Entre 14 000 et 14 921 migrants africains sont morts aux frontières de l’Europe depuis 1988. La majeure partie, plus de 11 000, sont décédés avant même d’entrer sur le territoire européen, dont 4 696 en Afrique. Près de 10 000 sont morts noyés, dans la Méditerranée. Ces informations sont contenues sur le site de « owni.fr » citant des organisations qui font le point sur la « guerre aux migrants », engagée par l’Europe.
lus de 14 000 migrants africains en partance pour « l’Eldorado européen », à la quête d’une vie meilleure, ont terminé leur trajet à l’au-delà. 11 000 d’entre ces migrants sont mort avant de fouler le sol européen dont 4 696 sur le contient, alors que 10 000 reposent encore dans les eaux de la Méditerranée, suite au naufrage de leurs bateaux, mis à l’eau par leurs passeurs, en pleine mer ou à l’approche de la côte, ou fuyant les policiers qui cherchaient à les interpeller.
C’est « Owni.fr » qui révèle ces informations recueillies auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) et de plusieurs Ong de défense des droits des migrants et des réfugiés, qui compilent depuis les années 1980 et 1990 articles de presse et signalements effectués par des ONG, journalistes, universitaires, sources gouvernementales, etc., sur les migrants.
Selon le cite, 864 personnes sont mortes de soif ou de faim, la majorité, perdue dans le désert, ou dans une embarcation à la dérive. Près de 300 ont perdu la vie étouffés dans un camion, 254 assassinés et plus de 250 écrasés en traversant une route ou en tombant d’un camion. De même 215 sont morts de froid, 138 des 335 suicidés ont opté pour la pendaison, 4 sont morts en grève de la faim et 33 par immolation.
Cependant, les chiffres ne sont pas les mêmes suivant les organisations. Là où l’Ong « United for intercultural action » répertorie 14 000 (depuis 1988), d’autres comme « No Border » parle 3899 et « Fortress Europe » dont la base de données remonte à 1988, 14 921, dont 10 952 en mer, et 1 691 dans le désert du Sahara… Cette disparité de chiffres montre bien qu’il est impossible de recenser avec exactitude la totalité des migrants morts pour avoir voulu trouver refuge en Europe. C’est pourquoi l’Ong United estime d’ailleurs que le chiffre réel pourrait être trois fois plus important.
Paradoxalement, suivant les cartographies déjà produites, les « morts aux frontières de l’Europe » périssent essentiellement en Méditerranée, et en Afrique. La majeure partie des migrants meurent noyés. Toutefois, les noyades ne sont pas toutes forcément dues aux mauvaises conditions climatiques, ou au surpeuplement des embarcations. Environ 235 migrants sont tués par des policiers, gardes-côtes et même des militaires. Pour mesurer l’ampleur de ce qu’il qualifie de « guerre aux migrants », Owni propose « Mémorial des morts aux frontières de l’Europe », sous forme de carte interactive.
sudonline.sn