rechercher des clarifications sur ce qui s’est passé », a ajouté Mme Nuland, rappelant que l’administration américaine avait multiplié les appels en direction des pays qui continuent à vendre ou à fournir des armes à la Syrie afin qu’ils cessent ces activités.
CARGAISON DANGEREUSE
Le navire Chariot, qui bat pavillon de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, transporte une cargaison « classée comme dangereuse (…), mais nous ne sommes pas obligés de savoir ce qui est dans ses conteneurs », a déclaré à l’AFP une source au sein de la compagnie Westberg Ltd, qui opère et a son siège à Saint-Pétersbourg.
Selon des médias russes, le bateau, qui se dirige vers le port de Tartous, en Syrie, pourrait transporter jusqu’à 60 tonnes d’armes et d’équipements militaires, envoyées par l’agence publique russe d’exportation d’armements Rosoboronexport via un expéditeur, la société Balchart.
Le Chariot, qui a fait escale à Chypre pour réapprovisionnement, a été retenu mardi par les autorités chypriotes et n’a été autorisé à partir qu’à condition de changer d’itinéraire et de se diriger vers la Turquie au lieu d’aller en Syrie. Mais l’équipage du bateau a décidé de reprendre son chemin initial après avoir quitté le port chypriote, selon une source au sein de Westberg Ltd.
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