Dans son ouvrage « L’éthique, le soignant et la société », le professeur Abdou Kane pointe les maux qui gangrènent les hôpitaux et autres structures de santé sénégalais. Le cardiologue estime que ceux-ci sont plus mortels que le terrorisme.
Le premier contact avec le patient est souvent négligé. « On note un problème criard de l’écoute des praticiens face à leurs patients mais aussi le problème de l’accueil, souligne le professeur Kane. Il ne s’agit pas de pointer une ou deux personnes devant la porte pour croire avoir un bon accueil. Cela remonte au niveau des praticiens, tout le monde est agent d’accueil. »
L’auteur a également insisté sur les failles du système d’orientation dans les structures sanitaires et l’absence de service de qualité continu.
Aussi, regrette-t-il les difficiles conditions de travail des soignants. Ces derniers, martèle-t-il, sont confrontés à une pléthore de malades alors que leur nombre est très faible et leurs moyens de travail limités.
Toutefois Pr Kane invite les personnels de santé à être attentifs aux malades et suggère que l’on arrête d’investir des milliards pour aller se soigner à l’étranger. Il plaide que cet argent soit utilisé pour mieux équiper nos structures de santé.
(Source : Libération)