Les Jambars engagés dans une guerre juste par Madiambal Diagne

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Le Sénégal est entré en guerre. Des troupes de Jambars sont engagés au Mali pour bouter hors de ce pays limitrophe, les hordes d’islamistes des organisations Ansar dine, Mnla et Mujao. Cette guerre est une guerre juste, opportune. Le Sénégal doit participer à l’effort engagé en premier lieu par la France dont l’objectif est, pour reprendre le ministre de la Défense Jean Yves Le Drian, «de mener une lutte implacable contre les groupes terroristes, en empêchant toute nouvelle offensive de ces groupes vers le sud du Mali, qui menacerait la stabilité de ce pays et de la région, et en réduisant leurs capacités partout où ce sera nécessaire».
Les islamistes ne menaçaient pas que le Mali. Toute la sous-région d’Afrique de l’Ouest vit le péril islamiste et les succès militaires des islamistes aux dépens de l’Armée malienne leur autorisaient tous les rêves. Les militants extrémistes musulmans du Nigeria, du Niger, de Mauritanie, du Sénégal entre autres,convergeaient vers le Nord Mali pour y installer un émirat islamiste qui serait la rampe de lancement de l’expansionnisme islamiste en Afrique au Sud du Sahara.
C’est dire qu’en faisant engager son Armée dans ce conflit armé, le Président Macky Sall anticipe dans la protection de l’intégrité du territoire national sénégalais. L’objectif est de tuer dans l’œuf cet embryon d’Etat islamiste aux portes du Sénégal. Une telle attitude est la seule qui vaille. Le Sénégal ne pouvait en aucune façon ne pas se sentir concerné par la situation au Mali, non seulement en raison de son devoir impérieux de solidarité avec le Peuple malien mais surtout, en raison d’une nécessaire protection de sa propre sécurité nationale. La position sans équivoque du gouvernement sénégalais est à saluer, même si on regrettera encore tous les atermoiements au sujet d’une opportunité de faire participer des troupes sénégalaises dans un engagement militaire au Mali. La hiérarchie militaire sénégalaise avait posé des subterfuges pour ne pas dire des alibis fallacieux, conditionnant la participation du Sénégal dans une opération préconisée depuis plus de six mois. D’ailleurs, la position des chefs de l’Armée sénégalaise avait poussé le Président Macky Sall à faire une sortie regrettable en France, quand il déclarait que le Sénégal n’allait pas s’engager militairement au Mali. Voulait-on céder à des menaces des islamistes qui clamaient leur résolution à attaquer le Sénégal au cas où des Jambars étaient envoyés dans le désert du Nord Mali ? Cela aurait été de la lâcheté… Dans une chronique en date du 27 août 2012, nous interrogions notamment, «comment comprendre la déclaration de Macky Sall faite en France selon laquelle le Sénégal ne participerait pas à une éventuelle mission militaire de la Cedeao au Mali ? A-t-il été convaincu par le commandement de l’Armée ? Comment le Sénégal, qui trouve chaque fois des troupes à envoyer au Darfour, en République démocratique du Congo, en Haïti ou en Côte d’Ivoire, se trouve brusquement en situation de ne pas pouvoir envoyer, ne serait-ce qu’un contingent symbolique pour chasser les terroristes qui occupent le Nord Mali et qui menacent la sécurité de tous les pays de la sous-région y compris le Sénégal ? Est-ce parce que la Cedeao ne paie pas des primes d’opération comme l’Onu ?»
Par la suite, l’Armée du Sénégal avait invoqué un appui logistique aérien avant tout engagement de troupes au sol. La France leur coupera l’herbe sous le pied en annonçant garantir un appui logistique. L’Armée française n’a jamais souhaité intervenir directement dans le conflit pour éviter de donner du grain à moudre aux «nationalistes africains» prompts à dénoncer un «impérialisme militaire français». Seulement, face aux atermoiements qui ont eu pour conséquence le renforcement de la présence des islamistes au Nord et qui commençaient par s’emparer de positions stratégiques à quelques encablures de la capitale Bamako, la France a décidé de parer au plus pressé, de prendre ses responsabilités. Avec la prise de Konna, localité située à 140 km de Bamako et dont le contrôle pouvait ouvrir la route de la capitale malienne aux islamistes, la France n’avait plus laissé le choix au Conseil de sécurité des Nations unies. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, a longtemps traîné des pieds pour un engagement militaire sous la bannière de l’Onu. A-t-il suivi les recommandations de Romano Prodi, ancien Premier ministre italien et ancien président de la Commission de l’Union européenne, qu’il avait désigné comme envoyé spécial au Mali ?
En tout cas, la France qui se trouve, par la force des choses, chef de file de l’opération, ne badine pas. Cela est d’autant plus vrai que l’Algérie, jusqu’ici opposée à toute intervention militaire, a autorisé aux avions bombardiers de type Rafale envoyés depuis la base française de Saint Didier, de survoler son territoire pour porter de lourdes frappes contre les bases islamistes à Gao et Kidal. Une certaine débandade des islamistes est observée. Reste à savoir l’attitude de la Mauritanie, un autre pays jusqu’ici opposé à toute idée d’intervention militaire au Nord Mali. Nouakchott laissera-t-il les bandes islamistes pourchassées se replier sur son territoire ou fermera-t-il ses frontières ? Les Etats-Unis proposent d’envoyer des drones de guerre et participent déjà efficacement dans le renseignement militaire, en braquant notamment un satellite militaire sur les déplacements des groupes islamistes qui libèrent leurs positions tenues dans le Nord Mali.

