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Les inondations à Dakar ou quand le gouvernement fait du surplace

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Une dizaine de morts, des familles obligées de se déplacer, des dégâts matériels, conséquence des pluies diluviennes enregistrées sur Dakar dans la nuit du lundi 13 Août à mardi 14 Août 2012. Suffisant pour obliger le chef du gouvernement de revenir sur Dakar « pour présider une réunion de crise avec l’essentiel de ses ministres et s’attaquer immédiatement aux problèmes causés par les inondations…».
C’est faire du surplace car au mois d’avril dernier, un conseil s’était tenu au Palais et à l’époque le Premier ministre disait que « le président de la République est très attentif à tout ce qui touche la vie des populations. Nous avons vécu ces dernières années, les affres des inondation s». Et le point était fait car au cours de cette même rencontre Monsieur Abdoul Mbaye précisait que :« les inondations ont ingurgité dans la période de 2007 à 2012 la bagatelle de 72 milliards de francs CFA. Malgré ces gros moyens mis sur cet épineux problème, aucun résultat n’a été noté. Les méthodes de l’ancien régime se résumaient à des plans ORSEC (organisation et secours) où des dépenses énormes étaient engagées pour n’apporter que des mesurettes à ce problème qui a fini de traumatiser les populations de la banlieue dakaroise.
Aujourd’hui quatre mois après beaucoup de chose n’a pas apparemment bougé car le ministre de l’Intérieur au front depuis quelques jours, annonce « une enveloppe de 500 millions de francs CFA du gouvernement pour lutter contre les inondations provoquées par les fortes pluies tombées mardi matin sur Dakar. Ces mesures consistent notamment à ouvrir l’autoroute à péage à tous les véhicules empruntant la route nationale 1, et à mobiliser des éléments du Groupement national des sapeurs-pompiers autour des sites inondés ». On n’est pas trop loin des « mesurettes ».

Nous sommes d’accord avec le ministre de l’intérieur comme avec celui de l’Hydraulique et de l’Assainissement, il faut des solutions à long terme et des milliards d’investissement. Seulement on ne peut pas comprendre que des autorités qui avaient mesuré toute l’ampleur de ce problème soient en ce moment dans des salles pour en parler. Surtout que le président Macky Sall « a recueilli les attentes des Sénégalais dans des centaines de fiches et capitalisé son expérience de gestion des affaires publiques. C’est sur la base de cette activité soutenue qu’il a établi fermement une telle perspective pour le Sénégal ». C’est El Hadj Hamidou KASSE, Conseiller spécial du président de la République qui l’écrivait dans le journal Enquête pour répondre à un confrère de ce quotidien qui se demandait : « Mais où va Macky Sall ? ». M. KASSE d’expliquer que « sur ce chemin difficile, mais à l’horizon prometteur, le chef de l’Etat s’appuie sur trois leviers qui sont de nouveaux paradigmes : un nouvel ordre de priorités (1), la primauté de la patrie sur le parti (2) et une nouvelle gouvernance sobre, vertueuse et efficace (3) ». Alors que les inondations soient mises dans ce nouvel ordre de priorités !

Sinon des populations diront que votre priorité est politique car depuis lors c’est l’installation des institutions et ce n’est pas encore terminé, le Sénat est en vue.

Ndiaga DIOUF
Pressafrik.com

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