Madiambal Diagne
lequotidien.sn

4 Commentaires

  1. On dirait que les Sénégalais ne sont pas bien informés sur ce qui se passe en ce moment au Mali, et particulièrement dans ce Nord qui a tenu en haleine le monde libre depuis huit mois ! Réveillez-vous, Sénégalais, les forces, humaines comme matérielles des islamistes ont été réduites à presque rien ! Les combattants qui étaient estimés à 1500 individus, mais qui réellement n’ont jamais été plus de 1100 dont 60% de « gamins » âgés de 15 à 21 ans sans formation à la guerre ont été bousillés par les forces françaises ,et quelques-uns ont déjà enlevés leurs « burnous » pour retourner en famille . Sur tout le territoire Malien il ne reste pas plus de deux cent Algériens et autres étrangers qui détalent vers l’Algérie. Pendant ce temps nous Sénégalais parlons comme si nous devions aller au combat, au dur combat. Cette » mini – guerre » avec des moyens disproportionnées est terminée; heureusement! Le Président et son Ministre des Affaires Etrangères savent que nos Diambars n’auront plus à tirer un seul coup de feu car l’ennemi n’est plus au Mali. Dès jeudi déjà, on dénombrait plus de 780 morts du côté des « terroristes – Islamistes » .CONTRE QUELS ENNEMIS LES FORCES AFRICAINES FERAIENT-ELLES LA GUERRE SI ELLES DEVAIENT Y ALLER ?

  2. On dirait que les Sénégalais ne sont pas bien informés de ce qui se passe en ce moment au Mali, et particulièrement dans ce Nord qui a tenu en haleine le monde libre depuis huit mois ! Réveillez-vous, Sénégalais, les forces, humaines comme matérielles ont été réduites à presque rien ! Les combattants qui étaient estimés à 1500 individus qui réellement, n’ont jamais été plus de 1100 dont 60% de « gamins » âgés de 15 à 21 ans sans formation à la guerre ont été bousillés par les forces françaises et quelques-uns ont déjà enlevé leurs « burnous » pour retourner en famille . Sur tout le territoire Malien il ne reste pas plus de deux cent Algériens et autres étrangers qui détalent vers l’Algérie. Pendant ce temps nous Sénégalais parlons comme si nous devions aller au combat, au dur combat. Cette « mini – guerre » est terminée heureusement! Le Président et son Ministre des Affaires Etrangères savent que nos Diambars n’auront plus à tirer un seul coup de feu car l’ennemi n’est plus au Mali. Dès jeudi déjà, on dénombrait plus de 780 morts du côté des « terroristes – Islamistes » .CONTRE QUELS ENNEMIS LES FORCES AFRICAINES FERAIENT-ELLES LA GUERRE SI ELLES DEVAIENT Y ALLER ?

  3. P/S : Je soupçonne « notre ami » Madiambal Diagne de vouloir faire une sorte de « publi-article » pour donner des gages de soutiens à notre Président pour avoir quelques retombées de toute nature ! Soit monsieur diambal n’est pas au courant de ce qui se passe au Nord Mali, ou bien il est de mauvaise foi ! Qu’est-ce qui empêche à nos Rédactions de Journaux nationaux d’envoyer des reporters au Mali qui est la porte d’à-côté ? Est-ce la peur qui les assaille ? Il est inadmissible que quelqu’un qui se prend pour le centre du journalisme national Sénégalais de se complaire à rester à Dakar pour raconter des histoires ! Notre armée Nationale est brave, certes, mais ce ne sera pas ce coup qui qu’elle aura l’occasion de prouver à la face du monde qu’elle était la meilleures armée du monder. Je vous signale, au cas vous l’ignoriez, que les « pauvres » Tchadiens vont envoyer 2000 homme au Mali, et je vous assure qu’ils ne seront pas dans les BMC de Bamako ou de Kidal ! Non, monsieur Madiambal, vous avez tout faux, cette guerre n’attendra pas le débarquement de nos Diambars, nos cousins Français, ces vrais diambars auront accompli la mission. J’espère que dans dix, vingt ans de jeunes Maliens, frustrés de n’avoir obtenu un visas d’entrée en France ne déverseraient leur bile sur ce beau peuple qui compatit sur ce qui arrive à l’Afrique, du fait des Arabes, ou de quelques Arabes fanatiques !

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